Prosit ! L’Allemagne a célébré ce week-end un pilier de sa culture : le 500e anniversaire du « décret sur la pureté de la bière ». Un texte qui a scellé pour toujours la recette du breuvage préféré des Allemands. Mais n’est-il pas temps de le modifier alors que la consommation ne cesse de chuter ?
La recette est d’une simplicité déconcertante. De l’eau, de l’orge ou du houblon et c’est tout. Voilà ce que dit ce fameux décret sur la pureté de la bière édicté le 23 avril 1516 en Bavière. C’est l’un des plus anciens décrets sur l’alimentation qui existe encore en Europe. Et personne n’y a touché jusqu’à aujourd’hui. Les plus grands brasseurs allemands, comme les petites entreprises familiales, suivent encore à la lettre cette recette qui a fait la réputation de la bière allemande, et qui s’est exportée dans le monde entier.
Autant dire que ce 500e anniversaire a été célébré comme il se doit en Allemagne, même la chancelière Angela Merkel a marqué le coup :
Aujourd’hui, un Allemand boit en moyenne 107 litres de bière chaque année. C’est beaucoup, mais ce n’est pas le record en Europe, les Tchèques et les Irlandais boivent plus que les allemands. Et la consommation ne cesse de baisser depuis plusieurs années. En 20 ans le nombre de buveurs de bière a chuté d’un quart.
En fait, le secteur de la bière est un secteur en crise. Les prix se sont effondrés sous la pression des supermarchés, alors que les coûts de production augmentent sans cesse. Résultat, des dizaines de brasseries ont du mettre la clé sous la porte.
Pour survivre, les brasseurs doivent se renouveler, elles ont beaucoup investi dans la bière sans alcool, elles font plus dans la qualité quitte à monter les prix.
Mais la recette, elle, reste presque toujours la même : de l’orge, du houblon, de l’eau, ça fait 500 ans que ça dure, et ça devrait encore durer quelques années…