Le premier ministre tchèque Mirek TOPOLANEK devrait annoncer sa démission cet après-midi. Même s'il est reconduit à son poste, le président en exercice du conseil de l'Union européenne ne sera absolument plus crédible.
Conséquence : en pleine crise économique, à la veille du G20 et de la première visite de Barack OBAMA en Europe, le "vieux continent" n'a plus de tête.
Les autres institutions européennes sont en effet également "en panne" : Jose Manuel BARROSO, le président de la commission ne prendra aucune initiative dans les semaines à venir pour ne pas compromettre le second mandat auquel il aspire. Quant au parlement européen, la troisième institution majeure, il ne se réunira plus qu'une seule fois à Strasbourg début mai...
En résumé, d'ici l'été, la voix de l'Europe ne sera plus entendue sur la scène internationale, ce qui laisse le champ libre aux Etats-Unis.
Ce matin à Prague, les éditorialistes de la presse tchèque soulignent la victoire de l'eurosceptique Vaclav KLAUS qui a fêté au château présidentiel la chute de son premier ministre. Ils donnent également raison à Nicolas SARKOZY qui avait demandé - pendant la présidence française - la création d'un gouvernement économique européen.