Dans l’édition du 6 mars 2013 du «Journal of Neuroscience», découverte par ces neuroscientifiques de l’Université du Michigan, cette thérapie pourrait constituer une cible pour de futurs traitements pour prévenir ou supprimer la dépendance.
Chaque jour ou presque, de nouvelles pistes de soins apparaissent, particulièrement dans les neurosciences mais aussi en thérapie génique. C’est cette dernière qu’a cherché à étudier l’équipe du Dr Alfred J. ROBINSON et ses collègues, Professeur au Département de Physiologie et de Neuroscience.
Tout commence quand ces chercheurs ont essayé de comprendre le processus moléculaire par lequel la cocaïne va altérer le noyau accumbens, un mot «compliqué» mais qui est tout simplement le centre du plaisir du cerveau, et qui répond à des stimuli, (excitations, stimulations), tels que la nourriture, le sexe et la drogue. Ils expliquent que «comprendre ce qui se passe au niveau moléculaire dans cette région du cerveau lors d’une exposition prolongée à la cocaïne peut expliquer comment se développe la dépendance».
La consommation de cocaïne stimule, dans cette région du cerveau, la production de deux protéines qui ont un rôle clef dans la régulation du circuit de la récompense. En étudiant ce phénomène chez les rongeurs, ils arrivent à faire un parallèle entre augmentation de la concentration de ces protéines et exposition à la cocaïne. De plus, en perturbant ce cycle, ils perturbaient également le processus induit par la cocaïne.
Cette nouvelle compréhension de la dépendance au niveau moléculaire pourrait contribuer à ouvrir la voie à de nouveaux traitements pour les toxicomanes car interrompre une voie moléculaire est possible par thérapie génique.