29 Mar

BIENTÔT AU HELLFEST. Pogo Car Crash Control : un premier album aussi brutal que crucial !

Il s’est fait connaître avec un EP sorti en 2016 et un titre prometteur, Crève, le Pogo Car Crash Control est de retour sur les scènes de France et d’ailleurs pour défendre son premier album, Déprime hostile, un cocktail explosif de punk metal voué à anéantir toutes tentatives de mise en plis. Le groupe sera en juin prochain sur la Warzone, la scène punk du Hellfest. En attendant, le Pogo pose les guitares et les baguettes le temps d’une petite interview…

À les croiser dans la rue, on leur donnerait facilement le bon Dieu sans confession. Propres sur eux, polis, sympas, Olivier Pernot, Louis et Simon Péchinot, Lola Frichet, le Pogo Car Crash Control au complet, n’ont pourtant pas grand chose à voir avec des enfants de coeur aimant le silence et le recueillement.

Leur truc à eux, et à elle, c’est le punk metal, un dosage parfait à 50/50, des textes en français qui décapent et à l’arrivée, forcément, une musique qui fait dans le brutal. Mais pas que ! Leur nouvel album, Déprime Hostile, s’il fait preuve d’une énergie folle de bout en bout, dévoile aussi ici et là de petites touches subtilement mélodiques et même une ballade, oui oui, douce et tranquille. Pour en parler, Olivier, chanteur-leader du Pogo…

Bonjour Olivier, quoi de neuf depuis votre passage à Nantes en octobre dernier et notre interview sur ce même blog ? Tout va bien pour le Pogo Car Crash Control ?

Olivier. Tout se passe à merveille. L’album est sorti. Ouf ! On entame la tournée 2018 avec à nouveau un concert à Paris mais cette fois ci à la Maroquinerie le 12 avril. Sinon, quoi de neuf ? Et bien, Louis et Simon se sont fait tatoués dans les loges avant un concert à Béthune (un personnage de South Park pour Louis et un couteau pour Simon). Lola va bientôt se faire opérer des dents de sagesse. Et moi, je suis à la recherche d’un appartement. Si jamais quelqu’un veut m’héberger…

Vous nous annonciez à l’époque la sortie pour mars d’un album « plus dur (que le premier EP) avec quelques surprises dedans ». Nous y sommes, l’album est sorti et effectivement s’avère plus dur, plus animal, mais aussi avec quelques surprises musicales. Vous êtes fiers du résultat?

Olivier. C’est émouvant de tenir le vinyle dans les mains. De nombreuses années à se prendre la tête et voilà, d’un coup c’est fini… jusqu’au prochain album ! Sur le plan technique, je suis très très content du son de l’album. J’ai l’impression qu’aucun autre groupe ne sonne comme nous sur ce disque. Donc oui très fier du résultat !

Je parlais à l’époque d’une musique 50% punk, 50% metal, 100% brutale… Toujours d’accord ?

Olivier. Tout à fait d’accord.

Du brutal, de l’animal… et puis soudain des morceaux rock – presque – mainstream tels que Comment lui en vouloir ? Je Perds Mon Temps et surtout, surtout, un ovni dans votre discographie, une ballade, Insomnie, douce et mélancolique à souhait. Qu’est-ce qui vous prend ? C’est le début de la sagesse ?

Olivier. En fait je pense que nous fantasmions un album « à l’ancienne ». C’est à dire avec des rythmes nuancés, une déroulement narratif et musical. Exactement comme « Nervermind » en fait. On à toujours pensé que c’était la direction la plus audacieuse. Parce que mettre une ballade dans le disque quand tu es un groupe dit « hardcore » c’est assez courageux je trouve.

Sans prétention aucune on peut parler d’un début de sagesse mais attention on va bientôt régresser je le sens !

Quelle est l’histoire de ce titre Insomnie très différent des autres ? D’où vient-il ? Que raconte-t-il ?

Olivier. Parce que rien n’est trop cliché, je vais te dire la vérité : j’ai composé la mélodie en vacances à la mer pour la fille avec qui j’étais. Simon a écrit un texte assez personnel et voilà notre première balade était née. À vrai dire, c’est la chanson qui a été le plus dur à enregistrer. Je n’ai pas l’habitude de chanter, et je ne me considère pas tellement en tant que tel. Mais j’y suis arrivé. D’ailleurs aucun mélodine n’a été utilisé sur le disque, je tiens à le préciser ahahah…

À écouter vos albums, on pourrait penser que vous ne pouvez décemment pas donner plus sur scène. Et pourtant si, vous y parvenez. Pour vous avoir vu en concert, je peux certifier que c’est encore plus vite, plus fort, plus déjanté, que sur album. Comment tenez-vous la cadence ?

Olivier. Comment tient-on tout le concert sans tomber dans les pommes ? Je ne sais pas exactement pour chacun mais grossièrement on répète deux fois par semaines, on mange après le concert, tu peux boire une ou deux bières avant de monter sur scène histoire de te chauffer… et normalement ça le fait ! Ha oui, récemment je m’échauffe un petit peu avant parce que je me suis défoncé le dos à force de header. Mais le pire, c’est la fois où Simon a chanté à ma place parce qu’un boucher/dentiste m’a arraché une dents de sagesse en trois minutes. Personne n’a remarqué !

On vous retrouvera au Hellfest en juin prochain. C’est une date qui vous tient à coeur ?

Olivier. Clairement oui, la pression !

Un mot sur le nom de l’album, Déprime hostile, et sur l’artwork, plus de doigts tranchés mais un crâne ouvert dégoulinant de sang…  Tout est raccord ?

Olivier. Déprime Hostile, c’est l’état d’esprit qui tient tout le disque. Quand j’y pense, on aurait dû appeler notre EP Crève (nom de la dernière chanson), ça résume bien les chose aussi. C’est encore Baptiste Groazil notre fidèle illustrateur qui a fait la pochette. On adore, c’est une chance d’avoir un ami qui a autant de talent.

Dernière question, avez-vous l’impression d’avoir comblé un vide sur la scène rock française ?

Olivier. Non point du tout, il y a toujours eu des bons groupes de rock en France, il faut les chercher c’est tout !

Merci Olivier. Merci Pogo Car Crash Control.
Propos recueillis le 28 mars 2017 par Eric Guillaud. Plus d’infos sur le groupe ici. En attendant son passage au Hellfest le 24 juin, vous pourrez voir et écouter Pogo Car Crash Control le 29 mars à Toulouse, le 30 mars à Agen, le  31 mars à Paris, le 5 avril à Grenoble, le 7 avril à Bulle, le 12 avril à Paris, le 14 avril à Montpellier, le 19 avril à Rouen, le 20 avril à Rennes, le 4 mai à Laval, le 2 juin à Brest…

28 Mar

INTERVIEW EXPRESS. The Limiñanas : tournée générale de rock !

À moins de vous être mis en mode hibernation, il est absolument impossible que vous soyez passés à côté. C’est LA sensation rock de l’année, LE groupe français dont on parle partout et que nous envieraient, peut-on lire ici ou là, les Anglo-Saxons. Peut-être ! En attendant, The Limiñanas est en tournée à travers l’hexagone. Il sera notamment le 30 mars à Angers, le 20 avril à Nantes. Interview…

© Richard Bellia

On ne les arrête plus les Limiñanas ! Concerts, clips, passages télé, interviews et… un nouvel album, Shadow People, un petit bijou de dix titres qui apporte la preuve qu’on peut faire du très bon rock en France, et quel rock, « de la musique bricolée à la maison par deux fondus de garage punk des années soixante et de musique tordue française, saupoudrée d’influences catalanes et pieds-noirs espagnoles », nous déclarait Lionel Limiñana dans une interview en mai 2016

Avant le passage du groupe au Chabada à Angers le 30 mars et à Stereolux à Nantes le 20 avril, nous avons posé quelques questions à Lionel sur la montée en puissance du groupe. Premier constat, face au succès, l’homme reste humble et accessible…

Nous vous avions interviewé en mai 2016 à l’occasion d’un – excellent – concert à Nantes. J’ai comme l’impression qu’il s’est passé pas mal de choses dans votre vie d’artiste depuis ces deux petites années ?

Lionel. On a pas mal tourné et beaucoup bossé en studio. On a rencontré beaucoup de gens, voyagé et appris. Oui, ça a été deux belles années, bien remplies.

Du Figaro à Rock’n’Folk en passant par Télérama, Les Inrocks, Ouest-France, Canal+ et même France 3 Pays de la Loire, vous faites l’unanimité. C’est pas mal pour un groupe qui ne cesse de se proclamer sans ambition particulière ?

Lionel. Oui! Et  si on parle de plan de carrière, effectivement on n’en a pas. Notre seule ambition est de continuer d’enregistrer, de produire des disques. Et de maintenir le groupe live en vie, ce qui reste le plus compliqué aujourd’hui. On est dix sur la route, économiquement, humainement, en terme d’organisation, c’est une usine à gaz ! Surtout pour ce genre de musique. C’est très fragile.

Pour obtenir cette unanimité, avez-vous dû faire des concessions dans votre musique ?

Lionel. Non, on a jamais fait la moindre concession. Et Shadow People est notre album le plus raide en terme d’atmosphère et de production. On a toujours fait exactement la musique que nous voulions.

La presse unanime et les professionnels de la profession à vos pieds, Laurent Garnier qui remixe du Limiñanas, Emmanuelle Seigner qui chante sur le nouvel album, Anton Newcombe, leader du groupe de rock psychédélique The Brian Jonestown Massacre, qui apporte sa contribution, tout comme Bertrand Belin… C’est un peu le bonheur non ?

Lionel. On est parfaitement épanoui si c’est le sens de ta question! Mais je ne crois pas que qui que ce soit soit à nos pied. Ce sont des camarades que nous avons croisé en tournée la plupart du temps et avec lesquels nous sommes devenus amis.

Album, tournée, clips, promo… Vous rêvez de quoi en ce moment ? De vous retrouver chez vous tranquille cinq minutes au coin du feu ?

Lionel. Alors malheureusement on a plus de cheminée! Et non,  on est content de tourner, d’enregistrer, de voyager. C’est un choix et personne ne t’oblige à le faire. Et puis il faut arrêter de dire que c’est difficile. J’ai bossé à l’usine, dans les champs, en interim pendant longtemps. C’est là qu’il faut avoir du courage, de la volonté.

Merci Lionel, merci The Limiñanas

Propos recueillis par Eric Guillaud le 27 mars 2018. Plus d’infos sur le groupe ici.

23 Mar

Kaviar Special : le rock garage made in Rennes

Ne vous fiez surtout pas à leur patronyme, les Kaviar Special ne font pas dans les œufs d’esturgeon, encore moins dans le renseignement politique. Depuis 2013, ces quatre Rennais font du rock, rien que du rock, et ça leur réussit plutôt bien. La preuve avec ce troisième album, Vortex, un tourbillon d’énergie positive…

© Jimmy-Léveillé

Vortex : type de tourbillon dans lequel la vitesse des particules du fluide en chaque point est inversement proportionnelle à la distance entre le point et le centre du tourbillon. Voilà pour la définition du jour, vous pouvez ranger vos cahiers et sortir les guitares.

Plus légèrement parlant, Vortex est aussi le nom du nouvel album de Kaviar Special, un groupe de rock sous très bonne influence, surf, garage et psyché à volonté.

Fondé en 2013 du côté de Rennes par quatre potes amoureux de la même musique, Kaviar Special enchaîne les concerts et les albums, trois avec celui-ci, de quoi se faire rapidement un nom, un drôle de nom certes, et se retrouver à l’affiche des festivals les plus prestigieux, les Trans Musicales en 2015, Rock en Seine et les Inrocks Lab en 2016.

Qui sont-ils vraiment ? D’où viennent-ils ? Où vont-ils ? Adrien, le bassiste du groupe, nous dit tout…

Salut Adrien, que faut-il avoir mangé pour jeter son dévolu sur un nom pareil? 

Adrien. Et bien pas grand chose, rien d’illégal en tout cas si c’est la question. C’était au cours d’un repas normal, équilibré, la veille d’un concert, nous jouions pour la première fois et l’organisateur attendait le nom de ce groupe qui faisait la première partie.

On vous dit un peu givrés ? Vous confirmez ?

Adrien. Qui dit ça ? Non, c’est faux nous sommes des jeunes gens stables, dynamiques et agréables. 

Qu’est-ce qui vous pousse à vous lever le matin ?

Adrien. Le réveil.

Vous êtes de Rennes me souffle-t-on dans l’oreillette, vous auriez donc pu – dû diraient les mauvaises langues – jouer du rock celtique ou à la limite de la new wave mais vous avez choisi le rock garage. Pourquoi ?

Adrien. On est trop à l’est de la Bretagne pour jouer du rock celtique et pas assez déprimés pour faire de la new wave. Pas assez en jogging (et encore…) pour faire du rap, trop à l’ancienne pour faire de l’electro. Il ne restait plus que le rock, on a du prendre ce qui restait pour monter le boys band de nos rêves. Un peu comme ce mec maladroit que tu choisis en dernier pour faire un foot dans la cour de l’école.

J’essaye d’être rock quand je vais acheter du pain en chaussons mais c’est compliqué.

C’est quoi pour vous le rock garage ? Juste une musique ? Une attitude ? Un style de vie ? Un moyen de se faire plein d’oseille ou de rencontrer l’amour ?

Adrien. Musicalement, je dirais que c‘est une façon plus « moderne » de parler de rock’n’roll, sans tous les clichés que cela implique. Une mélange de rock 60’s, 70’s punk et psyché, démocratisé ces 10 dernières années par les groupes Oh sees, Ty Segall, Black lips. Comme beaucoup de groupes on est juste des potes qui aimons la même musique et jouer ensemble. J’essaye d’être rock quand je vais acheter du pain en chaussons mais c’est compliqué.

Il y a encore deux ans, au moment de la sortie de l’album #2, vous cherchiez du boulot pour les uns ou terminiez des études pour les autres. Vous en êtes où aujourd’hui ?

Adrien. On a la chance de vivre de notre musique depuis 2 ans maintenant. Ça change pas mal de choses, notamment le fait de ne plus avoir à refuser de dates par souci de disponibilité de chacun. De pouvoir répéter et écrire des morceaux plus souvent. C’est très confortable d’un point du vue créatif.

Vous venez de sortir un troisième album, Vortex. Comment le situeriez-vous par rapport aux deux premiers ?

Adrien. C’est dans la continuité de ma précédente réponse. Pour la première fois on a pris un peu plus notre temps pour composer et enregistrer, c’est pourquoi il est un peu plus « abouti » que les précédents. Par rapport aux deux premiers où presque tout était plaqué en une semaine, là on est allé au bout de nos idées d’arrangements et on a pris le temps d’enregistrer et de mixer ça comme on l’entendait avec Dane notre ingé son.  Il est aussi plus « psyché » que les précédents car il y a l’arrivée des claviers (Bastien) dans le groupe (avec qui on essaye de faire un maximum de dates sur la tournée). Ce qui enrichit énormément cet album.

Back to School et Bursting at the Seams ont des allures de tubes rock qui tournent dans la tête longtemps après leur écoute. Comment naît un morceau des Kaviar ?

Adrien. Ce sont deux morceaux écrits par Vincent (guitariste lead). Il n’y a pas de formule magique ni systématique mais pour ces deux-là Vincent avait maquetté une démo chez lui qu’il nous a présentée ensuite, et la sauce a pris direct. Ses démos étaient déjà bien abouties avec presque toutes les idées et la structure. Majoritairement, on fait des démos chez nous qui évoluent (plus ou moins) au moment de la présentation au groupe, mais ça nous arrive également de faire tourner des riffs en répète et de partir de cette base pour un morceau.

On devine vos influences étrangères, notamment Ty Segall, Thee Oh Sees, Black Lips, dont on parlait tout à l’heure, mais du côté des Français, vous pourriez être les enfants de qui ?

Adrien. Johnny. Paix à son âme.

Quel est l’album qui tourne en boucle sur votre platine actuellement ?

Adrien. En ce moment j’écoute « Sun restructured », un remix ultra psyché du premier album des Temples par Beyond the Wizard’s Sleeve. Ayant bien rincé l’original, je le trouve vraiment cool.

Si je vous laisse le choix entre une bonne bière et un concert sur la scène des Vieilles Charrues, vous choisissez ?

Adrien. Les deux ne sont pas incompatibles.

C’est vrai. Et votre plus beau souvenir ?

Adrien. Le Stereolux en 2015 pendant la tournée des Trans.

Votre rêve le plus fou ?

Adrien. Arriver sur scène en wingsuit au Stereolux le 18 avril prochain lors de cette soirée de dingue qui réunira Volage, Th Da Freak et Kaviar Special. Un soirée focus sur Howlin banana Records, « le label qu’il est super ».

Kaviar Special c’est pour la vie ?

Adrien. Quelqu’un s’oppose à cette union ?

Merci Adrien, merci Kaviar Special – Propos recueillis par Eric Guillaud le 20 mars 2018

Plus d’infos sur le groupe ici. Pour le voir sur scène c’est simple, Kaviar Special sera en concert à Caen le 22 mars, à Castres le 31 mars, à Biarritz le 10 avril, à Pau le 12 avril, à Toulouse le 13 avril, à Beauvais le 14 avril, à Nantes le 18 avril, à Chalon-sur-Saône le 28 avril…

Sophisticated Animal : le nouveau clip de l’Angevin Jamie Gallienne

Prélude à la sortie de son premier album, Under the radar, le 18 mai prochain, le clip Sophisticated Animal nous offre une visite sacrément rock de la ville d’Angers, sa ville. Montez le son, ouvrez les yeux, les oreilles et n’oubliez pas le guide, Jamie Gallienne…

© Jérôme Sevrette

De stade en chapelle, de patinoire en parking, Jamie Gallienne aurait voulu déclarer sa flamme à la ville d’Angers qu’il ne s’y serait pas pris autrement. Cinq jours de tournage, plus de dix lieux différents et une musique qui déménage, rock, très rock, le résultat est magnifique, énergique et original, un clip signé Nicolas Ferrere à découvrir maintenant avec les explications de Jamie…

« Ce titre est en quelque sorte la caricature du côté sombre de l’être humain. L’homme s’invente une vie, devient dépendant des choses qu’il crée, avance pour y parvenir en écrasant tout sur son passage…

Pour le mettre en images, j’ai opté pour un concept et non une narration où l’image serait au service du texte. L’idée est plutôt de voyager d’univers en lieux divers en hiver ! Rien à voir avec le texte. Il a été tourné dans onze lieux différents : un parking sous-terrain d’une grande surface tôt le matin (ça pique un peu!), sur le sable de la Loire à Béhuard en plein vent, (patrimoine mondial de l’UNESCO – fierté ligérienne!), sur la pelouse du stade du SCO d’Angers (un petit trip perso), dans la chapelle d’un conservatoire (surréaliste avec un drone dans un lieu religieux ! le choc des cultures !), dans une patinoire (improbable), aux Folies Angevines, un café concert en friche, dans une carrière (souvenirs de jeunesse), un gymnase (celui de l’EAB ! – j’aimais bien le côté décalé), plus commun : aux studios Tostaky du Chabada, sur un vieux terrain de tennis investi par les graphs (clin d’oeil pour ceux qui reconnaîtront), et juste pour la merveilleuse vue : sur la terrasse du Théâtre Le Quai (What a view ! ) ».

« Assez technique et complexe dans les prises de vue et la réalisation (respect des postures, placements et distances entre les musiciens, la météo incertaine), le clip a été tourné sur cinq jours consécutifs. Quelques lieux pressentis n’ont pas pu être investis (faute d’autorisation – surtout des lieux privés…)  J’ai travaillé en étroite collaboration avec Nicolas Ferrere de Cifem Video, le réalisateur de mon précédent clip “I love to see you dance”, titre inclus dans l’album.

Ces lieux n’ont pas été choisis au hasard. Pour moi, c’était finalement mettre en images un petit bout de moi à différentes étapes de ma vie. Sûr que je le regarderai dans quelques années avec plaisir et nostalgie ! »

Merci Jamie

Plus d’infos sur Jamie Gallienne ? C’est ici. Jamie Gallienne sera en concert le 7 avril à Mûrs Erigné

09 Mar

Pearls : le retour de Zenzile en musique et en images avec Jamika Ajalon et Jay Ree

Considéré comme l’un des pionniers de la scène dub française, le quintet angevin Zenzile, revient avec un nouveau titre, Pearls, et un nouveau clip mis en images par Julien Brevet. De quoi nous aider à patienter jusqu’à la sortie d’un maxi annoncé pour l’automne et surtout constater un retour aux sources du groupe…

 

© Nicolas Plessis

© Nicolas Plessis

C’est écrit en gros sur la photo de couverture de son compte Facebook : Zenzile Dub Unlimited. Les choses ont le mérite d’être claires, du haut de ses 20 ans de carrière et de ses 11 albums, le groupe angevin n’a pas renié ses origines. Bien au contraire !

Après une petite escapade avec Elements leur dernier album paru en 2017, Zenzile retrouve donc le dub avec bonheur. Pearls est premier titre d’un maxi a paraître à l’automne prochain avec deux invités de marque, Jamika Ajalon et Jay Ree. Vincent Erdeven, le claviériste et guitariste du groupe, nous dit tout. Trois questions, trois réponses. Interview…

___________

Dub unlimited est votre nouveau slogan. Vous avez l’impression de vous être éloignés de vos racines musicales ces dernières années ?

Vincent Erdeven. Il est  certain que nous ne nous sommes jamais rien interdit en matière de création. Le dub nous a réuni pour former Zenzile il y a plus de 20 ans et reste inscrit dans l’adn du groupe. Mais notre aventure, riche d’une quinzaine de disques, nous a également amené à explorer d’autres contrées musicales, comme le rock ou l’electro.

Après la fin de la tournée de notre dernier album Elements et au moment de relancer notre travail de composition, nous nous sommes retrouvés à très naturellement rejouer et inventer des riddims dub en y prenant énormément de plaisir ! Nous repartons donc dans cette envie d’explorer à nouveau nos racines musicales.

Vous travaillez avec Jamika Ajalon et Jay Ree depuis longtemps. Comment s’est passée cette nouvelle collaboration sur le titre Pearls ?

Vincent Erdeven. Les « dub sessions » enclenchés au local ont accouché de nouveaux titres electro franchement dub. Au moment de notre réflexion sur les choix des chanteurs pour accompagner notre musique, nous avons très naturellement pensé à nos deux complices Jamika et Jay Ree. Ces nouveaux morceaux leur correspondent comme une évidence et nos retrouvailles pour le concert anniversaire de nos 20 ans au Chabada en décembre dernier nous a grandement motivé à retravailler avec eux.

Pearls est donc le premier morceau de ce que nous engageons pour l’automne: Un nouveau maxi « 5+1 » en compagnie de Jamika et Jay Ree !

Le clip est signé Julien Brevet. Pouvez-vous nous en dire un mot ?

Vincent Erdeven. Julien a travaillé avec nous sur la tournée d’Elements, notre précédent disque, il s’occupait de la vidéo en live. Il connait très bien l’univers et nous apprécions les visuels qu’il associe à notre musique. C’est donc naturellement que nous lui avons demandé d’imaginer une illustration vidéo (plus approprié que « clip ») pour notre nouveau titre Pearls.

Merci Vincent, merci Zenzile

Eric Guillaud

Plus d’infos sur le groupe ici. Zenzile sera en concert le 31 mars à La Maroquinerie, Paris (75), le 24 mai à La Lune des Pirates, Amiens (80), le 26 mai au Centre Culturel René d’Anjou, Baugé en Anjou (49), le 1er juin au Festival L’Paille à Sons, Chartres (28), le 16 juin au Festival Berry Lait, Châteauroux (36), le 6 juillet au Festival La Tawa, Planfoy (42), le 18 juillet au Festival Estival, Trélazé (49), le 26 août au Festival Couvre Feu, Frossay (44)…

cover_Zenzile_pearls

22 Fév

INTERVIEW. Tokyo, Séoul, Nantes… le duo KO KO MO toujours prêt pour le rock

Ils débarquent tout juste d’une mini tournée en Asie, Tokyo, Séoul, Pyeongchang en une petite semaine, de quoi se faire plein de nouveaux amis et revenir complètement jetlagués. Pas le temps cependant de se plaindre, K20 et Warren des KO KO MO seront sur la scène de Stereolux dès vendredi 23 février, un concert un peu particulier en ouverture de l’exposition « Rock! Une histoire nantaise »…

© Jean-Marie Jagu

© Jean-Marie Jagu

Depuis la sortie de leur album Technicolor Life, ils sont partout, infatigables, passionnés, aimants et aimés, supportés par un nombre toujours croissant de fans, les KO KO MO n’en finissent plus de porter haut les couleurs du rock sur les scènes de France et d’ailleurs. À peine revenus d’Asie, ils enchaînent avec le concert exceptionnel célébrant l’inauguration de la non moins exceptionnelle exposition Rock! Une histoire nantaise dont on vous parlait ici il y a quelques jours. Bien sûr, ils ne seront pas seuls sur la scène de Stereolux, il s’agit d’une soirée intergénérationnelle avec une multitude d’artistes sous le patronage de trois chefs de familles: 20syl & Hocus Pocus, Pégase et donc KO KO MO. L’occasion de poser quelques petites questions à K20 des KO KO MO…

Bonjour K20, vous revenez d’une tournée en Asie. C’était comment ?

K20. Première date pour nous à Tokyo au Japon, showcase important pour la suite de notre histoire et futures tournées Asiatiques. Puis Séoul en Corée Du Sud pour partager la scène du Club Sharp avec 2 groupes Coréens, puis les dates improbables à Pyeongchang dans l’est de la Corée Du Sud pour les JO 2018.

Ce sont des moments de vie incroyables, intenses, surprenants, plein de surprises et surtout de belles rencontres. Que dire de plus que les voyages nous font vivre des choses merveilleuses et renforcent notre duo déjà bien soudé.

On a pu suivre vos déplacements en photo sur votre compte Facebook. Toujours l’idée du partage ?

K20. Nous trouvons ça très important et respectueux pour la famille, les proches et les fans de partager nos tournées et notre actualité. L’avantage des réseaux sociaux aujourd’hui. Quelques photos + nos plannings journaliers, nos aventures et mésaventures aussi.

Vous parlez sur votre compte Facebook d’une date importante pour la suite de notre histoire en Asie au club Kinoto. En quoi était-elle importante ?

K20. Nous avons depuis 2 ans une belle relation avec le public asiatique (Chine, Indonésie, Corée Du Sud…). Le Japon était une première pour nous…  Cette date était importante car c’était un showcase devant des programmateurs importants pour la suite de notre histoire en Asie. À suivre…

Pas le temps de souffler, vous serez sur la scène de Stereolux vendredi pour un concert un peu particulier qui inaugure l’exposition « Rock! Une histoire nantaise ». Et vous ne serez pas seuls, vous avez invité quelques personnalités du rock nantais à vous rejoindre sur scène. Peut-on avoir quelques noms et savoir pourquoi vous les avez choisis ?

K20. Un peu jetlagués certes, mais nous n’allons pas nous plaindre. Nous vivons tellement de belles choses. Effectivement, une belle soirée familiale s’annonce pour vendredi, nous avons invité des belles figures nantaises soit mais surtout des ami(e)s et talentueux artistes. Nous n’allons pas tout vous dire, car il n’y aurait plus de surprises. Nous représentons la famille « Rock » soit, mais vu nos invité(e)s, cela promet un beau voyage musical assez éclectique.

Qu’est-ce qu’on pourra entendre ? Des morceaux de votre répertoire ? Des reprises ?

K20. Le but pour nous est d’avoir une base KO KO MO tout en mettant en avant nos invité(e)s avec un répertoire nantais.

Vous appartenez à la dernière génération ou presque du rock nantais ? Quels sont les groupes qui vous ont marqué et peut-être même incité à jouer de la musique ?

K20. Warren et moi n’avons pas grandi avec les mêmes références musicales vu notre différence d’âge, mais cela n’empêche pas d’avoir beaucoup de références communes aujourd’hui comme Radiohead, Led Zeppellin, Black Keys, Jack White…

Est-ce qu’il y a selon vous un jeu rock « à la nantaise » ou du moins un esprit rock nantais ?

K20. Nous ne voyons pas cela comme ça, il y a pour sûr un sacré vivier de musiciens, artistes à Nantes. Le bon esprit nantais est bien évidemment présent et existant. 

On dit que Nantes a une image très rock en France, le ressentez-vous ainsi dans vos déplacements ?

K20. Pas forcément « Rock »… Certes, nous remarquons que Nantes à une belle et bonne image artistique, en dehors de l’éléphant (sourire). Des noms comme Hocus Pocus, Malted Milk, C2C, Von Pariahs… et maintenant KO KO MO (sourire) ressortent souvent. Mais qu’est-ce que ça veut dire « Rock » aujourd’hui ?

Vous rappelez-vous de votre premier concert nantais en tant que spectateur ?

K20. Pour ma part, j’ai des souvenirs de Tri Yann et Gilles Servat. Pour Warren, c’est Philippe Ménard et Gaby Blues Band.

Depuis la sortie de votre album, vous n’arrêtez plus. Tournée, clips, télés… c’est quoi la prochaine étape ?

K20. Jocker + surpriseS…

Merci K20, merci KO KO MO

Propos recueillis par Eric Guillaud le 21 février 2018. Plus d’infos sur le groupe ici, sur le concert « Rock! Une soirée nantaise » 

16 Fév

INTERVIEW. Le groupe de rock celtique Epsylon fête ses 10 ans avec un album live

Il a joué en Chine, au Koweït, au Kazakhstan, un peu partout en Europe, mais c’est à la maison, en Vendée, qu’il a enregistré son nouvel album, comme un retour aux sources, un clin d’œil à ses dix premières années d’existence. Des centaines de concerts, quatre albums studio et aujourd’hui un live, ça roule pour Epsylon…

epsylon 560

Prenez un peu de rock, un poil de folk, une bonne dose de pop, saupoudrez le tout d’ambiances celtiques et vous obtiendrez l’univers d’Epsylon, une musique élaborée minutieusement concerts après concerts depuis 10 ans. Car oui, Epsylon est né et a grandi sur scène en apprenant à dompter l’énergie et libérer l’émotion. Après des centaines de concerts sur la planète rock, quatre albums studio, le groupe sort aujourd’hui un live enregistré en avril 2017 à Fuzz’Yon à La Roche-sur-Yon. Rencontre avec Antonin, le bassiste du groupe, qui nous parle de l’album, du groupe, des influences…

Une bonne dizaine d’années d’existence, des centaines de concerts, quatre albums studio… et aujourd’hui un live. Pourquoi ?

Antonin (bassiste). Parce que beaucoup de gens nous le demandaient et aussi parce qu’il y’a très longtemps que l’on en avait envie sans jamais oser pour tout un tas de raisons. Mais il y a eu un moment, après notre tournée des clubs en Mars / Avril 2017 où l’on s’est senti assez affuté pour le faire et on s’est dit que c’était le bon moment. 

Ce live a été enregistré à Fuzz’Yon, sur vos terres. C’était important pour vous ?

Antonin. Important, oui et non… Simplement cela nous a paru évident de faire ça en Vendée, à la maison. C’était une façon de remercier un peu les personnes qui ont commencé à croire en nous lors de nos débuts sur les scènes locales et de partager avec eux ce momentLe public nous l’a bien rendu car la salle du Fuzz’Yon affichait complète, on a même refusé du monde… 

Antonin. Oui ce n’était pas facile et c’est bien pour ça que l’on a mis 18 titres. On ne pouvait pas en mettre plus sur le cd…On voulait également que ce soit fidèle à ce que l’on jouait sur scène depuis un an. 

De ces 18 morceaux, lequel est le plus proche de l’esprit Epsylon ? Et pourquoi ?

Antonin. Notre style a toujours évolué au fil des années… Les débuts étaient plus « rock-festif » alors qu’aujourd’hui nous sommes plutôt « pop-rock » mais avec toujours cette couleur un peu celtique du début. A l’heure actuelle, c’est peut être le morceau Requiem qui résume le mieux l’univers d’Epsylon depuis 10 ans, il synthétise bien cette évolution.

Quand vous regardez toutes ces années parcourues, qu’est-ce que vous vous dites ? Que le groupe Epsylon est une sacrée belle aventure ?

Antonin. Oui c’est évident… Il y a 10 ans, on n’aurait jamais pensé en arriver là où on en est aujourd’hui, ni même que ça devienne notre métier et ce n’est pas fini… Comme dans toutes les vies des groupes, il y a des hauts et des bas, des coups de gueule et des moments d’euphorie, des membres qui changent. Comme au bout du compte il ne reste que les bons moments, on peut dire que oui c’est vraiment une belle aventure ce groupe.

On a l’impression que vous êtes un peu à la marge de la scène locale, c’est une volonté, un accident ?

Antonin. Ça doit être une impression, parce que nous, on ne se trouve pas en marge plus que ça, ou alors on est en marge avec un tas d’autre groupe dans notre veine… On est juste dans le circuit des groupes indépendants mais comme beaucoup.

Vous avez deux particularités, vous chantez en français et vous utilisez des instruments traditionnels. Ce n’est pas un frein pour se développer aujourd’hui et peut-être aller voir au-delà des frontières de notre petit pays ?

Antonin. Si nous en sommes arrivés là aujourd’hui, c’est peut être justement parce que l’on a ces particularités. On a trouvé, nous semble-t-il, un juste mélange entre le rock et les instruments dits « trads », et peut être que le fait d’être un peu différent, fait justement que l’on se démarque un peu plus… Pour le développement à l’étranger, nous avons la chance de faire des concerts partout en France mais aussi un peu partout en Europe, en Angleterre, Suisse, Allemagne nous avons également fait 4 tournées en Chine dont une cinquantaine de concerts, des tournées au Koweït, au Kazakhstan où nous retournons en mars d’ailleurs … et jusque là, le fait de chanter en français n’a jamais été un frein. La musique est universelle et on s’en rend d’autant plus compte lorsque l’on joue à l’étranger.

Quel est le musicien, le groupe ou l’album qui vous a décidé à monter un groupe et monter sur scène ?

Antonin. Il y en a tellement… la liste est longue et c’est trop difficile d’en choisir un.

Quelles sont vos influences majeures ?

Antonin. Dans le groupe, on a tous des influences assez différentes, mais globalement c’est le rock, la pop, le folk et la musique trad. Dans nos compositions, c’est justement ce que l’on essaye de mettre en équilibre et qui fait le son d’Epsylon.

Un live… et après ?

Antonin. Un cinquième album studio pour le début d’année prochaine, et beaucoup d’autres concerts.

Merci Antonin, merci Epsylon. Propos recueillis par Eric Guillaud le 14 février 2018

Plus d’infos sur Epsylon ici et . Le groupe sera en concert le 16 février au Nid à Nantes (complet), le 17 février à Luçon, le 17 mars aux Herbiers, le 25 avril à Fessenheim, le 26 avril à Andiau, le 27 avril à Sierre, le 28 avril à Montivilliers, le 5 mai à Le Croisic, le 11 mai à Brétignolles-sur-Mer, le 24 mai à Paris, le 25 mai à Valentigney…

EPSYLON-LIVE_recto

12 Fév

From Grey : le premier album du duo nantais Ronan K

Ils s’appellent Stéven et Ronan et forment le duo nantais Ronan K, un nom que certains d’entre vous ont peut-être déjà aperçu sur une pochette d’album. C’était en 2015 pour l’EP Another Cloud. Les revoici avec cette fois un album complet. Son nom, From Grey, neuf ballades folk aériennes qui nous parlent de la vie avec parfois mélancolie. Interview…

© Jean-Pierre Menard

© Jean-Pierre Menard

Ronan K, c’est qui c’est quoi en quelques mots ?

Nous sommes Stéven et Ronan, un duo folk nantais. Nous jouons ensemble depuis trois ans et la sortie d’un premier EP (Another Cloud, 2015). Nous produisons un folk aux accents blues, rock et électriques. Rusticité et modernité est une alliance que nous nous efforçons de mettre en oeuvre de la plus belle des manières avec beaucoup de rythme et d’énergie sur scène.

Votre premier album From Grey vient de sortir. Dans quel état d’esprit abordez-vous cette étape ?

Avec beaucoup de fierté d’abord car nous avons travaillé pendant deux ans sur ce projet, à composer et enregistrer dans le studio de Stéven, le Lonesome Studio à Blain. Ensuite beaucoup d’excitation avec la perspective de le défendre un maximum sur scène cette année et enfin beaucoup de confiance grâce aux nombreux retours positifs que nous recevons sur notre album.

Que représente ce premier album pour vous ?

L’aboutissement de nombreux mois de travail et une vitrine pour notre musique. Il est composé de neuf morceaux, ce qui peut paraître peu pour certains mais c’est en réalité un condensé très compact de ce que nous avons souhaité offrir au public, dans sa forme la plus travaillée. Ces chansons sont sur l’album car nous les aimons et que nous avons voulu les présenter aux auditeurs de la meilleure manière possible.

Vous êtes passé par un site de financement participatif. Est-ce un passage obligé aujourd’hui pour tous les groupes qui veulent se lancer dans l’aventure?

Pas forcément mais cela peut faciliter les choses dans le cas d’une autoproduction comme la nôtre. Après, évidemment, il faut que la musique proposée plaise un minimum aux gens pour mener à bien ce genre de collecte. C’est aussi ce qui est intéressant car c’est une sélection, une validation directement par les auditeurs. Ils t’envoient un message clair : « ok, c’est cool ce que vous faites, je pré-commande votre disque et comme ça grâce à moi il devient réalité ! » Ce type de soutien n’a clairement pas de prix. C’est très grisant. Nous avons énormément de reconnaissance pour les gens qui nous ont permis de réussir cette collecte et c’est pourquoi nous avons tout fait pour, hormis les contreparties qu’ils ont reçues (goodies, tee-shirts, places de concert, etc.), leur proposer le plus bel objet possible pour ce qui est de l’album physique. Maintenant, si un jour une maison de disque vient nous chercher, nous n’aurons peut-être plus besoin de mettre en place ce genre de financement. Toujours est-il que c’est une très belle expérience.

Du banjo, de l’harmonica, de la guitare slide, aucun doute, on est dans un registre folk plutôt traditionnel. De quoi se retrouver propulsé dès la première écoute au cœur de l’Amérique profonde. Comment deux musiciens nantais en viennent-ils à jouer ce style de musique ?

Tout cela est une histoire de goût musicaux, d’influences. Lorsque nous nous sommes rencontrés, nous avons pu les mettre en commun et mettre à profit nos différentes appétences comme autant d’atouts pour enrichir notre musique.

Quelles ont pu être vos influences directes pour l’album ?

Nous avons chacun composé des morceaux de l’album donc nos influences sont diverses. Cela peut aller de Dylan à Nick Cave en passant par Johnny Cash entre autres mais surtout en essayant de faire notre propre sauce.

https://youtu.be/g77wH68dFC8

L’album s’appelle From Grey. Qui est ce Grey qui donne aussi son nom à la deuxième chanson ?

« Grey » est traité comme une personne dans ce titre mais c’est en réalité de la ville de Brest qu’il est question. Nous sommes tous les deux nés en Bretagne et cette chanson a pour thème la nostalgie, le rapport à l’enfance, le souvenir. Ces notions sont souvent en rapport avec des lieux. « Grey » en est un. Nous sommes tous le résultat de notre passé et des ses multiples facettes, c’est pourquoi l’album s’appelle ainsi.

D’une façon plus générale, que racontent vos textes ?

Nous parlons de vie, de mort, de nostalgie donc, mais nous racontons aussi des histoires, des légendes. La fiction prend une place importante, plus que l’autobiographie.

Quel album tourne en boucle en ce moment sur votre platine ?

Les Black Lips pour Stéven et Leif Vollebekk pour Ronan.

Que peut-on vous souhaiter pour la suite ?

De trouver un tourneur, car nous sommes actuellement en pleine recherche, et de jouer notre album partout pour un public plus grand chaque jour !

Merci Stéven et Ronan, merci Ronan K

Plus d’infos sur le groupe ici

Ronan K sera en concert le 23 février à Chateaubriant, le 16 mars à Rennes…

RonanK_FromGrey _©_Elise_Hautbois

25 Jan

INTERVIEW : Moon Gogo, laboratoire de plaisir

C’est l’un des projets les plus singuliers et les plus audacieux de la scène nantaise, un mariage qu’on pourrait juger contre nature et pourtant. Entre le rock de Federico Pellegrini et la musique traditionnelle de la Coréenne E’Joung-Ju, entre la guitare et la voix de l’un et le geomungo de l’autre, c’est une affaire qui roule jusque dans leur nom : Moon Gogo. La preuve, ils viennent de mettre au monde un beau bébé, le deuxième en trois ans, il s’appelle Joy, trois lettres de bonheur…

Oh là là ! Mais que nous fait Federico Pellegrini, ont pu se demander un temps ses admirateurs ? De la musique du monde ? Du trad ? Non non, l’ex-chanteur guitariste de Little Rabbits et toujours French Cowboy n’a pas entamé une reconversion, aucunement renié ses origines, pas plus cherché à enfouir ses influences. Moon Gogo est l’histoire d’une rencontre, certes inattendue, avec la Coréenne E’Joung-Ju, et d’une exploration musicale sans retenue qui peut élargir notre horizon à tous. Après International, Joy sort le 26 janvier en version cd et digital. Interview…

© Moon Gogo

© Moon Gogo

On a découvert votre projet Moon Gogo en 2015 avec un premier album intitulé International. Pour tous ceux qui vous connaissaient du moins musicalement, ça a été une sacrée surprise. Qu’est-ce qui vous a pris ? Un besoin urgent de changement ? Une envie d’explorer de nouveaux territoires ?

Federico Pellegrini. Rien de tout ça, c’est une collaboration que nous a proposée Pierre Orefice qui nous connaissait individuellement, pour un évènement unique, et une fois lancés, on a décidé de continuer. Après, une sacrée surprise, je ne me rends pas compte. Je n’ai pas l’impression que ça ait totalement bouleversé ma façon d’écrire, ça emmène ailleurs bien sûr, à cause du geomungo et de l’univers traditionnel dont est issue Joung Ju, mais au final, les chansons restent des chansons, dans un format assez convenu. Disons qu’il faut ajuster l’angle d’attaque, mais en fin de compte, ce sont des chansons qu’on peut fredonner.

Je ne suis absolument pas un expert en matière de musique traditionnelle, j’en écoute très peu et je n’ai jamais eu ce fantasme de mélange des genres.

L’alliance entre vous et E’Joung-Ju était-elle si évidente que ça ? Comment se sont déroulées vos premières répétitions ?

Federico. Pour Pierre Orefice oui. Quand il a entendu Joung Ju pour la première fois, il s’est dit, tiens, c’est du blues qu’elle nous fait avec son instrument. Pour moi, beaucoup moins. Je ne suis absolument pas un expert en matière de musique traditionnelle, j’en écoute très peu et je n’ai jamais eu ce fantasme de mélange des genres. D’autant plus que je ne suis vraiment pas le bon numéro quand il s’agit d’accompagner qui que ce soit. J’ai un niveau de guitare (et je ne parle pas du clavier), très limité, disons qu’il se limite à se mettre au service de mon song writing, c’est surtout ça qui m’intéresse, je travaille toujours sur peu d’accords, et mon expression est finalement très codifiée et basique, mais c’est ce qui me plait justement, un cadre restrictif. Donc, les premières répétitions, on a pataugé jusqu’à ce que j’ai l’idée de brancher mon looper sur le geomungo, ce qui a permis de faire une boucle de basse, et de réduire le champ des possibles. Tout à coup, j’étais dans mon jardin.

Sur votre compte Facebook, vous parlez à propos de votre répertoire d’une musique de chambre pas très bien rangée. Qu’est-ce que vous entendez par là ?

Federico. C’est une formule trouvée par Laurent Mareschal, du label, très juste à mon goût. Personnellement, j’y vois une musique planante, un peu contemplative, mais avec un diable toujours prêt à sortir de la boite. Genre méfions-nous de l’eau qui dort.

Je crois savoir que vous êtes ou vous avez été un grand fan de Violent Femmes. En quoi ce groupe a t-il pu marquer votre façon de composer et de jouer ?

Federico. Oui, je le suis toujours même si j’écoute beaucoup moins aujourd’hui, mais je me suis construit là-dessus, entre autres, donc forcément, inutile de réécouter à outrance, ça fait partie de mon patrimoine, de ma palette. Je crois que la musique qu’on écoute, disons entre 13 et 25 ans, constitue le socle à partir duquel on va inventer plus tard, le fondement, je ne dis pas qu’on ne peut pas faire quelques escapades mais bon, c’est l’ossature, ça fait partie de, on est marqué à vie. Parce qu’il y a de la nostalgie dans la musique, comme dans la vie, donc forcément, on en revient toujours à sa jeunesse.

Plus largement, quels groupes vous ont inspiré dans votre vie de musicien et peut-être plus précisément pour le projet Moon Gogo ?

Federico. Pour le projet Moon Gogo en particulier, tout et rien. Rien, parce que le geomungo se suffit à lui même pour le côté pittoresque et unique en son genre, tout parce qu’à partir de ce postulat, tout est ouvert. Après, quoique je fasse, je me nourris de tout ce que j’entends, écoute, ai écouté, mais en bloc, comme une grosse benne de matière première. A quinze ans, on plagie, à 50, on ne sait même plus plagier. La musique que je fabrique ne ressemble pas tellement à celle que j’écoute, je trouve les autres souvent plus talentueux.

Quand je mets un vinyle sur la platine, je peux l’écouter pendant des mois, juste retourner la face.

Quel album tourne en boucle sur votre platine actuellement ?

Federico. Les albums qui tournent en boucle, c’est vraiment mon truc. Quand je mets un vinyle sur la platine, je peux l’écouter pendant des mois, juste retourner la face. Dernièrement, c’était Sleaford Mods, celui d’avant, c’était Jay Z. ..

Hier International, aujourd’hui Joy, qu’est-ce qui s’est passé entre les deux albums ?

Federico. Pas mal de concerts. Les Transmusicales par exemple, un gros soutien de Jean-Louis Brossard, soutien qui me tient à coeur tellement je considère le bonhomme. Lévitation aussi, à Angers. Plutôt chouette de se retrouver dans un festival psychédélique, c’est justement la place de Moon Gogo, même si sur le papier, les programmateurs peuvent en douter. Disons qu’on est passé d’intimiste à un peu plus hargneux, un peu plus rentre-dedans. Disons qu’on jongle entre les deux. Et puis l’écriture du deuxième disque, très chronophage.

Aujourd’hui, je trouve qu’il faut un peu se forcer pour être joyeux, parce que le monde ne l’est pas. Ça rit jaune. Ça laisse sceptique

Pourquoi ce titre Joy, joie en bon français ? C’est l’expérience Moon Gogo qui vous met dans un état de plénitude  ?

Federico. Non, joie, c’est un pied de nez. Déjà, c’est le titre d’un des morceaux, c’est un petit mot, trois lettres, ça peut fédérer. Personnellement, je l’entends comme Joie malgré tout. Aujourd’hui, je trouve qu’il faut un peu se forcer pour être joyeux, parce que le monde ne l’est pas. Ça rit jaune. Ça laisse sceptique. Et puis surtout, dans le morceau Joy, c’est plutôt un appel à ce qu’elle revienne, cette joie, on ne sait pas trop où elle est partie, si elle profite encore à quelqu’un.

On dit qu’un deuxième album est toujours plus difficile à réaliser, est-ce que ça a été le cas pour vous ?

Federico. Je dirais que les deux ont pris leur temps. Pour le deuxième, j’avais des envies de live, d’épure, ça a été le cas sur quelques morceaux, disons qu’on a changé de cap plusieurs fois. Ça reste deux instruments, deux façons de faire, aux antipodes, trouver le terrain commun prend parfois du temps, après, le temps, c’est rien, on peut le prendre, ça n’est pas un handicap, il y a tellement de champs possibles, Moon Gogo c’est un laboratoire. D’un côté, j’ai tendance à marcher plutôt à l’instinct, de l’autre, Joung Ju vient des musiques savantes, elle a tout un bagage. Il faut jongler.

Qu’est ce qu’on peut vous souhaiter pour les mois à venir ?

Federico. Je ne sais pas trop. Être vivant, en bonne santé, c’est bien ça. Comme on dit, la santé avant tout et pour le reste, quand le bâtiment va, tout va.

Merci Federico, merci Moon Gogo

Interview réalisée le 25 janvier 2018 – Eric Guillaud. Plus d’infos sur Moon Gogo ici et

albummoon

15 Jan

Flor del Fango : le retour du rock latino engagé

C’est rock, c’est latino, c’est engagé et follement dansant, Flor del Fango est de retour après une pause d’une quinzaine d’années. Au menu des retrouvailles : de nouvelles chansons, un nouvel album et une tournée qui commence à Nantes mercredi 17 janvier…

© Raphaël Rinaldi

© Raphaël Rinaldi

Manu Chao, Mano Negra, Parabellum, Chihuahua ou encore Les Frères Misère…, il y a un peu de tout ça dans Flor del Fango et il en serait autrement étonnant puisque ses huit musiciens sont issus de ces groupes qui ont marqué l’histoire du rock dans les années 80 par une écriture engagée.

Fondé en 1997 pendant une manifestation de soutien aux indiens du Chiapas à Paris, Flor del Fango poursuivra sa route pendant cinq ans avant de se dissoudre. Quinze ans plus tard, ils sont de retour avec la même énergie communicative, la même volonté de s’engager auprès des minorités en lutte. Interview…

Pourquoi ce retour après plus de 15 ans d’absence. vous aviez oublié d’éteindre la lumière ?

Marucha Castillo (chant lead). Ce n’est pas qu’on à oublié d’éteindre la lumière, nous l’avons laissée à l’abri. Comme une braise qui peut redevenir un brasier avec un simple souffle… Pendant ces 15 ans, une de nos plus belles flammes est partie devenir étoile dans le ciel (Sven Pohlammer, guitariste, décédé en 2014, ndlr). Nous ne nous sommes jamais vraiment séparés, la vie nous à envoyé à droite, à gauche, vivre diverses expériences avant de nous rassembler avec toujours autant de choses à se dire, à partager et a faire partager.

Si mes informations sont bonnes, le groupe s’est formé en 1997 après une soirée de soutien aux indiens du Chiapas à Paris. Qui dit indiens du Chiapas dit sous-commandant Marcos, dit Zapatisme, dit lutte contre le néolibéralisme. c’est toujours ce qui unit les différents membres du groupe aujourd’hui ?

Marucha. Initialement, ce qui nous a uni avant tout c’est la musique et l’amitié. Mais bien sûr notre positionnement social et politique a eu une énorme influence dans la création de Flor del Fango. Aujourd’hui, nous soutenons toujours le mouvement néozapatiste, ainsi que tous ceux que le système néolibéraliste opprime, vole et laisse de côté.

Il faut rappeler que vous avez tous un beau parcours de musiciens engagés derrière vous. Parabellum, Mano Negra, Chihuahua, Les Frères Misère… des noms qui parlent aux plus anciens d’entre nous comme aux plus jeunes. c’était le bon temps ?

Marucha. C’est toujours «le bon temps», les années passent, c’est certain, mais l’énergie demeure la même. le monde ne va pas mieux, les raisons de se révolter se multiplient chaque jour. C’est toujours le moment pour agir. Et aujourd’hui, la Flor réagit ! Évidemment, toutes ces belles histoires du rock alternatif français ont eu une grande importance dans nos vies respectives et dans le paysage rock hexagonal, mais aujourd’hui c’est bien avec Flor del Fango que nous voulons écrire le nouveau chapitre de notre combat musical.

Que reste-t-il de toute cette époque ?

Marucha. Nous déjà !!! Mais aussi beaucoup de groupes, de structures indépendantes qui poursuivent et améliorent ce mouvement démarré il y a longtemps. Les graines ont poussé et forment de nouveaux groupes, de nouvelles énergies.

Pas de place pour la nostalgie ?

Marucha. «Nostalgie, c’est fini», disait Sven dans une de ses chansons. Il vaut mieux agir dans le présent avec l’expérience des choses apprises par le passé mais sans s’attarder dans la mélancolie… Il reste tant à faire !

Si vous deviez retenir un titre, un seul, qui symboliserait toute cette période. lequel serait-ce ?

Marucha. Oui… Napo disait hier «Mort au vaches» de Parabellum, je pense que c’est assez représentatif de cette période alternative.

Quel regard portez-vous sur la scène rock française actuelle ? La jugez-vous suffisamment engagée ?

Marucha. Comme nous le disions plus haut, les graines du mouvement alternatif ont permis a des structures comme Rage Tour (notre tourneur) de se créer et de s’épanouir, autour d’eux comme autour d’autres structures indépendantes. De nombreux nouveaux artistes reprennent le flambeau et il faut savoir le saluer.

Évidemment, il y a aussi toute une partie de la scène rock actuelle qui n’a pas emprunté cette voie engagée, mais le contexte mondial risque fort de susciter de nouvelles vocations.

Quel disque, quel artiste, squatte votre platine en ce moment ?

Marucha. J’écoute pas mal de vieux boléros et cumbias. En ce moment, j’écoute aussi les chansons de Sven à qui je pense très fort et certains de ses cd préférés qui sont assez variés…comme Gang, Can, Robert Wyatt et Los Chungitos y Lucio Battisti… !

Vous sortez un nouvel album en mars prochain, le deuxième de Flor del Fango. Sonne-t-il comme une évidence ? Comme une suite logique ?

Marucha. En fait ce deuxième album de la Flor est la suite logique du premier. La grosse particularité de ce disque est que nous l’avons enregistré il y a 15 ans après le départ d’Ana, la première chanteuse du groupe. Nous sommes donc fiers qu’il voit enfin le jour. C’est grâce au label Sabor discos qui nous a proposé de sortir «Hekatombeando» que l’on s’est réformé. Nous tenons donc vraiment à les en remercier. Actuellement, nous travaillons avec Rage Tour qui nous soutient de façon formidable sur l’accompagnement du groupe, mais ne nous arrêtons pas là, nous avançons aussi sur la composition de nouveaux titres avec nos deux nouveaux venus, Madjid et Matu… La Flor est en marche!

Le titre Hekatombeando est une petite bombe de musique rock latino entraînante et dansante à souhait. tout y est. est-ce que ça a été facile de relancer la machine, de retrouver l’osmose, d’écrire au final 12 titres pour l’album ?

Marucha. Comme je viens de dire, les 12 titres ont été écrits et enregistrés il y a 15 ans… mais l’osmose au moment de les jouer ensemble est intact, je dirais même plus intense ! Nous sommes en route pour écrire de nouveaux morceaux plus en phase avec nos envies du moment mais l’on éprouve toujours un grand plaisir à défendre les anciens titres qui sont toujours d’actualité.

Tous les morceaux qui composent l’album sonnent latino, tous sauf deux, Dans tes bras et surtout Je laisse venir qui sonne même très parigot avec l’accordéon. Pourquoi ? Que racontent-ils ?

Marucha. On a écrit «Je laisse venir» à Paris, plus précisément à Montmartre. On exprime l’amour et la gratitude que l’on éprouve pour cette ville et particulièrement pour ces quartiers populaires qui nous ont si bien accueillis. «Dans tes bras» est une chanson écrite par Sven qui parle de la seule et unique chose qui pour moi peut nous sauver ,«nous sortir du néant» comme il dit si bien : l’amour. C’est aussi sympa pour nous de chanter en français.

En attendant la sortie de l’album, on vous attend sur scène, notamment au Ferrailleur à Nantes le 17 janvier. La scène, c’est inscrit dans votre ADN ? 

Marucha. Je ne m’y connaît pas beaucoup en ADN mais le contact avec les gens, c’est la base, les fondations de notre projet et même la raison d’exister du musicien selon moi. C’est le rapport avec le monde, cette alchimie qui crée la magie. Quand la «mayonnaise prend» ,«El Duende» sort et alors la musique peut transformer nos vies. Nous avons vraiment hâte de retrouver la scène !!!

À quoi va ressembler la vie de Flor del Fango dans les mois à venir ?

Marucha. Beaucoup d’échanges, de rigolades, mais aussi de rigueur au moment du boulot. Beaucoup de voyages, de rencontres et de partages avec toutes sortes d’artistes, de musiciens, de peintres, de poètes mais surtout avec le public qu’il nous tarde vraiment de retrouver.

 Merci Marucha, merci Flor del Fango

Plus d’infos sur le groupe ici et  

Flor del Fango sera en concert à Nantes le 17 janvier, à Saint-Brieuc le 19 janvier, à Malestroit le 20 janvier, à Vaureal le 10 février, à Clermont Ferrand le 28 avril, , à Tarbes le 5 mai, à Paris le 17 mai…

19905068_412983219096896_2141180115592561848_n