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Dès hier soir, la chancelière Angela Merkel a salué le résultat du mouvement d'Emmanuel Macron, par la voix (et un tweet) de son porte-parole : « toutes mes félicitations à Emmanuel Macron pour son grand succès au premier tour des élections. Un vote massif pour les réformes ».

Ce matin, la presse allemande revient largement sur ce tsunami électoral français. La Bild reprend l’expression « Macron-mania » et parle d’un président qui « déblaye la France ». C'est un "raz-de-marée" que provoque la République en Marche, selon la Berliner Zeitung. L’analyste politique du journal pose la question : « une nouvelle modernité qui fait table rase pour une nouvelle politique : le président va-t-il réussir ? ». « Cela veut aussi dire que l’Allemagne et l’Europe ont cinq ans pour aider Macron à réussir. Concrètement cela veut dire qu’il faut tenir la promesse de plus d’Europe et plus de protection : protection contre les personnes avides de pouvoir, le terrorisme, la destruction de l’environnement…". Le Tagesspiegel voit dans ce résultat la possibilité donnée à Macron d’« effectuer ses réformes dans les cinq prochaines années avec liberté ». 

Pour le journal Die Welt, « un vent frais déferle sur le parlement » et le journal cite tous les candidats sortants éliminés dès le premier tour en précisant que la moitié des candidats LREM n’ont jamais effectué de mandats auparavant. Cela pose pourtant la question de la compétence des députés selon le journal qui parle de « novices intégrés dans les affaires de la politique, dans des processus et des procédures compliquées ».

La plupart des journaux allemands soulignent toutefois que la participation a été très faible par rapport à 2012. La Bild qualifie cela de « bémol » tandis que la Berliner Zeitung explique cela par une «  victoire de Macron qui était déjà prévue, certains Français se sont dit que le mouvement du Président gagnerait même sans leur voix ». Cela montre que « la base de son électorat est encore à construire », analyse le Tagesspiegel.

Le Tagesspiegel parle enfin d’une « seconde révolution », soit les faibles résultats des partis traditionnels français. « La France se trouve dans une époque de changement que l’Allemagne recherche aussi » ajoute-il. C’est « une débacle pour les partis traditionnels » considère la Berliner Zeitung, et un « âpre échec » pour la Bild. 

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