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Après Angela Merkel, c’est au tour du président du SPD et candidat à la chancellerie, Martin Schulz, de critiquer les actions de Donald Trump. « Schulz reproche le chantage de Trump » titre ce matin le Tagesspiegel, qui ajoute : « pour le candidat SPD, le président américain interprète l’expression « America first » comme une loi du plus fort ». « C’est du chantage politique au lieu d’être de la diplomatie internationale » ajoute Martin Schulz, « America first veut dire de l’isolationnisme et une prétendue loi du plus fort » dit-il. Dans le domaine de la défense, le chef du SPD prévient que les « Allemands ne [doivent] pas s’assujettir à la logique de l’armement d’un Donald Trump » face à ses demandes à propos de l’OTAN. L’ancien chef allemand des Verts, Jürgen Triton est sur la même ligne : « un nationaliste ne peut pas être un partenaire dans un monde, qui exige plus et non moins de coopération internationale ». Pour répondre à cela, « l’Europe ne doit plus rester petite » et « l’Union Européenne en tant que plus grande économie du monde, doit changer les règles de la mondialisation » prévient Schulz. En prévision du G20, Martin Schulz aimerait changer ces règles grâce à un « travail en commun, un échange des biens et des services entre tous les pays, un progrès du « village mondial » dans la digitalisation », et traiter du terrorisme et du climat comme un problème mondial.  

Pour le FBI allemand, l’Allemagne est la première cible de l’EI

Le chef de l’Agence de sécurité intérieure allemande, Hans-Georg Maaßen, le dit sans détour:  l’Allemagne est l’une des premières cibles de l’Etat islamique (EI). Le journal Die Welt le cite : «  l’Allemagne est en train de devenir une forte priorité [des terroristes] selon nos estimations ». Le directeur ajoute qu’Al-Qaïda reste aussi une menace car l’organisation est « aussi puissante qu’avant et pourrait essayer de retrouver sa réputation à travers une nouvelle et dramatique attaque ». Pour l’Agence, il y a 10 000 salafistes en Allemagne dont 670 pourraient être dangereux. Hans-Georg Maaßen insiste aussi pour que la gestion de l’Agence soit centralisée, sans laisser chaque Land gérer ses propres opérations.

 Une œuvre d’art spoliée par les Nazis enfin retrouvée

Oeuvre de Michele Marieschi "La Punta della Dogana e san Giorgio Maggiore". Photo: Sotheby's/Art Recovery International.

Cela faisait 80 ans qu’une famille juive était à la recherche de ce tableau. La fin est décevante : il sera vendu aux enchères par Sotheby’s à Londres. Le couple Heinz et Anny Graf avait acquis un tableau du XVIIIème en 1937. La peinture italienne de Michele Marieschi a été confisquée par les Nazis dans leur appartement de Vienne lors de l’annexion de l’Autriche en 1938. Ils ont alors parcouru l’Europe pour fuir le régime, avant d’atteindre les Etats-Unis en 1941. Pendant ce temps, les Nazis avaient vendu leur œuvre et le couple n’a pas pu la retrouver avant leur mort. La toile a été revendue depuis et le dernier propriétaire remonte à 1953 mais il n’est pas connu. Les filles du couple juif n’ont pourtant pas arrêté leur quête et ont posté une annonce en 1998 permettant de retrouver la toile grâce à un expert de chez Christies. Mais le propriétaire refusa de parler jusqu’à sa mort en 2013. La toile est retombée dans les mains d’une société de récupération d’art, et ils ont finalement conclu d’un accord avec le beau-fils des Graf en décembre. La famille peut voir l’oeuvre mais elle sera tout de même vendue à un prix estimé entre 500 000 et 700 000£. 

Bonne journée.

Toute l'équipe du bureau de Berlin.