Visiblement, les pressions des capitales européennes la semaine dernière au sommet de Bruxelles n'auront servi à rien. La République Tchèque persiste et signe : le traité de Lisbonne "ne peut entrer en vigueur", et forcer son application serait "désastreux" pour l'Union européenne,
déclare aujourd'hui le président de la République tchèque Vaclav Klaus au journal espagnol
El Pais.
"L'UE ne peut ignorer ses propres règles. Le traité de Lisbonne a été
largement et démocratiquement rejeté par l'Irlande, et donc, il ne peut pas
entrer en vigueur", insiste M. Klaus, avant d'ajouter :
"Toute tentative d'ignorer ce fait et le recours à la pression et à la
manipulation politique pour faire avancer le texte auraient des effets
désastreux pour l'Europe". Des déclarations d'autant plus importantes que Prague doit prendre la
présidence européenne début 2009, après Paris.
Autant le dire : le voyage en Irlande de Nicolas Sarkozy le 11 juillet prochain pourrait bien ne pas suffire à sauver le traité de Lisbonne.