09 Nov

Exclu. Gaume retourne à l’école !

Non, rassurez-vous, Gaume n’abandonne pas la musique. L’école pour lui, c’est bien fini. Mais il y est tout de même retourné le temps de clipper le titre Soothing as a Hurricane. Résultat : une vidéo absolument magnifique, signée Jeremy Bleunven et tournée avec des élèves de l’école de l’Ange Gardien à Pornic. Gaume nous raconte tout…

© Jean Marie JAGU

« C’est un titre que j’ai composé en 2017. Pour le clip, j’avais envie de tourner de belles images, spontanées, esthétiques sans avoir forcément de scénario. Par rapport à la dernière phrase de cette chanson : « Down on memory lane / plongé dans les souvenirs », j’ai eu l’envie de tourner le clip dans une école pour illustrer le souvenir, le retour à l’enfance. C’est d’ailleurs le seul rapport entre le clip et la chanson ! J’ai eu l’occasion de rencontrer le directeur de l’école de l’Ange Gardien à Pornic, enthousiaste et partant pour l’aventure. Les gamins d’une classe de CM2 ont travaillé le texte de cette chanson en cours d’anglais en amont du tournage.

J’étais persuadé que retourner à l’école avec des grattes électriques et en mode Rock, ça ferait plaisir à mes parents (rires). J’ai quitté l’école assez jeune mais je ne suis pas rancunier, l’école a été plus rancunière envers moi ».

« Au mois de juin, on a réuni tout ce beau petit monde, une quinzaine d’acteurs en herbe. Les gosses ont bien joué le jeu, l’exercice n’était pas évident, on leur demandait de chanter face caméra en gros plan devant les copains. Heureusement, on a eu des moments de relâchement où musiciens et gamins jouaient au ballon, au pendu dans la cour. On trouvait ça beau toute cette innocence et cette énergie. Tous ces moments ont été filmés par notre réalisateur Jeremy. Ces plans se sont retrouvés au montage sans préméditation de notre part.

On a fait un concert à Pornic cet été sur la plage dans le cadre de la programmation estivale de la mairie. Les gamins sont montés sur scène pour faire le morceau avec nous. C’était excellent !

On peut dire qu’on a passé de bons moments à faire les cons avec des gamins qui s’éclatent : c’est cette spontanéité qu’on visait pour le clip et ça a matché.

Tout le mois de novembre, le clip sera diffusé au Cinéma Saint Gilles à Pornic tous les jours avant chaque séance. Merci à eux ! Le clip a été diffusé en avant-première pour les enfants au cinéma le 1er novembre. Ça m’a permis de faire la première partie de Queen sur le film Bohemian Rhapsody… #consécration »

Propos recueillis par Eric Guillaud le 6 novembre 2018

Gaume est à l’affiche des Rockeurs ont du coeur le 15 décembre à Stereolux à Nantes. On vous dit tout ici

Plus d’infos sur Gaume là

08 Nov

Personal Jesus : quand KO KO MO reprend le tube interplanétaire de Depeche Mode

C’est l’un des titres les plus connus et les plus rock de Depeche Mode. Le célébrissime duo nantais KO KO MO en a fait une reprise survitaminée, immortalisée il y a quelques mois dans un clip tourné sur la scène du théâtre Graslin à Nantes et aujourd’hui gravée sur un 45 tours. De quoi nous redonner la foi ?

© Jean Marie JAGU

De quoi nous redonner la foi dans le rock bien sûr. Qui a osé dire qu’il était mort ? Depuis une pincée d’années maintenant, K20 à ma gauche et Warren à ma droite prouvent le contraire avec une batterie explosive, une guitare incandescente, une voix extraordinaire, une énergie de fou et un talent de dingue.

Après un premier album, Technicolor Life, beau comme un tatouage, pas loin de 150 concerts en France et autour, KO KO MO s’offre une petite récréation avec cette reprise de Personal Jesus, l’un des morceaux les plus célèbres du groupe Depeche Mode. Pour connaître le pourquoi du comment et surtout le comment du pourquoi, nous nous devions d’interroger nos deux musiciens nantais. Interview…

Personal Jesus a été repris des milliers de fois à travers la planète. C’est un succès planétaire vieux de 30 ans. Pourquoi avoir repris ce titre ?

K20. Nous n’avions pas de cover dans notre répertoire et ce titre nous tenait à cœur depuis un moment. Warren le jouait déjà en solo en intro de café concert, nous l’avons donc réarrangé tous les deux avec la patte KO KO MO.

Justement, reprendre un morceau c’est une chose mais y coller sa patte en est une autre. Est-ce que ça a été facile ?

K20. Jouer, travailler et arranger des morceaux ensemble n’a jamais été très compliqué, nous sommes très complémentaires et avons souvent les même goûts, la même approche sur les compos et arrangements donc ça va. Ce qui n’a pas été facile pour nous, c’est de se dire… « Nous allons faire Une Reprise » ??!!??

Ça n’a pas été un choix direct pour nous, ce n’est pas un truc que l’on voulait faire à la base. Le fait de faire une cover c’est super, mais pourquoi ? Tout le monde fait ça !! Mais l’idée de mettre sa touche sur une chanson ou un morceau que tout le monde connait, ça permet de faire découvrir son univers et sa singularité à travers celui ci.

Au-delà du titre Personal Jesus, que représente Depeche Mode pour vous ?

K20. Nous pensons que ce groupe est intemporel et qu’il a marqué et marquera plusieurs générations.

Le 45 tours sera bien évidemment disponible en vinyle. On connaît votre passion pour ce support. Vous en avez quoi ? plusieurs milliers ? D’où vous vient cette passion ?

K20. J’ai cette passion du vinyle depuis plusieurs années, ça a commencé en 1995 avec les vinyles de mon Papa et le virus m’est venu… J’en ai plus de 3000 aujourd’hui. Le vinyle est non seulement un disque, mais aussi un objet, une image, une pochette, une œuvre d’art quelque part.

Warren. Vers l’âge de 12 ans, j’ai demandé à mon papa d’installer la platoche qui dormait dans le grenier et, depuis, il ne se passe plus une minute sans qu’un disque tourne, sinon c’est l’angoisse. Il y a des disques qu’on peut écouter 1000 fois sans se lasser. C’est plus qu’un objet, on est carrément dans le culte.

Promo, concerts… Vous n’arrêtez pas depuis des mois pour ne pas dire des années. Dans quel état d’esprit êtes-vous aujourd’hui ?

K20. C’est vrai que nous avons la tête bien dedans depuis un moment et, qu’en plus , nous sommes dans les mixes du deuxième album. Mais nous n’allons pas nous en plaindre, c’est tellement passionnant !

C’est effectivement notre métier aujourd’hui, mais tellement enrichissant et, en plus, nous vivons dans une agréable ville qui permet de bien nous ressourcer à chaque retour de voyages ou tournées. 

Un 45 c’est très bien, un 33 c’est encore mieux, c’est pour quand le deuxième ?

K20…. Printemps 2019 🤪

Merci K20, merci Warren

Le 45 tours Personal Jesus est en vente sur le site de KO KO MO à partir du vendredi 9 novembre. Attention, seulement 500 copies disponibles.

Propos recueillis par Eric Guillaud le 07 novembre 2018

03 Nov

Dead End : le bouleversant premier clip du Lavallois Quentin Sauvé

Quentin Sauvé n’est pas vraiment un inconnu du côté de Laval. Bassiste du groupe de post-hardcore Birds in Row, il s’apprête aujourd’hui à sortir son premier album solo Whatever it Takes. Ça c’est pour le 1er février 2019. Dans l’immédiat, il nous en offre un avant-goût de toute beauté avec le titre et le clip Dead End partagés sur les réseaux sociaux et plateformes de streaming ces jours-ci…

© Florian Renault

Ceux qui le connaissent à travers les productions de Birds in Row seront forcément surpris. Par sa voix d’abord, une voix posée, claire, puissante. Par la musique ensuite. On baisse le son, on met de côté les influences punk hardcore à la Converge pour se tourner vers des sonorités plus folk convoquant Bon Iver. Par son univers, profondément mélancolique dans ce premier titre, plus lumineux nous promet-on dans les prochains. Et enfin par ce clip, une petite merveille réalisée par Ananda Safo, dans lequel Quentin a mis en scène ses propres grands-parents. Ils sont très âgés mais dégagent quelque chose de beau et profond qui doit s’appeler l’amour.

Quentin Sauvé nous explique…

« Dead End parle du plaisir de rester seul chez soi, sans voir personne. J’ai toujours su que ce serait le premier morceau de l’album. C’est une sorte d’introduction, courte et sans détour, plutôt pessimiste, mais qui sera suivie de morceaux plus lumineux. Un peu comme le mur de briques de la pochette, que l’on va démolir au fur et à mesure de l’album pour voir ce qu’il cache. Le clip est plus représentatif de l’ensemble de l’album. On y voit mes grands-parents, et des images tirées de souvenirs de famille. D’un côté, ma grand-mère, pensive, sachant la fin proche et se sentant un peu inutile, se remémore de bons moments. De l’autre, mon grand-père qui essaie de lui acheter le même bouquet de fleurs que celui de leur mariage, et qui finit par le fabriquer lui-même avec du papier. Ce sont en quelques sortes deux facettes de ma personnalité ».

Plus d’infos sur Quentin Sauvé ici

Eric Guillaud

02 Nov

La Nuit Je Mens : l’hommage de Cachemire à Alain Bashung

On évoquait il y a quelques jours la présence d’une chanson écrite par Dominique A sur l’album posthume de Bashung à paraître le 23 novembre, un autre nom de la scène musicale nantaise, Cachemire, rend aujourd’hui hommage au chanteur décédé en 2009 en reprenant La Nuit Je Mens avec le son et l’image…

© François Crampon

Pour ceux qui ne le connaîtrait pas encore, Cachemire est un groupe nantais qui fait dans le rock’n’roll pur et dur chanté en français, oui Madame, dans la langue de Molière exactement.

Après avoir surpris son petit monde avec le clip Qu’est-ce qu’on attend? qui réunissait sur la même pellicule le groupe Cachemire, Didier Wampas et Dick Rivers, le voici rendant un hommage particulier à l’une des stars du rock made in France, Alain Bashung. Une reprise foncièrement rock de La Nuit Je Mens, un clip furieusement classe et sexy, Freddy le chanteur nous dit tout…

Que représente pour vous Alain Bashung ?

Freddy. Alain Bashung fait partie de nos influences. C’est un symbole du rock en France. Au même titre que Gainsbourg, il avait une façon inégalable d’interpréter un titre. On ne parle pas de technique vocale et/ou instrumentale, mais de poésie et de diction. L’album Fantaisie militaire a été pour moi une révélation et principalement le titre La Nuit je mens.

Que représente plus précisément cette chanson ? Pourquoi l’avoir choisie pour une reprise ?

Freddy. C’est un titre que je redécouvre à chaque écoute et qui me donne des frissons. Je me lasse beaucoup et vite. Pour ce titre, non ! Et je ne sais pas pourquoi…

La poésie presque absurde de ce titre peut nous emmener dans beaucoup de décors différents. Pour ma part, il est très sensuel et planant. Ça a aussi été un challenge de faire cette reprise, le titre est tellement bien écrit, composé et mixé… On a beaucoup hésité avant de se lancer dans cette aventure de peur de détruire l’âme du morceau mais qui ne tente rien n’a rien !

Le clip que vous sortez aujourd’hui est à la fois très sexy et très rock. Qui l’a réalisé ? Comment s’est déroulé le tournage ? Que pensez vous du résultat ?

Freddy. Je réalise tous les clips de Cachemire et celui-ci me tenait à cœur. Nous avons toujours cherché le second degré et la déconne dans nos précédents clips. Pour celui-ci, je voulais être précis et beaucoup plus poétique. Je me suis fait une interprétation de ce morceau très personnelle depuis des années. J’ai voulu la retranscrire en image et j’avoue en être fier… c’est exactement ça ! Cela dit, je n’étais pas seul. Cat Lily Woo a su interpréter son rôle à la perfection. François Crampon a capté des images magnifiques et David Auffray (l’homme de l’ombre de Cachemire) me connait à 100% et c’est aussi grâce à eux que ce clip est à la hauteur de nos attentes sans oublier mes 4 autres frangins / Sven, Seb, Frais et Ronan.

Cachemire en clip c’est bien mais en concert c’est extra. Des dates ?

Freddy. Rendez-vous sur le site de Cachemire pour connaitre toutes nos actus. Nous serons le 3 novembre aux Touches avec Laura Cox, dans le nord à Maresquel-Ecquemicourt le 16 novembre et puis ce sera la petite tournée du festival Culture Bar-Bars. Ça, c’est pour novembre…

Propos recueillis par Eric Guillaud le 29 octobre 2018

09 Oct

DÉCOUVERTE. The Slow Sliders surfe sur la pop tranquille

Ils sont nantais d’adoption mais brestois de naissance, quatre potes qui se sont rencontrés sur les bancs de l’école et ont décidé un beau jour de se lancer dans la musique sous les couleurs de The Slow Sliders. Ils viennent de sortir leur premier album Glissade tranquille chez Kythibong. Rencontre…

© Magad’ (Gavotte Misaine)

On le compare – trop? – souvent à Mac DeMarco, la coqueluche de l’indie pop à la cool. Il y a de ça très certainement. Mais The Slow Sliders n’a pas attendu que le nom du musicien américain soit sur toutes les lèvres pour affirmer son style, tranquille.

Un rythme posé, des guitares sous effet, une voix lointaine, flottante, et des mélodies finement ciselées qui s’invitent dans votre cerveau droit pour ne plus jamais en sortir, c’est la marque de fabrique du groupe aujourd’hui installé à Nantes.

Mais ne vous fiez pas aux apparences, derrière cette nonchalance de circonstance se cachent quatre musiciens qui ne sont pas venus jusqu’ici pour faire de la figuration. En huit ans, Gwen (guitare solo), Clovis (batterie), Victor (chant et basse) et Axel (guitare rythmique) ont acquis l’expérience nécessaire pour envisager aujourd’hui de voir plus loin, tourner à l’étranger et surtout enregistrer un premier album. Il s’appelle Glissade tranquille, huit titres qui brillent par leur écriture et leur tonalité à la fois mélancolique et lumineuse.

Nous avons rencontré Gwen et Clovis par un jour un peu triste, un peu gris, pas très loin de leur studio de répétition, pas très loin non plus de la salle de concerts nantaise Stereolux où le groupe se produira le 20 octobre. Nous avons évoqué l’album, les influences du groupe, les textes, Mac DeMarco et même la chanson Yesterday. Interview ici et maintenant…

Plus d’infos sur The Slow Sliders ici

Plusieurs dates à vernir pour voir et écouter The Slow Sliders : le 18 Octobre à l’Échonova à Saint-Avé, le 19 Octobre au Portobello à Caen, le 20 Octobre à Stereolux à Nantes, le 22 Octobre à l’Expression libre à Troyes, le 23 Octobre au Point Éphémère à Paris, le 24 Octobre à Fuzz’Yon à La Roche-sur-Yon, le 26 Octobre à L’avant-Scène à Bordeaux, le 22 Décembre à l’Espace Glenmor à Carhaix…

25 Sep

DÉCOUVERTE. JUMAï, le rock pour toute croyance !

Ils sont quatre, ont tous 25 ans mais déjà une belle expérience au bout des doigts, quelques concerts ici ou là, une participation au festival texan South by South West et deux EP dont le dernier, Silent Blue Day, est attendu pour le 12 octobre. Rencontre avec le groupe angevin JUMAï…

Océane au chant, Elliot à la guitare baryton, Jérémy à la guitare, Josselin à la batterie, voilà pour le line up de JUMAï, quatre fêlés de musique qui se rencontrent sur les bancs du Lycée Léonard de Vinci à Montaigu et décident de monter un groupe.

Nous sommes alors en 2016. Deux petites années plus tard, JUMAï s’est fait un nom sur la scène angevine avec un style bien à lui, de l’indie tendance « Mystic pop » qui oscille entre le calme et la tempête avec des guitares à la rage contenue, une petite touche électro et une voix féminine envoûtante aux accents mystiques.

En attendant la sortie de son deuxième EP, Silent Blue Day, le groupe vient de partager un nouveau clip sur les réseaux sociaux, Loneliness. Interview…

Jumaï, c’est qui c’est quoi ?

Océane. JUMAï, c’est 4 musiciens et amis qui ont décidé de mettre en commun leur gout pour la musique ! 

Josselin. C’est l’écho mystique de l’influence de la pop et du psyché qui résonne dans la cuve où on répète.

Vous êtes un groupe très jeune, 2 ans d’existence je crois, qui ou qu’est-ce qui vous a donné envie de faire de la musique ?

Elliot. J’ai depuis longtemps envie de faire de la musique, surtout en groupe. J’ai déjà eu plusieurs projets avant Jumaï, mais celui-ci est le plus abouti.

Josselin. J’ai toujours fait de la musique, depuis mon plus jeune âge, c’est un acte totalement nécessaire.

Océane. J’ai toujours chanté, et c’est devenu une envie plus grande que tout le reste donc je me suis dit, pourquoi pas se lancer ? 

Jouer entre amis c’est bien mais en faire profiter les autres c’est mieux. Comment abordez- vous la scène aujourd’hui ?

Océane. La scène, c’est ce que je préfère. C’est un moment unique où tu donnes tout ce que tu peux au public. Il y a des fois où ça marche et d’autres non. C’est ça qui me plait, chaque concert est différent. 

Elliot. Pour moi, la scène est un moyen d’exprimer énormément de sentiments que je ne pourrai pas partager autrement. C’est un endroit où l’on se retrouve réellement a nu devant des gens, ou l’on ne peut pas tricher.

Josselin. La scène, ce n’est pas seulement faire profiter de notre musique en live mais c’est plutôt se révéler, se montrer différent du quotidien, tout en ayant une sorte de masque, de barrière, qu’est la scène.

Vous avez un local de répétition qu’envieraient pas mal de musiciens je crois. Pouvez-vous nous en dire un mot ? A-t-il une influence sur votre son, votre univers ?

Elliot. C’est une cuve en béton armé, un sous-marin, on s’enferme dedans et soudain le monde extérieur parait extrêmement lointain.

Océane. Ce lieu a eu une énorme influence sur notre son car l’espace est grand et rond donc ça peut vite devenir un brouhaha de son. On a réussi à l’apprivoiser et on sait comment ça sonne maintenant. Si un morceau ne sonne pas bien dans la cuve, c’est qu’il n’est pas encore abouti. 

Josselin. La cuve permet déjà de tous se voir et de tous s’aligner sur un cercle et ainsi faire que chacun apporte sa pierre à la création. Ensuite, au niveau acoustique, c’est rigoureux et donc c’est d’abord un travail sur le son et l’identité qu’on veut lui donner.

Vous sortez un nouvel EP le 12 octobre. Comment abordez-vous ce moment ?

Elliot. La sortie d’un disque est toujours un processus assez long, lorsque l’on aborde sa sortie, c’est un grand moment d’impatience. 

Océane. On a hâte ! L’EP est prêt depuis quelques mois déjà, on a hâte de voir comment le public le reçoit.

Josselin. Pour ma part, l’enregistrement c’est quelque chose à inscrire dans le marbre mais de ce nouvel EP découlent aussi d’autres concerts et ce sont plutôt ces opportunités de marquer l’esprit des gens à un instant donné qui est excitant. Avec l’EP on se donne juste de nouvelles armes pour y parvenir.

On a du mal à vous catégoriser s’il fallait le faire. Comment définiriez-vous votre style ?

Josselin. Justement, ne retient-on pas mieux un groupe qui ne colle à aucune étiquette ? Si on ne peut pas nous ranger dans un style, pour moi c’est qu’on en a trouvé un unique et ça me plait.

Océane. Quand on me demande je dis qu’il y a des grosses guitares, du son électronique et une voix plutôt lyrique. Avec ça les gens peuvent imaginer ce qu’ils veulent :). 

Quelles peuvent être vos influences  ?

Océane. J’adore PJ Harvey, Fever Ray, deux artistes qui savent se renouveler à chaque fois, et qui créent un univers autour de leur musique. Pour parler pour Jérémy, je sais qu’il adore Radiohead ! 

Josselin. Elles sont variées ! Pour moi c’est les Suuns, Arcade Fire, Franz Ferdinand.

Elliot. Pour ma part je m’inspire de groupes psyché comme les Black Angels, des groupes mêlant de l’électro comme Nine Inch Nails ou les Suuns.

Que racontent vos textes ? Comment les écrivez-vous?

Océane. C’est principalement moi qui écrit, et parfois avec Jérémy. Ça raconte des expériences que l’on peut avoir dans la vie, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. J’aime bien utiliser des métaphores dans mes textes. Je les écrit souvent seule le soir, et généralement ça marche mieux quand je suis un peu triste :). 

Vous êtes allés en mars dernier au festival South by South West à Austin, Texas. Que tirez-vous de cette expérience ?

Elliot. Énormément de choses ce sont passées aux US. Le projet a énormément évolué là-bas, mais le point crucial a été la cohésion en live.

Josselin. Austin c’était cool ! Par contre même si nous étions très bien accompagnés et reçus là-bas, nous étions seuls, noyés dans une masse de groupe incalculable et de ce fait on s’est libéré de pas mal de chaines et on a beaucoup appris sur « faire le show » et pas juste jouer nos morceaux. C’était constructif et libérateur.

Océane. C’était incroyable. Ça nous a permis de nous confronter à un autre public et de jouer un maximum de fois en peu de temps. 9 fois en 6 jours. 

Au delà de l’EP, quels sont vos projets pour les mois à venir ?

Océane. On travaille sur une petite tournée au mois de janvier, février. On commence aussi à préparer une deuxième tournée aux États-Unis. 

Elliot. On veut aussi s’entourer de partenaires (label, éditeur…) pour pouvoir aller plus loin. 

Josselin. Et bien sûr continuer à composer des morceaux et aller les jouer partout ! 😉

Merci Océane, Elliot, Josselin et Jérémy, merci JUMAï

Propos recueillis par Éric Guillaud. Plus d’infos sur le groupe ici

13 Sep

DÉCOUVERTE. Projet Marina : le duo électro nantais sort son premier album !

Bonne nouvelle, la famille électro nantaise s’agrandit ! Et contrairement à ce que peut suggérer son nom, Projet Marina est aujourd’hui une affaire bien lancée. Échos, son premier album, sort vendredi 14 septembre, l’occasion de rencontrer ses deux porteurs, Lilian et Willy, dans un jardin extraordinaire et sous un soleil de plomb de bon augure. Interview…

© éric guillaud

Et si on se donnait rendez-vous au jardin ! Non pas pour parler horticulture, fraises des bois et cucurbitacées, non simplement histoire de prendre l’air, profiter du soleil et pourquoi pas rencontrer deux trentenaires nantais fous de musique et incessamment propriétaires d’un bel album tout rose baptisé Échos.

Le premier (à gauche), c’est Willy, le deuxième (à droite), c’est Lilian. Tous les deux sont instituteurs le jour, musiciens le soir, la nuit, le matin et peut-être aussi un peu à la pause du midi ! À eux deux, ils forment le Projet Marina qui depuis plusieurs mois déjà envoie des signes de vie sur internet, quelques morceaux sur SoundCloud, quelques vidéos sur YouTube, deux EP, des concerts ici ou là et puis… ce premier album, huit titres qui prennent aux tripes, hypnotiques et magnétiques, de l’électro tendance cold wave chanté en français, oui Madame, c’est assez rare pour le signaler.

Pourquoi chanter en français ? Pour raconter quoi ? Quelles sont les influences du duo ? Pour le savoir, direction le jardin des Cinq Sens, à côté du lycée Mandela et du Conservatoire de Nantes, c’est là que nous avons donné rendez-vous à Lilian et Willy. Non seulement, ils répondent aux questions mais, en outre, ils les posent.

Plus d’infos sur Projet Marina ici

Trois dates pour voir et écouter Projet Marina à Nantes : le 14 septembre au Blockhaus DY10 pour sa release party, le 15 septembre chez le disquaire Mélomane, le 20 septembre à La Scène Michelet dans le cadre du festival des arts numériques et des cultures électroniques Scopitone.

06 Août

Festival Viens dans mon île : le groupe nanto-islais Des Roses en territoire connu

Une chose est certaine, Louis et Suzanne, frère et sœur dans la vie, Des Roses sur la scène, n’auront pas besoin d’un GPS pour rejoindre le site du festival Viens dans mon île mercredi 8 août, ces deux Nantais ne sont pas ici en terre inconnue, loin de là, L’Île d’Yeu est leur deuxième maison. Interview… 

@Carla Rondeau

Bonjour Louis et Suzanne. Comment allez-vous ?

On va bien merci. En vacances à l’Île d’Yeu alors tout va bien.

Vous jouez le mercredi 8 août au festival Viens dans mon île sur l’Île d’Yeu. Je crois savoir que vous connaissez bien les lieux…

Oui effectivement on connait très bien l’Ile d’Yeu. Depuis notre plus jeune age, nous y allons tous les étés car notre oncle possède une maison là bas mais depuis cinq ans nous avons notre propre maison non loin du port, ce qui nous permet d’y passer énormément de temps. On y a fait des saisons dans les bars, magasins etc… C’est un endroit très important pour nous, c’est ici que le projet est né, qu’il s’est développé à travers le temps avec différents clips tournés sur l’île par exemple. Et maintenant l’album… Ça ne cessera jamais.

Vous partagerez la scène avec Catherine Ringer, Les Négresses Vertes et Michael Jones. Ça vous convient ?

Oui c’est super d’avoir l’opportunité de jouer avec des artistes comme ça. On a beaucoup écouté les Rita étant enfants donc c’est chouette d’ouvrir pour cette soirée.

Et l’album, votre premier album ? Où en est-il ?

Il est en cours de préparation. Depuis le mois d’Avril, on est à l’Ile d’Yeu ou on a installé un petit studio dans notre maison pour travailler sur ce premier album. On avance bien.

Avez-vous un message personnel pour les milliers de festivaliers qui vous rejoindront sur l’île

Profitez bien de cet endroit incroyable et attention aux vélos !

Merci Louis et Suzanne. Merci Des Roses. Propos recueillis par Eric Guillaud le 5 août 2018

Plus d’infos sur le groupe ici, sur le festival Viens dans mon île 

02 Août

Tournée d’été #5. Fusion Festival, Au Fil du Son, Les Accroches Coeurs… Cabadzi chante les films de Bertrand Blier sur les scènes de France et d’ailleurs

Depuis la sortie de son album en septembre dernier, le très conceptuel et cinématographique Cabadzi X Blier, le duo nantais enchaîne les concerts un peu partout en France. Victorien et Lulu, membres fondateurs du groupe, nous parlent de ce quotidien de tournée avant un retour en studio prévu pour la rentrée…

@ Franck Loriou

Bonjour Victorien et Lulu , comment allez-vous ?

Victorien et Lulu. Plutôt pas mal !

Une tournée ça ne s’improvise pas, comment vous y êtes-vous préparés ?

Alors c’est très simple : beaucoup de répétitions, beaucoup de mails pour organiser tout ça, et un peu de sport 🙂

Qu’est -ce que vous appréciez le plus dans une tournée ?

La tournée c’est le voyage, des heures de tourbus, des autoroutes, rencontrer une équipe d’accueil différente chaque fois, un lieu différent, un public différent. Bref c’est un peu tout ça qui en fait le charme, le fait d’être nomade, de devoir s’adapter à tout, ça met le cerveau et le corps dans une espèce d’ivresse étrange et agréable.

Quel est votre dernier concert ?

Ce week end, nous avions deux festivals, à Doué la Fontaine et à Civray.

Comment se sont-ils déroulés ?

Ça s’est plutôt pas mal passé, peut être un peu moins bien à Civray, où l’on jouait avec Shaka Ponk : je crois que les fans de Shaka Ponk ne comprennent pas trop ce qu’on fait :))

Et le prochain sur la liste ?

Dès ce week end à Saint-Jean-de-Monts pour la Déferlante et juste après à Thonon-les-Bains.

Pouvez-vous nous raconter votre date la plus folle de ce début d’été ?

Sans conteste une date en Allemagne dans l’un des plus gros festivals d’Europe : Le Fusion Festival à Berlin. C’est un festival de dingue, avec une déco de dingue et une programmation de dingue 24h/24, où l’on peut voir Rone par exemple à 8h du matin !

Comment s’occupe-t-on entre deux dates ? 

Déjà, on dort, on joue souvent très tard, donc on finit tard, donc on dort peu vu que l’on doit se lever tôt pour faire la route pour la date suivante. Et quand on ne dort pas, on lit, on joue à la console, on regarde le paysage et on fait des blind test avec des trucs complètement introuvables.

Les tournées, c’est aussi l’occasion de rencontres et de découvertes. En avez-vous une en tête ?

Il y en a des tonnes de rencontres oui. Avec des gens, avec des villes, avec des festivals. Ça tient parfois à rien, ce week-end par exemple, on était dans un festival où il y avait un four à pain, on a donc passé un petit bout de nuit à faire cuire des petits pains avec le boulanger parce qu’on trouvait que c’était une activité parfaite pour cette heure là 🙂

Quel est le programme pour le groupe après la tournée des festivals d’été ?

Alors, on a encore une bonne trentaine de dates cet automne et ensuite ce sera retour en studio pour l’écriture du prochain album !!

Merci Victorien et Lulu, merci Cabadzi. Propos recueillis par Eric Guillaud le 1er août 2018.

Plus d’infos sur le groupe ici

Cabadzi sera en concert à La Déferlante à Saint-Jean-de-Monts le 7/08, aux Fondus du Macadam à Thonon-les-Bains le 10/08, aux Accroches Coeurs à Angers les 7 et 8/09, à Carros le 13/09, à Saint-Herblain le 15/09…

31 Juil

Tournée d’été #4 : Un Singe en été, Guitare en Scène, Terra Incognita… The Mirrors sème le rock ici et là !

Il tourne il tourne notre duo angevin. Depuis début juin, The Mirrors enchaîne les concerts avec toujours la même énergie électrique et parfois quelques aléas météorologiques. De quoi engranger de beaux souvenirs pour l’hiver et préparer l’avenir. Interview…

Bonjour Sarah et Corentin, comment allez-vous ?

Salut ! Ça va bien, il fait beau, il fait chaud, c’est l’été !

Une tournée, ça ne s’improvise pas. Comment vous y êtes-vous préparés ?

Les festivals d’été se bookent très longtemps à l’avance, donc on y a travaillé à l’automne dernier et on a calé ces dates petit à petit ; pour préparer au mieux le live on a eu la chance de faire une résidence en mai / juin, à Mayenne, avec Sébastien Rousselet, chanteur de Babel. On a aussi énormément composé et rajouté quelques nouveaux morceaux dans le set. On a beaucoup travaillé et considérablement amélioré le live. Maintenant, on est hyper heureux de le faire découvrir de plus en plus au fil des dates !

Qu’est -ce que vous appréciez le plus dans une tournée ?

L’humeur générale, le fait de partir pour faire ce qu’on préfère le plus avec plein de rencontres, de découvertes et d’aventures en perspective. Rien n’est jamais prévisible, ce n’est pas toujours facile mais on sait pourquoi on est là et c’est toujours un plaisir extrême de défendre le projet sur scène à chaque date, malgré tous les aléas possibles d’une tournée, et à travers toutes les belles surprises aussi. C’est dans ces moments-là que l’on se retrouve le plus au cœur du projet, c’est très intense.

Quel est votre dernier concert ?

Le 21 juillet au Festival Guitare en Scène, près de la frontière suisse.

Comment ça s’est passé ?

Là, pour parler d’aventures et de rencontres, on a un très bel exemple !

On devait jouer le 20 juillet à 18H45 mais la météo ne nous a pas permis d’assurer notre set ce soir-là. Il a été repoussé à 21H15 entre The Liminanas et BRMC mais la météo ne s’était toujours pas arrangée et contrairement à ces derniers, on était sur la scène extérieure.

Le festival nous a donc proposé de décaler le concert au lendemain soir, 21H15 juste avant Zucchero (hahaha). On a accepté, et c’était une sacrée soirée ! Un sacré séjour même, puisqu’on a passé 2 jours entiers là-bas ; l’accueil était incroyable, on s’est vraiment sentis chez nous, toute l’équipe était hyper chaleureuse. Un super souvenir donc!

Et le prochain sur la liste ?

Le 24 août au festival Terra Incognita à Carelles (53), ça fait un moment qu’on voulait le faire alors on est très heureux de faire partie de cette superbe programmation. On a hâte !

Pouvez-vous nous raconter votre date la plus folle de ce début d’été ?

C’est sans aucun doute le festival Guitare en Scène dont on parlait juste avant. Elle avait d’emblée commencé assez follement d’ailleurs, puisqu’on avait quitté Angers la veille vers 23H30 pour arriver au festival le matin.

Comment s’occupe-t-on entre deux dates ? 

Cet été, on prend un peu de temps pour nous mais sinon on travaille continuellement sur le projet, tout ce qu’il y a à faire dans l’ombre, et on compose beaucoup… On prépare la suite!

Et l’ambiance dans le van ?

Dans le van, on écoute beaucoup de musique, on chante, on papote, on rigole, on fait des blagues de beauf…

Les tournées, c’est aussi l’occasion de rencontres et de découvertes. En avez-vous une en tête ?

On en a tellement, c’est difficile. Entre les équipes qui accueillent, des personnes du public avec qui on a beaucoup discuté, et les groupes qu’on a croisé…

Mais justement on va choisir Équipe de Foot, un duo avec qui on a joué plusieurs fois et qu’on avait rencontré sur une date il y a un peu plus d’un an. Depuis on est tombés amoureux d’eux et on a trop hâte de rejouer avec eux. Allez écouter leur album, il est incroyable…

Quel est le programme pour le groupe après la tournée des festivals d’été ?

Toujours travailler sur le développement du projet, et plus concrètement, un passage en studio à la rentrée et potentiellement la sortie d’un single en fin d’année…

Merci Sarah et Corentin, merci The Mirrors. Propos recueillis par Eric Guillaud le 29 juillet 2018

Plus d’infos sur le groupe ici

The Mirrors sera en concert au festival Terra Incognita à Carelles le 24/08, au festival Simone pète les watts à La Réole le 7/09, aux Concerts Sauvages à Nantes le 8/09…