Burger King abdique devant le (vrai) roi des Belges !

On ne détourne pas comme ça l’image de la monarchie ! L’enseigne américaine Burger King a essayé, mais elle jette l’éponge !

Le géant du fast-food avait provoqué le souverain dans une publicité depuis le 24 mai : un sondage sur son site internet demandait aux Belges de choisir leur roi, entre le « Whopper 1er » (du nom de leur burger le plus ancien) et Philippe de Belgique, le véritable Roi. La campagne, programmée jusqu’au 19 juin, utilisait l’image royale sans autorisation.

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© Burger King

Le Palais royal a rapidement fait part de son mécontentement et la marque a dû retirer sa campagne. Elle s’en est amusé dans ce communiqué : « Résultat du vote : 51% pour le roi des Belges. De toute façon il n’était pas si drôle que ça ce jeu. On abdique.» Sur le site, à la place du vote, une image : le logo de la marque, mais qui perd le « King » dans son nom. Et une défaite avouée : « Il n’y a pas de place pour deux Kings en Belgique. »

© Burger King

Le repreneur de l’enseigne belge Quick a l’habitude des campagnes de communication décalées voire provocantes. Alors que la marque doit ouvrir à la fin du mois de juin à Anvers, la destination du premier établissement avait été soumise aux propositions des internautes. L’un d’eux, visiblement impatient de voir le fast-food s’installer dans la capitale, a été tourné en dérision.

Twitter @BurgerKingBE_FR

À son arrivée en France, en 2014, Burger King déployait – déjà – une communication agressive dans les rues. Notamment envers ses concurrents.

© Buzzman

En Belgique, l’utilisation d’une personnalité publique à des fins publicitaires n’est pas nouvelle. L’ancien Premier ministre Elio Di Rupo et son nœud papillon ont souvent été caricaturés. Dans une campagne anti-nucléaire, Greenpeace imaginait un Di Rupo littéralement pris en otage par le lobby nucléaire.

Le leader du Parti socialiste était aussi mis en scène dans une situation… sensuelle avec le député Bart de Wever, pour le compte d’une publicité de la bière Plézir.

Malgré des interrogations sur la légalité de l’utilisation d’un personnage public par une marque, ces campagnes n’ont pas mené à des actions en justice. En Belgique, les différends se règlent dans l’arrière-cuisine.

Nicolas Carvalho & Valery Lerouge

Publié par Julien Gasparutto / Catégories : Belgique