Le 15 juin prochain, les Européens voyageant au sein de l’Union ne payeront plus de frais supplémentaires lorsqu’ils téléphoneront ou enverront un sms. En d’autres termes, ils communiqueront depuis l’étranger comme s’ils étaient à la maison. La fixation des plafonds des tarifs de gros que s’appliquent entre eux les opérateurs restait la seule ombre au tableau de cette itinérance gratuite pour les usagers. Depuis le mercredi 1er février, un accord signé par les institutions européennes prévoit que ces opérateurs se facturent respectivement, en cas d’utilisation de leurs réseaux par un client étranger : 3,2 ct la minute d’appel contre 5 ct actuellement et 1 centime le sms contre 2 précédemment. Le nœud des négociations se situait principalement dans la définition du plafond des frais de gros pour les données, du fait de leur usage croissant par les consommateurs. Celles-ci couteront aux opérateurs 7,7 euros par gigaoctet en juin 2017.
Une promesse tenue
C’est lors de son discours sur l’état de l’Union en septembre dernier que le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, rappelait l’importance d’un nouveau plan en vue de la suppression totale des frais d’itinérance. "Lorsque vous voyagez avec votre téléphone mobile en Europe, vous devez vous sentir partout comme chez vous ", avait-t-il déclaré. Ce nouvel accord fait foi de la volonté de la Commission de démontrer qu’elle a à cœur d’opérer dans l’intérêt des citoyens européens, et ce d’autant plus après le vote de la sortie de l’Union par les Britanniques.
C’est dans les prochaines semaines que les opérateurs auront à évaluer le prix moyen que leur coutera ces nouvelles mesures. Si tous souhaitaient évidemment que le plafond des prix de gros soit le plus bas possible, certains y voient déjà l’avantage potentiel qui sera dégagé par cet accord, à savoir, plus d’appels, de sms et de consommations de données depuis l’étranger.