Depuis 2010, le nombre de réfugiés venant d'Afrique et du Moyen-Orient a fortement augmenté au Brésil, les associations se mobilisent pour permettre la rencontre et l'échange entre brésiliens et réfugiés.
Meu amigo refugiado
L’association brésilienne, Migraflix a mis en place une initiative pour Noël à travers le site meuamigorefugiado.com, traduire mon ami réfugié. L’idée est d’amener les brésiliens à découvrir d’autres cultures en invitant des réfugiés et leur famille à venir passer Noël avec eux, mais aussi à connaître le quotidien de personnes qui ont tout quitté pour refaire leur vie au Brésil.
Pour Jonatan Berezosky, fondateur de Migraflix :
« L’idée est de montrer qui sont ces gens et générer l’empathie. Quand un brésilien connaît l’histoire d’un réfugié de près, il se rend compte que le réfugié est comme lui, qu’il a un emploi, une famille et beaucoup de talents. Cela permet de casser les préjugés et d'ouvrir beaucoup d’opportunités pour eux. »
Le projet compte aussi un documentaire et une fan page permettant de connaître les différents réfugiés participant au projet.
Le Brésil est une terre d’immigration mais il y a encore peu d’interactions avec les cultures africaines et du moyen orient (malgré une immigration libanaise), ainsi qu’avec l’islam.
Brésil : terre d’immigration
Si cette initiative existe aussi en France, il est intéressant de la mettre en valeur au Brésil. L’arrivée de réfugiés à l’époque contemporaine a connu une augmentation sans précédent ces dernières années. Le nombre de réfugiés en 2016 serait de 8.863, une augmentation de 127% entre 2010 et 2016. La demande de visa a aussi connu une augmentation exponentielle de 2 868 %, passant de 966 demandes en 2010 à 29 670 en 2015 et devenant le pays d’Amérique Latine à recevoir le plus de réfugiés de Syrie.
Selon le site du gouvernement brésilien, le Brésil a une tradition d’accueil des immigrés. Le 6 décembre dernier, la Chambre des Députés a d’ailleurs approuvé le projet de loi par donnant l’amnistie aux immigrés clandestins arrivés sur le territoire brésilien jusqu’au 6 juillet 2016. Cette amnistie permettrait à tous ces immigrés de régulariser leur situation. Si la loi est adoptée, ce sera la deuxième fois que le Brésil met en place une telle mesure, la première fois datant de 2009.
Marie Ndenga Hagbe pour Fanny Lothaire.