Nicolas Sarkozy a beau présenter le sommet du G20 qui vient de s'achever à Washington comme "historique", pour les mesures concrètes, il va falloir attendre jusqu'au Printemps...Et d'ici là, à la vitesse à laquelle évolue la crise financière et économique, Dieu seul sait (et encore le sait-il) où en sera le système financier mondial.. Bon, c'est vrai, personne n'attendait de miracle de cette réunion. "Les dirigeants des 20 plus grandes économies du monde n'allaient pas, en une seule après-midi, résoudre une crise produite par une génération", écrit ce matin le quotidien britannique The Observer (gauche).
Il n'empêche : s'en remettre aux ministres de l'économie pour proposer des mesures concrètes risque de ne pas augurer d'une partie de plaisir. Il suffit de voir combien est difficile la même démarche au seul niveau européen (à 27) , alors même que ces pays ont - quoiqu'on en dise - l'habitude de travailler ensemble, pour s'imaginer qu'à 20 pays encore plus différents, ce sera encore plus difficile.
Non, finalement, la vraie information de ce G20 (et qui passe un peu inapercue) c'est le volte-face de la Russie vis des Etats-Unis. Le président russe Dmitri Medvedev a en effet tendu samedi la main au président américain élu Barack Obama et affirmé vouloir avoir dorénavant avec les Etats-Unis des relations aussi bonnes qu'avec la Chine, marquant un revirement total de la position de Moscou. A Nice Vendredi, au sommet UE-Russie, Dmitri Medvedev parlait encore d'installer des missiles à Kaliningrad, en "réaction" au bouclier anti-missiles américain. Il est peut-être là, le miracle de ce G20.