Il avait été présenté comme la terreur de l'europe de l'Ouest : en 2004, lors de l'adhésion de la Pologne à l'Union européenne, le "plombier polonais" allait - clef à molette entre les dents - déferler sur nos contrées, voler nos emplois et piétiner nos conventions collectives.
4 ans plus tard, l'artisan de Varsovie est de retour...chez lui.
Pour la première fois cette année, il y a par exemple plus de citoyens polonais qui quittent la Grande Bretagne (pays de prédilection de l'ouvrier polonais) que de polonais qui y arrivent.
Pourquoi ? Parce qu'à Varsovie comme dans tous les pays de l'ex-bloc communiste, les salaires augmentent fortement, la croissance est au rendez-vous et la Pologne - surtout elle - manque cruellement de bras : elle est obligée de faire venir des artisans ukrainiens, russes et même allemands pour travailler sur les dizaines de milliers de logements en cours de construction.
Bref, c'est le monde à l'envers. Problème : alors que la peur du plombier polonais avait suscité une gigantesque couverture médiatique en Europe, son retour à la maison se fait en catimini. Dommage.