Guten Morgen ! Bonjour !
Un nouveau rapport intitulé « Generation what ? » réalisé par la chaîne publique ZDF, le Bayerischer Rundfunk et la Südwestrundfunk, en partenariat avec France Télévisions, a été publié hier sur les jeunes européens. Il montre que les jeunes Allemands entre 18 et 34 sont les plus ouverts d’esprit quant à l’immigration. L’étude a comparé l’opinion de plus de 200 000 jeunes dans 11 pays différents. À la question : « pensez-vous que les étrangers s’installant en Allemagne enrichissent la diversité culturelle du pays ? », 80% des jeunes Allemands répondent « oui », et c’est le taux le plus élevé. Les Espagnols et Luxembourgeois sont juste derrière. Seulement 13% des Allemands considèrent l’immigration comme une grande inquiétude. Les chiffres de la République Tchèque (30%), de l’Autriche (29%) et de la Suisse (26%) sont beaucoup plus élevés. Concernant l’emploi, les jeunes Allemands sont aussi beaucoup plus ouverts. Moins de 24% d’entre eux pensent qu’il faut réserver les emplois aux habitants du pays respectif en cas de taux de chômage important. Les Autrichiens et Tchèques ont répondu « oui » à 58% et 57%.
Le Prix Theodor Wolff pour Deniz Yücel
Deniz Yücel, correspondant allemand en Turquie du journal Die Welt, est toujours en détention en Turquie, et ce depuis le 14 Février pour « propagande terroriste et incitation à la haine ». Il a reçu, il y a deux jours, la visite du consul général allemand, Georg Birgelen. C’était la première fois qu’il avait le droit à une visite, autre que celle de son avocat. Aujourd’hui il reçoit le prix prestigieux de la presse allemande : le prix Theodor Wolff. Selon la Bild, les jurys du prix veulent ainsi montrer à la Turquie et autres pays du monde que la liberté de la presse est « foulée au pied », tout en exigeant la liberté du journaliste, grâce à cette pression supplémentaire.
La Maison de Rosa Parks en exil à Berlin
Dans les années 1950, la pionnière des droits civiques aux Etats-Unis, a dû fuir le sud du pays pour Detroit. Une soixantaine d'années plus tard, c'est sa maison qui a trouvé une terre d'asile inattendue, Berlin. L'artiste américain Ryan Mendoza, installé dans la capitale allemande, a porté ce projet un peu fou : démonter une bâtisse de deux étages inhabitée depuis des lustres et promise à la destruction, lui faire traverser l'Atlantique dans des conteneurs puis la reconstruire dans son jardin du quartier multiculturel de Wedding. « En ignorant cette maison, les Etats-Unis ont montré leur mépris pour les droits civiques », explique-t-il à l'AFP. En 1955, Rosa Parks, couturière noire de 42 ans, avait refusé de céder sa place à un Blanc dans un bus de Montgomery, en Alabama, comme c'était alors la règle dans cet Etat du sud, lançant un vaste mouvement qui a abouti à l'abolition de la ségrégation raciale aux Etats-Unis. « Les droits civiques ne sont pas seulement importants pour les Noirs, ils le sont également pour les Blancs qui veulent prendre leurs distances avec leurs aînés racistes. Les Allemands ont parfaitement compris ce que cette maison a à dire », explique Ryan Mendoza.
Bonne journée.
Toute l'équipe du bureau de Berlin.