Évoluant dans la pampa de la zone Patagonie, aux côtés des nandous et des guanacos, les maras, aussi appelés lièvres de Patagonie appartiennent, contre toute attente, à l'ordre des rongeurs ! Troisième plus gros rongeur vivant, le mara est aussi l'un des plus rapides.
Au Parc zoologique de Paris, ils sont arrivés en nombre pour s'approprier la pampa de la zone Patagonie. Venus de la Ménagerie du Jardin des Plantes ou de la Réserve de la Haute Touche, la dizaine de maras (Dolichotis patagonum) cohabite avec les guanacos et les nandous, avec qui il leur arrive parfois de se chamailler. Heureusement, ces lièvres de Patagonie bénéficient d'une zone de retrait dans laquelle se réfugier.
Habile sprinteur !
Bien que son apparence rappelle celle d'un gros lièvre (de la famille des léporidés), le mara est en fait une espèce de rongeurs de la famille des Cavidés. Après le capybara et le castor, le mara est le troisième plus gros rongeur vivant ! Avec ses longues pattes, il mesure environ 70 cm pour un poids de 9 à 15 kg. Les pattes arrière ont trois orteils avec des griffes ressemblant à des sabots et sont plus longues que les pattes avant. Le pelage dense et fin est brun grisâtre sur le dessus et blanc sur le ventre. Les flancs et le menton sont orangés. Bâti pour la course, le mara est extrêmement rapide pour un animal de sa taille : il peut sprinter à 55 km/h en moyenne avec des pointes à 80 km/h sur de courtes distances et il peut bondir jusqu'à 2 mètres à la verticale !
Un partenaire pour la vie
Les maras sont des animaux très sociaux : ils peuvent vivre dans des groupes de 10 à 30 individus et ils communiquent par différents sons, des petits bruits graves aux sifflements plus aigus (comme le cochon d'Inde). Caractéristique exceptionnel chez les mammifères, et d'autant plus chez les rongeurs, les maras sont monogames et s'accouplent pour la vie. Une portée est constituée de 1 à 3 petits qui naissent après une période de gestation de 3 mois. Tous les nouveaux nés d'un groupe sont rapidement placés dans une tanière commune, faite en général à partir d'un trou ou d'un tunnel abandonné. La tanière tient lieu de "nurserie" pour la progéniture d'une dizaine de couples de maras.
Cet animal est naturellement présent en Argentine. Il habite les vastes savanes sèches à buissons et arbustes et les régions semi-désertiques de la Patagonie où les hivers sont très froids et les étés très chauds. Cette espèce est classée dans la liste rouge de l'UICN comme "quasi menacée".
Plus d'informations sur le site du Parc zoologique de Paris