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Comment la politique de Macron peut-elle aider l’Allemagne ? C’est la question posée par la Bild ce matin. Si le président français applique toutes les réformes qu’il a proposées, l’Allemagne va pouvoir tout d’abord faire des économies. Car « l’euro est aussi notre monnaie » rapporte le journal, donc l’Allemagne va bénéficier de la volonté de la France « d’empêcher la Banque Centrale Européenne d’élever à nouveau les taux d’intérêt ». Pour ce qui est de la réforme du marché du travail du président Macron, si « la France a une croissance plus rapide que les dernières années et réussit à stimuler plus d’emplois pour les jeunes, ce sera aussi bon pour les exportations de l’industrie allemande ». Les 10 000 postes de police promis par Macron seront aussi un plus pour la sécurité générale de l’Europe – donc de l’Allemagne. La Bild parle aussi de l’immigration : « proportionnellement à sa taille, la France a accueilli beaucoup moins de réfugiés et de migrants que l’Allemagne et selon les directives européennes, la France doit progresser » ce qui pourrait être positif pour l’Allemagne même si le quotidien précise que « Macron ne le fera sûrement pas – par peur de l’extrême droite ». Enfin si un sujet se trouve vraiment au centre des relations franco-allemandes, c’est l’Europe. Le secrétaire d’état allemand aux finances, Jens Spahn, confie : « le contrôle des migrations, une meilleure lutte contre le terrorisme, une politique de sécurité commune – ce serait bien que nous puissions donner cette impulsion avec la France ».
Dans le Nord de l’Allemagne, une crèche enseigne la démocratie
Une crèche du nord de l’Allemagne a mis en place un fonctionnement particulier : l’établissement fonctionne selon les règles de la démocratie. La Süddeutsche Zeitung rapporte le cas de cette école, la Dolli-Einstein-Haus, à Pinneberg dans le land du Schleswig-Holstein, qui permet aux enfants (certains n’ont que 3 ans) de voter pour certaines habitudes de la crèche – le plus souvent concernant les menus du déjeuner. La directrice de l’école, Ute Rodenwald, explique : « pour nous c’est une façon d’avoir un travail normal et basique qui fonctionne quand les adultes comprennent ce qu’ils peuvent laisser l’enfant décider ». Le but est donc d’enseigner dès le plus jeune âge les droits et la démocratie. Les enfants participent aussi à des « assemblées » avec un représentant de leur groupe. Les enfants doivent respecter sept lois qui expliquent les limites de leur pouvoir décisionnaire. Par exemple, ils ne peuvent pas choisir s’ils ont besoin ou pas de couches…
« La vie est un long fleuve tranquille », version autrichienne
Un hôpital autrichien a dû payer une amende de 30 000€ pour avoir échangé des enfants à la naissance, il y a 30 ans de cela. Doris Grünwald, née en 1990, a découvert il y a quelques années qu’elle n’était pas la fille biologique de ses parents. « Bien sûr c’était un énorme choc pour moi et ma fille » raconte sa mère, Evelin Grünwald, qui l’a élevée seule. « Mais nous savions que rien ne pouvait nous séparer et que nous pourrions rester mère et fille. Cette enfant est la meilleure chose qui me soit jamais arrivée » ajoute-elle. Le hôpital universitaire de Graz LKH n’explique pas comment les bébés ont pu être échangé mais ses responsables « font tous les efforts » pour résoudre la situation. Un test ADN gratuit a été proposé à toutes les femmes nées en même temps que Doris afin de retrouver l’autre bébé.
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Toute l’équipe du bureau de Berlin.