Les aides à la création musicale ? pas seulement pour les jeunes talents !

 

Quand on est musicien débutant, produire un album coûte cher. Heureusement, il existe des aides financières.

Mais les plus gros montants des subventions ne sont pas attribués uniquement aux jeunes talents.

L’an dernier, plus de 13 millions d'euros ont été distribués par la SCPP, un organisme qui collecte les droits des producteurs.

Ces aides permettent “ le renouvellement de la création musicale grâce notamment à l’émergence de nouveaux talents”, comme il est écrit sur son site internet.

Parmi les artistes les plus subventionnés en 2015 : le dernier album de Johnny Hallyday, idole des jeunes depuis plus d’un demi-siècle: 115 932 euros ont été versés à sa maison de disque; l'album "Big Band" d’Eddy Mitchell a reçu 128 960 euros et le 51e album de charles Aznavour, plus de 166 000 euros. Quand certains albums d’autres artistes reçoivent 4846 euros, 30 fois moins.

Alors pourquoi de telles sommes versées pour produire ces stars de la chanson? Nous avons contacté les maisons de disque, pour elles la règle est simple: " les artistes établis ça coûte plus cher. C’est comme ça, ça dure plus longtemps, les musiciens sont plus chers " . Donc plus l’album d’un artiste coûte cher, plus son producteur reçoit des aides.

Ce système n’a rien d'illégal, mais depuis plusieurs années, des commissions de contrôle s’interrogent sur le financement de ces albums pour lesquels: " indépendamment de tout jugement artistique, (...) le besoin de soutien financier ne semble pas aller de soi, parce qu’ils concernent des artistes particulièrement confirmés ".

Argument balayé par celui qui répartit l’argent, Marc Guez, directeur général de la Société Civile des producteurs phonographiques. Artiste confirmé ou non, pour lui, le succès n’est jamais garanti :

“ Nous ce qu'on aide c'est la prise de risque " . Johnny Hallyday, une prise de risque? "Oui, car vous ne savez pas de manière certaine quels chiffres de vente il va faire pour son denrier album", explique-t-il.

Un an après sa sortie, le dernier album de Johnny Hallyday s'est écoulé à au moins 300 000 exemplaires.

La SCPP affirme que plus de 80% de ses subventions vont bien à des jeunes talents.

Publié par L’Œil du 20 heures / Catégories : Non classé