13 Sep

L’Horizon : un septième album solo pour Manu, ex-chanteuse et guitariste du groupe Dolly

Manu la Nantaise, ex-Dolly, sort aujourd’hui son septième album solo, L’Horizon, vingt morceaux qui raviront les fans de la première heure tout en explorant de nouvelles voies. Un album aux univers très variés pour regarder encore plus loin. Interview…

Manu © Thomy Keat

SI l’horizon est dans les yeux et non dans la réalité, comme l’écrit l’écrivain ivoirien Gauz, alors il est assurément dans les yeux d’Emmanuelle Monet, Manu pour les intimes, ex-membre du fameux groupe de rock Dolly qui connut le succès dans les années 1990/2000 jusqu’à la mort accidentelle de son bassiste Michaël Chamberlin en mai 2005.

Et l’horizon pour Emmanuelle, c’est aujourd’hui 20 chansons et un album, le septième de sa carrière solo, album qu’elle a réalisé quasiment seule. L’Horizon est dans les bacs depuis ce matin mais aussi sur toutes les plateformes musicales habituelles. Nous l’avons écouté et mieux encore, nous l’avons aimé. De quoi nous donner envie de lui poser quelques petites questions avant de la retrouver sur la scène de Stereolux le 11 octobre prochain.

Bonjour Manu. Dernières répétitions en juillet, premiers concerts et promo en septembre. Tu es prête ?

Manu. Oui, je suis prête. On a fait notre premier concert samedi dernier près de Toulouse lors d’un festival. Du coup, on a pu se rendre compte qu’on était bien dans notre adaptation live de cet album et qu’il avait un bon accueil du public. Ça nous a rassuré. Et puis la promo se passe elle-aussi bien, pour l’instant, il y a un bon accueil des médias. Je croise les doigts…

Combien de temps a-t-il fallu pour concrétiser ce nouvel album ?

Manu. Deux ans mais avec des petites coupures. J’ai commencé seule à essayer des choses et puis je me suis rendue compte qu’à force de rentrer dans la production, la réalisation, le mixage, je pouvais faire l’album toute seule. J’étais enfin prête!

Seule ? C’est à dire ?

Manu. C’est à dire que j’étais le capitaine du bateau. Je l’ai réalisé, enregistré, produit, mixé, à part deux ou trois morceaux qui l’ont été par Fred, mon ingé son. C’était important pour moi d’aller au bout…

Il s’appelle L’Horizon. Pourquoi ? Un besoin d’aller plus loin, d’ouvrir ton champ de vision ?

Manu. Oui, déjà cette expérience élargit mon horizon et puis j’avais envie d’amener une note un peu optimiste par rapport à ce qui se passe autour de nous, au climat ambiant et à ce qu’on va laisser à nos enfants. Parce que ce n’est pas très réjouissant ce qui se profile…

Tu penses à quoi exactement ?

Manu. À plein de choses. Le titre Entre deux eaux par exemple parle d’une façon un peu imagée du jour du dépassement, ce qu’on va laisser économiquement, sociologiquement, écologiquement, aux générations futures n’est pas très beau pour l’instant et j’espère qu’il y aura un jour un plus bel horizon…

Mais il ne s’agit pas ici d’un album engagé ?

Manu. Non, mon objectif est de glisser des petites phrases qui peuvent interpeller, qui peuvent parler. J’ai toujours mes thèmes de prédilection. L’écologie m’obsède depuis longtemps. Déjà à l’époque de Dolly, j’avais des titres comme Il était une fois qui abordaient ce thème. L’engagement n’est pas direct mais il est là quand même…

En ouverture de l’album, tu dis : Son avancée est un passage, seul mouvement, autour de rien », tu peux nous éclairer sur cette phrase pour le moins énigmatique ?

Manu. C’est toujours difficile de faire une analyse de texte. À l’école, je n’étais pas très bonne pour ça. Je pense qu’une fois que c’est dit, les gens doivent se l’approprier comme ils le veulent, comme ils le sentent. J’ai bien sûr une explication à cette phrase mais je ne veux pas la donner parce qu’elle est issue d’un rêve. Et cette phrase est un peu le fil conducteur de l’album. Elle revient assez souvent, on la retrouve même en espéranto…

Chacun y trouvera ce qu’il a envie d’y trouver en somme ?

Manu. Oui, ceux sont des mots assez forts, aussi optimistes que pessimistes. Il y a avancée, passage, mouvement et puis rien. Je ne veux pas limiter l’imagination des auditeurs potentiels de l’album…

Encore une toute dernière explication de texte, dans Regarde, le premier morceau, tu parles de trouver des réponses, de chercher un sens à tout ça. À tout ça quoi ?

 Manu. C’est pareil, c’est à prendre au sens global de la vie. On est toujours en train de se poser des questions. On passe plus de temps à se les poser qu’à trouver les réponses.

Vingt morceaux composent l’album, c’est beaucoup pour une seule femme non ?

Manu. Vingt morceaux avec les virgules. En fait, ça fait réellement 13 morceaux. J’aurais pu en avoir plus mais je me suis limitée. En même temps, ça fait déjà un peu plus d’une heure et je voulais que l’ensemble soit cohérent.

Vingt morceaux dont, tu viens de le dire, plusieurs instrumentaux très courts comme des interludes. Une façon d’expérimenter de nouveaux sons, de nouvelles voies sans – trop – désorienter les fans de la Manu ex Dolly ?

Manu. Au départ, ce sont des morceaux en chantier que je n’avais pas forcément envie de finir parce que je les aimais comme ça, courts, ou parce que je comptais les exploiter d’avantage dans le futur. Mais, c’était aussi pour faire une liaison entre les morceaux, des respirations, pour que le voyage se déroule en douceur, parce que les chansons sont différentes les unes des autres même si elles restent dans la même veine.

Effectivement, il y a sur l’album des morceaux rock, très rock, mais il y a aussi de l’électro… 

Manu. Oui, enfin, de l’électro gentillet, à ma manière, c’est le logiciel que j’utilise, Reason, qui me permet ça, il est même dédié à l’électro d’habitude. J’ai aimé torturer les sons avec ce logiciel et les incorporer dans ce que je sais faire. Et puis, chez notre bassiste, il y avait pas mal de claviers vintage qu’on a utilisés à bon escient sur certains titres. C’était important pour moi de continuer à explorer cette voie-là et d’expérimenter des choses…

30 ans de musique cette année. C’est quand même pas mal. Quel regard portes-tu sur toutes ces années ?

Manu. C’est épanouissant, c’est enrichissant c’est ma vie en fait. Je ne saurais pas quoi faire d’autre même si je ne vie plus de ma musique.

Tu ne vis plus de ta musique ?

Manu. Non, la musique ne se vend plus, les concerts sont de plus en plus difficiles à trouver… mais je continue à en faire parce que c’est vital. Et puis les 30 ans sont passés à une vitesse folle.

Si tu devais garder un souvenir de ces 30 ans ? Un souvenir, un album ou un morceau ?

Manu. Moi, c’est au jour le jour maintenant. Avant, je me projetais dans l’avenir, je n’étais déjà pas trop dans le passé. Mais maintenant, pour ma santé mentale, je vis au jour le jour. Là, je vais faire une entorse, je vais penser à demain, à la sortie de l’album. C’est l’événement le plus important pour moi à l’heure actuelle, c’est la concrétisation de tout ce dont on vient de parler. J’ai envie de le partager, j’ai hâte qu’il aille dans les oreilles des gens, que les gens m’en parlent et puis surtout qu’il soit écouté. C’est ça mon but, c’est d’être écouté par le grand nombre quand même. De nouveau. Parce qu’il y a encore beaucoup de gens qui connaissaient Dolly et qui ne savent pas que j’en suis à mon septième album. Le public n’a pas été retrouvé encore, c’est aujourd’hui très difficile de sortir son épingle du jeu en tant qu’indépendant…

Tu seras en concert à Stereolux le 11 octobre. Une date importante pour toi ? Qu’est ce que ça te fait de revenir dans cette ville qui t’a vu naître et qui a vu Dolly grandir ?

Manu. Aujourd’hui je vis entre Paris et la Vendée mais j’ai encore à Nantes ma famille, mes amis. J’aime beaucoup ma ville. Je trouve que c’est une ville qui compte culturellement en France. Dans le top du classement. Cette date du 11 octobre est très importante et, en même temps c’est ce qui fait le plus peur les dates à domicile. J’ai le trac déjà…

Le trac ? De jouer devant les gens que tu connais ?

Manu. Oui, c’est le public le plus difficile, la famille et les amis. La peur du jugement ou je ne sais quoi. Et la date parisienne, le 27 septembre, est importante aussi. Ces deux dates-là font en fait partie du concept de la Manu Party. J’y fait ma propre première partie en revisitant mon répertoire et quelques titres de Dolly avec harpe et violoncelle. Et puis en deuxième partie, on présente l’album en électrique. C’est un petit marathon, deux heures et demie à trois heures sur scène.

L’album que tu écoutes en ce moment ?

Manu. J’ai écouté l’album de Las Aves, ex-Dodoz, parce que je suis fan de ce qu’ils font. Autrement… Melody’s Echo Chamber, une musique très libre qui me parle beaucoup. Et quand je suis sur la route, qu’on écoute la radio, je shazame. C’est ainsi que j’ai découvert le groupe Quantic et son titre September blues. Un vrai coup de coeur…

Un mot sur ton tout dernier clip mis en ligne il y a quelques jours…

Manu. Nico Hitori de a fait les dessins, Nicolas Robin l’a monté, c’est un travail magnifique fait un peu dans l’urgence en attendant que les clips « officiels » arrivent. J’en suis très fière…

Merci Manu

Propos recueillis par Eric Guillaud le 12 septembre 2019. Manu sera en concert le 27 septembre à la Maroquinerie à Paris, le 11 octobre à Stereolux à Nantes

25 Juin

Les violets : un nouveau clip d’animation signé Ladylike Lily

Elle est passée par Nantes en mars dernier, elle repassera dans la région à la rentrée, la jeune Rennaise Orianne Marsilli, aka Ladylike Lily vient de partager un nouveau clip extrait de son conte musical Echoes. Un univers feutré et accessible, intimiste et universel, qui nous parle d’amour et de différence avec une belle touche d’élégance indie folk…

Ladylike Lily © Julie Oona

Vous l’avez peut-être vue et entendue sur la scène de Stereolux à Nantes le 31 mars dernier à l’occasion du festival Petits et Grands, Ladylike Lily y présentait son premier spectacle pour enfants et son premier album jeunesse baptisés Echoes, elle nous offre aujourd’hui, à la veille de grandes vacances, un magnifique clip tourné en motion design et pop up, beau et subtil à la fois. De quoi patienter jusqu’à son retour dans la région à la rentrée avec des concerts annoncés au Mans, à Angers et à La Roche-sur-Yon.

Ladylike Lily nous présente cette chanson et ce clip qu’elle a elle-même réalisé…

« Le morceau « Les Violets » est l’élément central de mon conte pour enfants. Dans un monde en bichromie, fait de rouge et de bleu, la nature s’entremêle, mais les hommes ne se mélangent pas. Les gens restent entre même couleur jusqu’au jour où un rouge et un bleu vont tomber amoureux. De leur union secrète va naître un bébé violet. « Les violets » raconte un amour interdit qui dépasse les frontières.

Entre les lignes, on devine le message adressé aux plus jeunes : lorsqu’on laisse les gens s’aimer librement, il en résulte de la beauté. Pour « Les violets », j’ai choisi d’écrire un morceau rythmé, aux couleurs métissées avec des arrangements modernes pour exprimer au mieux cette histoire d’amour très actuelle ».

« Pour la réalisation de ce clip, j’ai eu envie de mêler plusieurs techniques pour avoir un rendu à la fois organique et numérique à l’image. Pour raconter au mieux cette histoire d’amour entre peuples différents, je voulais combiner diverses matières visuelles. On y retrouve des découpages de peinture et d’encre, un décor d’inspiration pop-up et du motion design. Je trouvais ça tellement intéressant de pouvoir expérimenter cette partie visuelle afin d’illustrer ce morceau.

Après « Sous le cyan », « Les violets » est donc ma deuxième réalisation. J’y ai pris un grand plaisir dans le fait d’explorer de nouvelles techniques et de revisiter mon morceau avec un regard nouveau. J’ai toujours eu un goût prononcé pour le fait maison tout en aimant les musiques et vidéos bien produites.

À travers ce projet pour enfants, j’ai enfin trouvé une manière équilibrée d’allier les deux ».

Eric Guillaud

23 Mai

INTERVIEW. Love, Tears & Guns : Malted Milk en plein coeur

Plus de 20 ans de scène, des centaines de concerts un peu partout en France, 7 albums et toujours la même énergie à défendre la black music avec un cocktail à base de blues, soul et funk hautement explosif, Arnaud Fradin et son groupe Malted Milk dégainent un nouvel opus, Love, Tears & Guns. Interview!

Malted Milk © Jean-Marie Jagu

Depuis 22 ans, oui presque un quart de siècle, Arnaud Fradin défriche pour nous les territoires de la musique noire américaine, d’abord en duo, ensuite en formation élargie, 7 musiciens à ce jour, 14 dans les grandes occasions.

Blues, soul ou funk, peu importe le style, tout est  – ou devient – de l’or entre les mains d’Arnaud et de sa bande de musiciens. La preuve s’il en est encore besoin avec ce nouvel album qui débarque dans les bacs le 24 mai, Love, Tears & Guns, 11 morceaux, autant de pépites à vous faire chalouper du fessier et travailler du ciboulot.

Car oui, Love, Tears & Guns affiche clairement ses prétentions, allumer le dancefloor et ouvrir des fenêtres sur notre monde avec des textes qui parlent de violence, de larmes mais aussi d’amour, des thématiques qui renvoient à la pochette de l’album signée Nakissa Ashtiani, figurant un coeur et un flingue.

Pourquoi tant de haine et d’amour ? C’est une des questions que nous avons posées à Arnaud Fradin, chanteur et guitariste, et Igor Pichon, bassiste et choriste, rencontrés à l’occasion d’un concert en soutien aux migrants le 13 mai dernier à Stereolux à Nantes. Nous avons bien évidemment parlé aussi de musique, d’influences, du label Mojo Hand Records, du monde qui nous entoure et de beaucoup d’autres choses encore. Un peu plus de 10 minutes pour tout savoir, c’est parti, c’est ici…

Eric Guillaud

Plus d’infos sur Malted Milk ici

Malted Milk sera en concert le 25 mai 16h à la FNAC de Nantes pour un showcase-dédicace, le 12 juin au New Morning à Paris pour sa release party, le 14 juillet au Cahors Blues Festival…

10 Mai

Les Von Pariahs prêts à (re)faire trembler le rock nantais

Ils sont de retour et ça pourrait être brutal. Il faut dire que les Von Pariahs n’ont jamais fait dans la chanson douce. Et aucun signe ne montre un éventuel assagissement de ce côté-là. Bien au contraire, le premier single du troisième album à paraître en octobre prochain est une véritable bombe post-punk à répétition…

Mais où étaient-ils donc passés ? Plus ou peu de nouvelles depuis des mois… Eh bien la réponse est simple : ils travaillaient sur leur nouvel album, le troisième, annoncé pour octobre prochain. Trois ans après Genuine Feelings, six ans après Hidden Tensions, le sextet le plus punk rock de la galaxie nantaise balance à la face du monde un premier extrait aussi tendu qu’enivrant. 

Leur idée ? « Casser le rythme rock. Insister sur la répétition, la longueur. Le tout puis le rien. Des paroles noires, post apocalyptiques, dans un monde où on manque d’air, le no future des Pistols résonne, le couplet chanté à la manière d’une comptine malsaine.  

Dans ce morceau l’idée est de pousser le rock dans ses retranchements, de le faire s’emballer sur un ostinato pour venir s’écraser sur des refrains forts et dynamiques ».

Eric Guillaud

Plus d’infos sur Von Pariahs ici

11 Avr

Premier album et premier clip pour le duo folk nantais Sylbi Vane

Prêts pour le grand saut ? En l’espace de quelques jours, le duo nantais Sylbi Vane a sorti un premier album et diffusé un premier vrai clip, deux bonnes raisons de plonger dans son univers folk intimiste…

Sylbi Vane

Tony à la batterie et Romain à la guitare forment ce très jeune groupe de folk nantais dont les influences sont à chercher du côté des « icônes de la folk moderne », comme Bon Iver et Sufjan Stevens qu’ils citent sans hésiter et dont ils cherchent « à tirer l’essence acoustique et universelle ».

Leur premier album baptisé L’Origine du bleu est disponible en numérique depuis le 22 mars ici-même. Huit titres le composent formant un univers folk intimiste, mélancolique et contemplatif.

Du son mais aussi des images. Un premier clip accompagne l’album depuis quelques jours, Hundred, tourné entre Nantes et Crossac en bordure de la Brière, avec quelques images volées sur le littoral du côté de la baie de Pont-Mahé et de Quiberon. Que racontent ce titre et ce clip ? Réponse des intéressés…

« Avec ce clip, nous avons simplement voulu montrer le lien qui unit toutes personnes à son environnement, on a beau changer de décor, il n’y a plus grand chose à faire aujourd’hui, les mondes s’opposent sans cesse et on les traverse sans réellement le vouloir. Comme une ritournelle éternelle, l’errance comme fonction naturelle et salvatrice. »

Eric Guillaud

Plus d’infos sur Sylbi Vane ici

28 Mar

Lemon Twins de KO KO MO, les coulisses d’une pochette signée Jean-Marie Jagu et Marie Piriou

Jamais une pochette d’album n’aura dégagé autant d’énergie, du jaune partout, des citrons par centaines, jusque dans le titre, et le duo KO KO MO au milieu de tout ça. Le photographe Jean-Marie Jagu et la graphiste Marie Piriou nous racontent les coulisses de cette création…

Jean-Marie Jagu et Marie Piriou © Jean-Marie Jagu

Au risque de vous paraître d’un autre siècle, ce qui est de toute façon vrai, je vais vous parler d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent connaître, un temps où la musique s’écoutait exclusivement sur un support disque, vinyle ou CD.

Aucun fichier numérique à l’époque, aucune plateforme de téléchargement ou d’écoute en streaming, les albums étaient aussi des objets et souvent de beaux objets, aux pochettes rivalisant de créativité et participant clairement a l’image et au succès des groupes. Chacun de nous se souviendra de la pochette de l’album Sgt Pepper and the Lonely Hearts Club Band » des Beatles, assurément l’une des plus célèbres.

Avec le retour des vinyles, l’intérêt pour le bel ouvrage renaît. Dans le jargon artistique, on appelle ça l’artwork. De par leur métier, le photographe Jean-Marie Jagu et la graphiste Marie Piriou y sont particulièrement sensibles. C’est d’ailleurs Marie qui a réalisé la pochette du premier album des KO KO MO, c’est encore elle qui signe la pochette du deuxième, Lemon Twins, avec la collaboration de Jean-Marie, connu sur la place de Nantes et au-delà pour ces photos de concert.

Comment en vient-on à imaginer une piscine de citrons dans laquelle seraient plongés deux musiciens qui ne manquent pourtant pas d’énergie ? C’est ce que nous avons demandé, entre autres, à Marie et Jean-Marie ici et maintenant…

Eric Guillaud

Le nouvel album, Lemon Twins sera disponible dans les bacs et sur toutes les plateformes habituelles le 29 mars. À cette occasion, découvrez Warren et K20, les KO KO MO au complet, en interview et en live sur nos antennes web, à partir de 10h, et télé, dans le journal de 19h.

22 Mar

Disquaire Day 2019 : rendez-vous le 13 avril pour la fête du vinyle

Le vinyle, c’est une affaire qui tourne. Depuis son retour sur le devant des bacs, les disquaires indépendants ont repris du poil de la bête et creusé leur sillon. En huit ans, leur nombre aurait doublé en France. De quoi donner des envies de faire la fête. Ça tombe bien, le 13 avril c’est le Disquaire Day. Vinyles collectors, dédicaces, showcases, DJ sets sont au programme…

@ MAxPPP – Thierry Gachon

De 3000 dans les années 70, le nombre de disquaires indépendants est tombé à 200 en 2010 avant de remonter à 334 en 2017 (sources Ministère de la Culture) et aux alentours de 400 aujourd’hui. Ce renouveau est bien entendu dû au regain d’intérêt pour le vinyle, 4 millions d’unités en 2018, 20% du marché physique, et aux différentes actions menées comme le Disquaire Day dont la première édition eut lieu en 2011.

L’édition 2019 qui se tiendra le 13 avril fédère 200 disquaires disséminés dans 90 villes de France. Au programme : des vinyles en édition limitée (plus de deux cents références par an) mais aussi des dédicaces, des showcases, des DJ sets, des Disquaires Day Night…

Dans les Pays de la Loire, Nantes, Angers, Le Mans participent à l’opération avec un total de 13 disquaires. Culture Bar Bars proposera de son côté différents événements, expos, ventes, concerts…

Parmi les vinyles collectors proposés cette année : The Rolling Stones – Through The Past, Darkly (Big Hits Vol.2), Johnny Cash – Best Of – I Got Stripes, Gorillaz – The Fall, Ennio Morricone – La Stagione Dei Sensi (Original Motion Picture Soundtrack), David Bowie – Pin Ups (2015 Remastered Version) ou encore Charlie Parker – Charlie Parker With Strings: The Alternate Takes.

Eric Guillaud

Plus d’infos ici. Toutes les références là

08 Mar

Faites chauffer les platines. L’album du vendredi: CollectiV de Jim Jones and The Righteous Mind

Avant 2014, il ne se séparait jamais de sa Revue, Jim Jones parcourt aujourd’hui les scènes d’Angleterre et d’ailleurs avec The Righteous Mind. Un deuxième album vient de sortir et ça déménage sécos…

The Jim Jones Revue a toujours bien fonctionné en France, peut-être même plus qu’en Angleterre. C’est en tout cas ce que déclarait Jim Jones dans une interview donnée au site route66 en 2009 : « J’estime que c’est de la France que le “Buzz” a démarré. Depuis que nous avons joué ici pour la première fois, notre carrière connaît une ascension fulgurante. Partout où nous passons il y a beaucoup de monde. Je trouve que les gens connaissent vraiment bien la musique dans ce pays, ils la comprennent immédiatement et en ont une idée exacte. Il y a une grande histoire entre ce pays et le Rock’n’roll. Ils n’en connaissent pas que les origines… ».

Ce qui n’a pas empêché le groupe de se splitter en 2014. Aussitôt, Jim Jones a rebondi avec une nouvelle formation, Jim Jones and The Righteous Mind, qui vient de sortir un deuxième album prêt à envahir nos ondes sonores d’un rock’n’roll garage bien lourd avec des rifs monstrueux dans la lignée d’un Jon Spencer Blues Explosion. Collectiv, c’est son nom, réunit dix titres qui ne peuvent que vous imprimer le cerveau et faire trembler les murs. À écouter assez fort !

Eric Guillaud

CollectiV, MaSonic Records

ENTRETIEN. Back in Beat, un nouvel album pour Elmer Food Beat en avril

Le printemps sera chaud et l’été, bouillant. Inutile de consulter une carte météo pour s’en convaincre, non, la hausse des températures viendra cette fois des bacs de nos disquaires préférés. Responsable et coupable, le groupe Elmer Food Beat qui sort un nouvel album. Son nom: Back In Beat. Un seul mot d’ordre : le rock’n’roll. Et un peu les filles aussi…

Elmer Food Beat @Shelly Webster

On ne les changera pas nos Elmer Food Beat. Trente-trois ans qu’ils nous chantent la vie, l’amour, les filles – mais pas que – sur des airs de rock’n’roll à danser jusqu’au bout de la nuit. Et ils en ont fait danser du monde, plus de 1000 concerts à ce jour, cinq albums au compteur, sans compter celui à venir en avril, Back in Beat, et une pelletée de tubes à tomber à genoux et demander pardon pour tant de bonheur.

Car oui, Elmer Food Beat, c’est le bonheur pour tous et pour toutes. Le bonheur de partager une certaine idée du rock’n’roll. Mais au fait c’est quoi pour eux le rock’n’roll ? Réponse ici et maintenant…

On nous a prévenu, et j’ai pu le vérifier sur quelques morceaux, Elmer fait un retour au rock’n’roll, le vrai, avec des gros sons de guitares, des rifs à tous les étages, des chœurs qui font wouhouwouhou tendance Beach Boys et un chant qui vire sur le collectif. Mais c’est quoi le rock’n’roll aujourd’hui ? Un truc de vieux, comme dirait ma fille de 13 ans ?

Vincent. Pas du tout un truc de vieux ; c’est l’essence, l’origine… C’est l’énergie. C’est la base. Regardez KO KO MO vous trouvez ça ringard vous ? Tu peux dire à ta fille d’aller ranger sa chambre !!!

Lolo. Une musique plus ancienne que l’electro / zouc / rap certainement, une musique inventée bien avant la tablette numérique où le portable téléphonique et qui à tout autant révolutionné son monde ;  ni une musique de vieux ni une musique pour les vieux, le rock’n‘roll est intemporel désormais. Si tu tapes du pied et si ta tête se balance d’avant en arrière sans pouvoir s’arrêter, c’est probablement que tu es en train d’en écouter, le rock’n’roll aujourd’hui représente toujours ce qu’il a été depuis ses débuts, un souffle de liberté toujours utile pour emmerder ses voisins…

Manou. Rock’n’roll is not dead

Regardez KO KO MO vous trouvez ça ringard vous ? Tu peux dire à ta fille d’aller ranger sa chambre !!!

Et c’est quoi être rock’n’roll finalement ? C’est dormir toute la journée, tout remettre à demain, tomber du haut d’un cocotier, comme vous le chantez dans le potentiel tube de l’été ça c’est rock ?

Lolo. Tomber du haut d’un cocotier, ça, Keith Richards s’en est chargé ; pour le reste être Rock’n’roll aujourd’hui, c’est se sentir libre et aimer une musique jouée par des humains pour des humains… et bien sûr mille autres choses, le sujet est tellement vaste…

Vincent. C’est tout ça … C’est trouver important des choses qui ne le sont pas pour tout le monde. C’est bien sûr la musique, mais aussi faire passer la musique dans sa vie avant pas mal de trucs futiles. C’est un mode de vie, une façon de penser ou mieux une façon de ne pas penser 😉

Manou. Ouais et partir pour des concerts.

Un nouvel album donc, avec une pochette qui fait référence au Back in Black d’AC/DC sorti en 1980. Pourquoi ce choix ?

Manou. Pour le clin d’oeil à AC/DC, puisqu’on a décidé de mettre le volume des amplis à 11.

Vincent. Évidemment parce que c’est une de nos influences, c’est les booms quand on était gamins et pas encore musiciens. On faisait du Air Guitare avec les copains. Et puis la pochette est noire …

Lolo. Ça évoque un retour au travail, un nouveau projet après ce qui nous est arrivé. Comme Bon Scott en son temps, Twistos n’aurait pas voulu que la machine s’arrête, il a tellement contribué au succès et à la réussite du groupe et avait un tel plaisir à partager ce mode de vie avec ses copains qu’après son départ il aurait été plus difficile pour nous d’arrêter que de continuer. Cet album lui est dédié.

Twistos, si tu n’aimes pas cet album frappe un coup …… j’ai rien entendu , je pense qu’il l’aime

Twistos est bien sûr toujours dans vos / nos cœurs, dans vos / nos pensées. Pensez-vous qu’il aurait aimé cet album ?

Lolo. Twistos, si tu n’aimes pas cet album frappe un coup …… j’ai rien entendu , je pense qu’il l’aime 😉

Vincent. Certainement ! Le groupe tendait depuis quelques temps déjà vers une musique plus rock. Twistos a toujours été plus Pop, mais l’influence de Lolo le chatouillait depuis un moment 😉

Manou. Bien sûr, il est d’ailleurs présent (les chœurs de Lucille c’est lui) et deux titres ont été faits à partir de bouts de textes de lui.

On y parle de filles, notamment d’une certaine Lucille, mais encore ?

Vincent. On parle aussi de l’amour des filles, du respect, des crétins qui ne les respectent pas, des machos, des mythos et de rock bien sûr.

Manou. On y parle d’amour, de rencontres, de flirts, de nuits trop courtes, de mythomanes, de rock, de vieux beau, de guitare, de la dame qui dit non, de la petite chatte Sidonie, de DSK…

Lolo. Il y a Vanessa, Valérie, Coralie, Amélie, Sidonie plus un tas d’autres filles dont nous n’avions pas les prénoms, désolé, et bien sûr toujours des garçons qui les convoitent, les désirent, les inventent et les imaginent…

Comment s’est déroulée l’écriture de cet album ? Qui a signé les morceaux ? Comment s’est décidée cette option chant collectif beaucoup plus prononcé ?

Lolo. Il fallait tout d’abord respecter l’esprit d’Elmer et la mémoire de Twistos, il a d’ailleurs contribué à cet album grâce à des notes que nous avons pu récupérer grâce à ses enfants ; Kelu ( son frère d’arme à l’époque ) à co-écrit un morceau avec lui et nous a écrit «  quand la dame » …. Cette notion de chant collectif est en réalité un retour aux sources d’Elmer, des doubles voix pour l’harmonie et des chœurs pour en remettre une couche ont toujours été la marque de fabrique du groupe…

Vincent. C’est Lolo qui a repris les commandes suite à la disparition de Twistos. Il avait déjà fait des titres sur l’album précédent. Il avait plein de choses dans ses tiroirs… Certains morceaux ont été bricolés par Kelu et Lolo à partir d’idées inachevées de Twistos.

Quelles ont pu être vos influences pour cet album ?

Lolo. Les influences très diverses vont des Ramones à Chuck Berry en passant par les Beatles, les Stones, les Beach Boys, AC/DC etc etc etc. Que des jeunes premiers ;-)… eux mêmes influencés par d’autres… c’est le serpent qui se mord la queue… Plus sérieusement, nous sommes bien évidemment influencés par un tas de choses mais c’est sans calcul que nous nous laissons porter par la musique d’Elmer …..

Vincent. Une vraie volonté de faire plus rock. Que ça ressemble plus à ce qu’on fait sur scène.

L’album sort le 19 avril. Et après ?

Manou. Et après c’est le 20…

Lolo. Nous serons sur les routes de France et de Navarre pendant les mois qui arrivent, le leitmotiv d’Elmer à toujours été «  heureux sur scène », nous vous invitons donc à venir partager notre bonheur au détour d’un chemin de traverse… (tiens, ça me rappelle quelqu’un…)

Vincent. Y’a le 20 Avril, le 21 Avril, le 23, le 24, etc …Plus sérieusement, c’est tournée pendant au moins 2 ans peut être 3, selon la durée de vie de l’album. De belles dates : La Cigale Paris, peut être mieux encore en 2020. Certainement des voyages dans les Iles et beaucoup de soirées très chaudes partout en France . Venez nous voir, on boira un verre !!!

Merci Elmer Food Beat.

Propos recueillis par Eric Guillaud le 8 mars 2019. Plus d’infos sur Elmer ici. Toutes les dates de la tournée là

01 Mar

Label, album, single, clip… la belle actualité du Nantais Nathan Leproust aka Teenage Bed

Libre, intimiste, mélancolique, expérimental, l’univers folk de Nathan Leproust, aka Teenage Bed, est unique dans le paysage musical nantais. Sa musique ne s’entend pas, elle s’écoute, elle se mérite presque, ne révélant son véritable caractère qu’après plusieurs écoutes. Le songwriter vient de lancer un nouveau label, un nouveau single, un nouveau clip, et s’apprête à sortir un album en compagnie de l’artiste américain Shelf Life. Interview…

Nathan Leproust © Stephanie Fisher

Tu viens de lancer un nouveau label Pale Figure, pourquoi ce nom ? Et pour quoi faire ?

Nathan Leproust. J’ai toujours plein d’idées et d’envies, que ce soit en terme de clips, projets, créations, dates à mettre en place… J’aime bien organiser les choses et j’avais envie d’avoir les mains libres. Monter un label est arrivé comme une évidence il y a quelques mois et pour moi ça redonne un peu de sens à la notion d’indépendance. Curieusement, le nom est venu avant le projet. Et j’en suis bien content parce que c’est toujours difficile de trouver le nom parfait. Pale Figure, ça se dit en anglais comme en français et plus ça va plus je suis attaché à redonner une place au français dans ce que je fais donc c’est bien. En plus, ça commençait à me faire trop mal au cœur de voir ma mère galérer à prononcer le nom de mes projets en anglais.

Ça commençait à me faire trop mal au cœur de voir ma mère galérer à prononcer le nom de mes projets en anglais.

Le premier projet à sortir sous ce label s’appelle Fairy Tales in Yoghourt. Peux-tu nous le présenter ?

Nathan. C’est le projet de Benoit (Classe Mannequin, Bantam Lyons, Trainfantome,…) et tout bon Nantais fan de musique indé l’aura vu sur scène plusieurs fois avec un projet ou un autre. Fairy Tales c’est son projet le plus intimiste et proche de sa composition pure. Forcément, ça me parle. C’est des mélodies douces mais percutantes, une tension très classe entre de la technique musicale et une certaine simplicité dans la manière de la délivrer. C’est un des premiers projets nantais que j’ai connus en arrivant il y a 7 ans. On avait fait une vidéo acoustique réalisée par Steve Marchesse à l’époque et j’en garde un souvenir vif. Quand il m’a parlé du fait qu’il allait sortir un EP, je lui ai tout de suite proposé. Il a un album génial en gestation depuis des années. J’espère qu’il le sortira un jour (Vas-y Benoit bordel!!!)

En quoi consistera précisément ton job ?

Nathan. Pour l’instant, je suis tout seul. L’idée c’est de valoriser les projets sur les médias, éventuellement trouver des dates, créer des connexions, éditer des K7, proposer des outils de com… L’idée, c’est de partir des projets et de les pousser comme je peux. Là, je suis concentré sur les deux premières sorties mais j’ai un ou deux autres trucs sur le feu.

Tu es toi-même musicien. Avec ton projet Teenage Bed, tu t’apprêtes à sortir sous ton label un album réalisé avec un Américain de Philadelphie, Shelf Life. Qui est-ce ? Comment l’as-tu rencontré ?

Nathan. C’est une histoire un peu folle. Je suis parti en voyage aux États-Unis à la fin de l’année 2018. J’avais contacté ce type à Philadelphie parce que j’écoutais sa musique et qu’elle me parlait beaucoup. Il m’a répondu et on avait convenu que ce serait cool de boire une bière comme je passais par là-bas. J’ai fini par passer tout une soirée chez lui à parler musique et à se faire écouter des démos. On s’est directement super bien entendu. C’est un gars super. J’étais sensé rester un jour et deux semaines plus tard j’avais passé Thanksgiving avec lui, appris deux ou trois trucs sur le football américain, enregistré un album et partagé un dîner avec Alex G, une de mes grosses influences. Merci Philly.

On se retrouvait le soir à boire des coups dans le bar du coin et à faire connaissance. Un beau jour on s’est rendu compte qu’on avait un album

Comment en vient-on à décider d’écrire un album à quatre mains ? Comment et où s’est déroulé l’enregistrement ?

Nathan. On n’a pas vraiment décidé. Scott est quelqu’un de très prolifique. Il a sorti 4 albums rien que sur 2018. C’est aussi ce que j’admire chez lui. Pour le coup, j’écris aussi assez vite et c’est pour ça qu’on s’est bien entendu je pense. On aime capter les chansons quand elles sont encore fraîches. Son studio est dans sa cave. À partir de là tout s’est enchaîné rapidement. On a spontanément bossé sur un morceau le deuxième jour puis un autre le lendemain… Et ainsi de suite. Au bout d’une semaine on s’est rendu compte qu’on avait quatre morceaux quasi-finis alors on a poussé le processus. On se retrouvait le soir à boire des coups dans le bar du coin et à faire connaissance. Un beau jour on s’est rendu compte qu’on avait un album.

On te sent très heureux de cette expérience et du résultat. À deux, on est quelqu’un d’autre, comme tu le chantes dans le single Rendezvous ?

Nathan. Oui, il y a de ça. Scott et moi étions à différents moments musicaux et humains et nos routes se sont croisées dans un timing presque parfait. On s’est beaucoup apporté l’un et l’autre. Je me sens chanceux et c’est important de célébrer sa chance une fois de temps en temps. Concernant cette phrase, elle a forcément un écho particulier par rapport à cette collaboration mais c’est aussi un clin d’œil à Abby la copine de Scott avec qui j’ai aussi beaucoup partagé. On discutait à 3 heures du matin sur les choses de la vie et de l’amour et je me suis souvenu d’une phrase que m’avait dit ma mère ‘A deux on est quelqu’un d’autre. Oui, mais lequel?’. Abby m’a dit que je devrais la mettre en musique. J’en ai eu l’occasion le lendemain.

Je pense qu’on révolutionnera jamais les accords par contre il y aura toujours des moyens nouveaux de s’exprimer dans le grain de son.

On ne peut pas dire que ta musique soit mainstream. On pourrait même parfois la qualifier d’expérimentale, en tout cas d’intimiste. Comment la qualifies-tu toi-même ? Et quelles peuvent être tes influences ?

Nathan. J’aime la chanson et ce qu’on appelle le songwriting. L’art de faire danser un propos avec des accords et des rythmiques c’est ce qui m’intéresse que ce soit dans la pop, le rock, le folk ou même le rap. Mon voyage sur la côte Est des États-Unis n’était pas anodin, je me sens très proche d’une certaine scène musicale de là-bas et je suis aussi très attaché à la démarche d’enregistrement. En fait, j’aime beaucoup les musiciens qui composent, chantent et enregistrent eux-mêmes parce que ça touche à une certaine pureté du propos artistique global et même si le résultat n’est pas parfait, il n’en est que plus humain. Dans cette tradition, je pourrais citer The Microphones, Coma Cinema, (Sandy) Alex G ou même Elliott smith. Je pense qu’on révolutionnera jamais les accords par contre il y aura toujours des moyens nouveaux de s’exprimer dans le grain de son.

Où pourra-t-on découvrir en live ce projet transatlantique ?

Nathan. Je suis actuellement en train de nous organiser une tournée en France début mai. Je peux déjà vous dire qu’on sera à l’Ère de Rien le 28 avril après midi au manoir du Parc de la Morinière sur des sessions semi-acoustiques. Si tout va bien, on fera quelques dates en ‘full band’ avec basse et batterie pour défendre l’album à travers la France.

Album, label mais aussi festival, tu fais partie de l’organisation de L’Ère de rien dont tu parles justement, festival qui se jouera cette année les 27 et 28 avril à Rezé. Un groupe à conseiller ?

Nathan. Avec toutes ces histoires, je suis fatalement moins impliqué dans l’organisation cette année mais l’équipe est en train de faire un travail de fou pour cette édition. À commencer par le magnifique teaser qui est, je pense, le plus réussi depuis le début de l’aventure. Côté programmation, si je devais ne citer qu’un groupe, je citerais sans doute Puma Blue. Je garde un très gros souvenir de sa prestation en live et je sais déjà que ça va marquer les esprits.

Merci Nathan. Propos recueillis par Eric Guillaud le 28 février 2019. Plus d’infos sur Teenage Bed ici, sur le label Pale Figure là

L’album Shelf Life X Teenage Bed sera disponible le 15 mars