Dans toutes les rédactions par lesquelles je suis passée, mon appétit est vite devenu une source de blagues et de moqueries. A 10 heures, j'ai déjà faim, à 12h, je pars manger et à 13h, j'ai mal au ventre. Je suis gourmande, mais je le paye. Pas (trop) en termes de kilos. Mais plutôt en termes de digestion. Je sais, ce n'est pas très glamour mais c'est comme ça. Pour résumer, je suis un estomac sur pattes mais un estomac fragile, qu'il faut ménager.
Alors je cherche. Le régime idéal, l'aliment magique, qui serait bon et sain à la fois. J'essaie - ce verbe a son importance - de manger bio, sans lait et sans gluten, avec de bonnes graisses (vade retro l'huile de palme), des protéines qui calent bien, des sucres naturels, des fruits en début de repas plutôt qu'au dessert, des légumes cuits plutôt que crus. Je lis attentivement les étiquettes, même si je n'y comprends rien. Et je constate que cette obsession est largement partagée. Aujourd'hui, bien manger est devenu une affaire compliquée, presque morale. Et des scientifiques du monde entier usent leurs neurones et leur argent pour trouver la recette parfaite. Avec leur aide, je pars donc à la quête du graal culinaire et diététique.