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Le parti populiste allemand, Alternative for Deutschland (AfD), est au plus bas dans les sondages depuis le début de la campagne pour les élections fédérales allemandes : les enquêtes réalisées par les instituts Forsa et Allensbach les créditent de 7% des intentions de vote, après avoir atteint les 15% à l’automne 2016. Mais la chef de l’AfD, Frauke Petry ne s’inquiète pas de ce résultat et explique à la Bild : « les résultats pour l’AfD oscillent entre 11 et 7% à chaque sondage. Nous ne sommes ni irrités ni euphoriques face à cela. L’AfD ferme les yeux et s’occupe de se construire afin de progresser dans la campagne électorale fédérale. Ce sera réglé le 24 septembre ». Le vice président du parti, Alexander Gauland, ajoute aussi : « c’est est une baisse temporaire. Mais nous devons maintenant agir ensemble et prouver notre unité ». Des experts politiques, comme Jürgen Falter, avaient plusieurs raisons à cette baisse : « les questions fondamentales de l’AFD - les réfugiés, l’islam et la sécurité – n’ont actuellement pas beaucoup d’importance dans le débat public. La question de la sécurité est également occupée par une CDU énergique. Ainsi, la CDU lui a coupé le vent ». Après le vote dans la Saare où l’AfD a fait 6,2%, Karl-Rudolf Korte explique aussi qu'il n’y a « pas vraiment d’humeur de protestation » et que « dans ces conditions, l’AfD a peu de chance ». Il ajoute que le « potentiel de l’AfD varie selon le thème abordé et le degré de protestation ». Ainsi le vote pour l’AfD est moins un vote d’adhésion qu’un vote de contestation.
Un nouveau cran franchi dans la crise entre la Turquie et l’Allemagne
Une député allemande a accusé mercredi le gouvernement turc d'avoir « dépassé les limites » en la faisant figurer sur une liste de cibles à espionner en Allemagne, après en avoir été informée par les enquêteurs allemands. « Cela montre une nouvelle fois jusqu'où est prêt à aller le gouvernement turc pour tenter de faire taire toute voix dissidente », a dénoncé la députée sociale-démocrate Michelle Müntefering. Selon plusieurs médias allemands, le renseignement turc s'intéresse à cette députée de 37 ans, présidente de la commission chargée des relations germano-turques au sein du Bundestag, la chambre basse du Parlement, en raison de ses « bonnes relations » avec des partisans du prédicateur Fethulla Gülen, tenu responsable par Ankara du putsch raté de l'été dernier en Turquie. hMichelle Müntefering a été informée lundi par le ministère de l'Intérieur allemand qu'elle était dans le viseur des services de renseignement turcs (MIT), a notamment révélé la Süddeutsche Zeitung. Le président du groupe parlementaire social-démocrate, Thomas Oppermann, a pour sa part jugé cette pratique "inacceptable" et a dit rester "sans voix face à l'acharnement avec lequel le gouvernement turc détériore les relations avec l'Allemagne". La justice allemande a ouvert mardi une enquête contre X sur des soupçons d'espionnage de la part de la Turquie envers des partisans du prédicateur Fethullah Gülen en Allemagne. En Suède et au Danemark, des soupçons ont également vu le jour. Le 20 mars, le chargé d'affaires turc a été convoqué au ministère danois des Affaires étrangères pour évoquer les menaces adressées à des Turco-Danois critiques du président Erdogan.
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