Cette réunion avait été voulue par Jose Manuel Barroso, le président de la commission, et par le premier ministre français - François Fillon, pour mettre de l’huile dans les rouages entre Paris et Bruxelles.
Alors que s’est il dit autour de la table ici cet apres-midi où il y avait donc deux ministres français et deux commissaires européens ?
Eh bien, nous n’avons ce soir que la version d’Eric Besson et de Pierre Lellouche. Car la commission européenne, elle, n’a fait aucune déclaration…
La France aurait donc dit 3 choses :
Premièrement. La liberté de circulation - qui est l’un des fondements de la construction européenne n’est pas inconditionnelle…En clair, Paris veut pouvoir expulser de son territoire les citoyens européens comme les étrangers non européens..C’est une étape qui est franchie là.
Deuxièmement. La France - qui n’utilise pas les fonds européens prévus pour intégrer les Roms - demande que cet argent soit en revanche utilisé par la Roumanie et par la Bulgarie. Ce qui veut dire que, pour Paris, si les roms sont de nationalité roumaine, ils doivent rester en Roumanie.
Enfin, Eric Besson a annoncé à Bruxelles tout à l’heure qu’il entendait proposer un amendement dans le texte qu’il présentera fin septembre devant les parlementaires français pour - à l’avenir - empêcher qu’un européen puisse multiplier les séjours de moins de 3 mois dans l’hexagone.
Ce qui veut dire qu'aujourd'hui à Bruxelles, non seulement la France n’a pas fait profil bas face à l’Europe mais qu’au contraire elle compte aller plus loin que ce qui s’est passé cet été.