Les parlementaires britanniques ont massivement éconduit Theresa May et son accord sur le Brexit négocié avec Bruxelles, lors d'un vote mardi 15 janvier. Une situation à risque pour l’économie allemande.
Angela Merkel a estimé mercredi depuis Berlin qu'il était « encore temps de négocier » un accord sur le Brexit, en fonction d'éventuelles propositions de Theresa May. « Nous attendons maintenant ce que le Premier ministre propose », a fait valoir la chancelière. Partenaire économique de premier plan, l’Allemagne a beaucoup à perdre économiquement du Brexit. « Plus encore que les autres pays de l’UE » selon le Berliner Morgenpost.
Merkel: nous avons encore du temps pour négocier et nous attendons les propositions de Londres. https://t.co/ef9EBcUGB1
— Pascal Thibaut (@pthibaut) 16 janvier 2019
Une dépendance économique
Et pour cause, le pays joue gros. La Grande-Bretagne est le cinquième partenaire commercial de l’Allemagne, avec un volume d’échanges estimé à 122 milliards d’euros. Pas moins de 750 000 emplois en dépendent.
Dans le cas d’un « no deal », la Chambre de commerce et d'industrie allemande (DIHK) estime à trois milliards d'euros le montant annuel des droits de douane pour les entreprises allemandes qui exportent vers la Grande-Bretagne. Un montant considérable, particulièrement néfaste pour le secteur automobile qui représente 30% des exportations allemandes vers l’Outre-Manche, pour un montant de 84,4 milliards d’euros. Le compte à rebours est lancé.