Guten Morgen ! Bonjour !

La presse allemande revient largement ce matin sur les négociations en cours entre General Motors et PSA (Peugeot-Citroën) pour acquérir Opel, filiale du groupe américain. Selon le Tagesspielgel, « le gouvernement allemand n’a pas été informé » et la ministre de l’économie, Brigitte Zypries, « a trouvé ce comportement inacceptable », alors que 19 000 salariés allemands sont concernés d’après la Bild. La surprise fut générale alors que la directrice de General Motors, Mary Barra, laissait entendre la semaine dernière que le groupe américain « allait beaucoup investir dans Opel ». PSA avait déjà développé plusieurs projets communs avec Opel depuis 2012, une filiale de General Motors dont les ventes sont en hausse avec 1,16 million de véhicules écoulés en Europe en 2016. La FAZ commente: « Le leadership d’Opel et Peugeot va permettre de raconter l’histoire d’une croissance plus élevée. Dans l’intérêt des employés, nous pouvons simplement espérer que ce sera le cas mais il y a beaucoup à craindre d’une situation opposée […]. Ce sera surement une aventure difficile pour les deux géants automobiles ».

La Bild, piégée par une « fake news », doit s’excuser platement 

Le 6 février dernier, la Bild titrait: « 37 jours après le nouvel an, les victimes brisent le silence – agressions sexuelles de masse rue Freßgass ». Le journal rapportait que plusieurs réfugiés avaient commis des viols le soir du nouvel an à Francfort. Le journal s’est même appuyé sur deux témoignages, celui d’un restaurateur et celui d’une femme de 27 ans. Le restaurateur décrivait la scène de chaos tandis que la jeune femme dénonçait le comportement de l’un de ces agresseurs. Las police a ouvert une enquête mais n’a rien trouvé. Au Frankfurter Rundschau, elle explique : « les réfugiés n’ont commis aucune agression sexuelles rue Fressgass le jour de l’An. Les accusations sont fausses ». Sur son site, La Bild s’excuse pour les informations fausses et auprès des personnes concernées, et s’engage à mener une enquête interne pour expliquer ce dysfonctionnement.

La RATP allemande pleure la disparition de son cher rappeur  

Vive émotion en Allemagne. Karim Arboga, devenue une célébrité dans tout le pays après avoir réalisé une pub pour la RATP berlinoise, la BVG, s’est donné la mort. A 34 ans, le chanteur avait des problèmes psychologiques et était soigné à l’hôpital.  Il s’est jeté sous un train la semaine dernière. Son titre « is mir égal » (ça m’est égal) a fait plusieurs millions de vues sur YouTube, et l’avait élevé au rang des contrôleurs les plus cool du métro: 

Bonne journée.

Toute l'équipe du bureau de Berlin.