La commission européenne qualifie depuis ce matin la crise de la bactérie Eceh de "plus grave de ces dernières années" (en clair, depuis celle de la vache folle).
A Bruxelles, l'alerte pour toute l'Europe a été lancée jeudi dernier via le système européen d'alerte rapide pour la nourriture et l'alimentation (RASFF) : un système informatique mis à jour en temps réel par les 27 pays européens.
Depuis cette date, les réunions de crise se multiplient à Bruxelles (une est par exemple en cours depuis ce matin). Les experts des différents pays partagent les dernières informations qu'ils reçoivent de leurs capitales.
Sur le fond, ils attendent les résultats des analyses : si elles confirment que la contamination vient des concombres espagnols, le pic de la crise aura été atteint. En revanche, si ce n'est pas le cas, si par exemple la bactérie se trouve dans l'eau du robinet en Allemagne, le pire est à venir.
Par ailleurs, la crise sanitaire se double d'une polémique européenne de plus en plus vive : les autorités espagnoles reprochent à Bruxelles de ne pas avoir respecté en quelque sorte la "présomption d'innocence du concombre espagnol" (!). Le fait que l'Espagne ait été ainsi montrée du doigt a provoqué un préjudice économique grave : aujourd'hui l'Espagne ne vend plus un seul concombre et Madrid exige des compensations financières à Bruxelles. Les autorités européennes elles, estiment qu'elles ont fait leur travail et elles présentent une fin de non-recevoir.