Jean-Claude Juncker a été élu président de la commission européenne par le parlement européen avec 422 voix pour (il lui en fallait 376) 250 contre. C’est donc une victoire franche.
Celui qui succèdera à José Manuel Barroso après 10 ans, a présenté son programme de politique générale pour les 5 années à venir. Pour l’ex-premier ministre luxembourgeois qui semble vouloir retenir les leçons des dernières élections européennes, « en Europe, il y a une place pour le rêve ».
Jean-claude Juncker a annoncé vouloir mobiliser 300 milliards d’euros dans un plan d’investissement visant à relancer la croissance en Europe et lutter contre le chômage. Il a regretté que le chômeurs soient devenus « le 29ème État européen »
Il a affirmé qu’il serait le président d’une commission européenne « politique » (coup de pied de l’âne à José Manuel Barroso qui disait au contraire qu’il ne pouvait rien faire sans l’aval des États), qu’il serait un président « social ». Il a estimé que le traité transatlantique ne serait pas signé à « n’importe quel prix » et qu’il modifierait le processus de d’autorisation des OGM.
Jean-Claude Juncker a aussi promis qu’il lutterait contre la fraude et l’évasion fiscales, ce qui dans la bouche de l’ancien premier ministre du Luxembourg qui a toujours défendu le secret bancaire, ne manque pas de piquant.
Bien sûr, en formulant tous ces engagements, Jean-Claude Juncker a d’abord voulu donner des gages aux différents courants politiques du parlement. Il n’empêche : la force des promesses et la clarté du ton employé peuvent laisser penser (ou espérer ?) qu’il pourrait y avoir du changement à la tête de la commission européenne.