Depuis 3 semaines et le début de la présidence tchèque de l'UE, on entend souvent dire que les tchèques sont eurosceptiques, eh bien c’est faux : dans leur grande majorité, les tchèques sont pro-européens : ils étaient 77 % à dire oui à l’entrée de leur pays en europe il y a 5 ans.

Alors c’est vrai qu’ils ont un président eurosceptique : Vaclav KLAUS

C’est vrai aussi qu’ils ont un peu déchanté ces dernières années : parce qu’ils ont beau être européens, ils ne peuvent toujours pas aller travailler partout en Europe. On le sait peu mais l’Allemagne et l’Autriche continuent à se « protéger »  des travailleurs des ex-pays de l’est comme la République tchèque…ce qui nourrit un certain ressentiment vis à  vis de l’europe. D'autre part, les fonds européens tardent à arriver dans le pays.

Les tchèques aiment donc l'Europe, mais 55 % d’entre eux se disent tout de même contre la ratification du traité de Lisbonne.

55 %,  c’était le pourcentage du non au référendum en France en 2005…et on peut imaginer que dans beaucoup de pays européens on n’est pas loin de ce chiffre aujourd'hui.

D’où l’idée d’une espèce d'"internationale du non au traité de Lisbonne" qui est train de se mettre en place autour du milliardaire irlandais Declan Ganley (soutien majeur du "non irlandais avec son parti "libertas") pour les élections européennes du mois de juin et qui pourrait rencontrer un certain succès.

Petr Mach (voir reportage à Prague) et son nouveau parti se réclament d'ailleurs de cette mouvance.