Hier la bibliothèque européenne en ligne "europeana" était lancée par la commission européenne à grand renfort de communication. 2 millions d'oeuvres européennes consultables gratuitement. Une belle idée. Les médias européens (dont France 2, cf le billet précédent et la chronique "Sans frontière" du 20 novembre) s'en sont largement fait l'écho. A Bruxelles, on donnait pour ce lancement une grande fête à laquelle participait Christine Albanel, la ministre française de la culture et Jose Manuel Barroso, le président de la Commission. Ah, on allait voir ce qu'on allait voir : l'Europe allait prendre sa revanche sur l'américain google et ses 7 millions de livres numérisés. Et comme il s'agissait (enfin) d'une initiative grand public, enrichissante, moderne, séduisante et intelligente, eh bien elle a eu un succès fou : des millions de connections chaque heure ! Conséquence : le site europeana.eu s'est effondré. Jusque là, rien de trés grave. Les informaticiens européens allaient nous remettre cela en route dans la nuit pour permettre aux européens d'avoir accès à LEUR culture, qui faut-il le rappeler est quand même leur grande force par rapport aux américains. Eh bien, non. Ce matin le site internet a annoncé qu'il serait à nouveau accessible... à la mi-décembre ! Dans 3 longues semaines ! D'ici là, les européens auront oublié europeana. Donc plus de risque que le site sature. Plus de risque non plus qu'europeana soit un succès. Google peut dormir tranquille...