28 Avr

Pas de temps mort pour MATCH, le groupe angevin sort son deuxième mini-album en plein confinement

Malgré la crise sanitaire, le quatuor MATCH a décidé de maintenir la sortie de son nouvel EP Superficial please au 30 avril. Cinq titres à déménager les meubles et faire de votre salon le dernier dancefloor à la mode. Interview…

© Stéphane Lecomte

On connaît le dicton, en avril ne te découvre pas d’un fil. Mais à quelques heures du mois de mai, fais ce qu’il te plaît. Alors, allégez-vous, remisez vos pyjamas d’hiver, vos pulls à col roulé, vos collants en laine car la fin du printemps sera chaud et dansant, à l’image de ce deuxième EP du groupe MATCH, Superficial please, un cocktail electro funk rock explosif, cinq titres et un fil conducteur bienvenu en ces temps de distanciation sociale : l’hyper-connexion.

MATCH, c’est aujourd’hui trois garçons et une fille, deux EP au compteur, une centaine de concerts à droite et à gauche, des festivals, les premières parties de Nina Attal, Les hurlements de Leo, Manu Digital, Zenzile… et une poignée de clips de toute beauté.

Le confinement ? Doris a chaussé ses bottes de Barbie pour nous raconter comment ça se passe. Visiblement, pas trop mal…

MATCH, c’est qui c’est quoi ?

Doris. Tom (guitare), Lucas (batterie), Doris (chant) et Antonin (basse). MATCH c’est le projet qui nous a rassemblé il y a trois ans, c’est notre identité commune.

Vous vous définissez comme un groupe pop-rock-électro transgenre et indépendant. On peut en savoir un peu plus ?

Doris. On a simplement une vision très open du rock. On pioche dans plein de styles différents, des tendances actuelles aux classiques indémodables… Curieux, on aime sortir des carcans pour chercher de nouveaux sons et innover. On ne se fixe aucune limite.

Quelles sont vos influences évidentes ? Et celles qui le sont peut-être moins ?

Doris. On a souvent comparé notre musique à celle de Muse à nos débuts (ce qui en soit, est un beau compliment). Notre musique évolue avec nous, parce qu’on se connaît musicalement de mieux en mieux. Pour Superficial Please on avait cette envie commune de casser l’étiquette « classic rock » très présente depuis la sortie de notre premier EP « Legacy », en 2018. Même si on restera à jamais des rockers dans l’âme, haha. Pour ce qui est des influences moins évidentes, notre collaboration avec le producteur François Michaud (ancien élève et ami de Philippe Zdar), et son rôle de coproducteur dans l’EP, a participé à apporter cette touche rock indé à la Phoenix.

EP, concerts, festivals… l’année 2020 promettait d’être belle. C’était sans compter sur le coronavirus. Dans quel état d’esprit êtes-vous aujourd’hui?

Doris. Plus soudé que jamais. La situation actuelle est inédite, alors on s’adapte. Et quelle expérience de groupe ! C’est une chance de vivre ça ensemble et en parfaite santé.  On est confiné en pleine campagne avec un home-studio et une salle de répèt’ à portée de main. Quoi rêver de mieux !

Superficial Please est votre deuxième EP en quatre ans. Heureux et heureuse ?

Doris. Très ! On compose beaucoup, mais on aime prendre le temps de sélectionner les morceaux après les avoir pré-produits, puis testés en live. On essaie, on ajuste… C’est notre petit côté perfectionniste. Il nous est arrivé parfois de changer complétement la structure d’un morceau. On a également enregistré des titres que l’on n’a jamais sorti, on l’a fait pour nous parce qu’on voulait garder une trace de notre évolution dans le temps. Peut-être les réutilisera-t-on plus tard avec l’inspiration du moment…

Sortir un EP en plein confinement, est-ce tout de même bien raisonnable?

Doris. Peut-on choisir meilleur moment pour parler d’hyper connexion ?

C’est quoi votre vie au quotidien en ce moment ? Vous êtes de ceux qui parviennent à rester créatifs malgré tout ?

Doris. On travaille déjà sur un prochain opus. Prêts à rebondir. Outre la musique, on profite de notre temps libre pour jardiner, lire, cuisiner… Des plaisirs simples de la vie.

Salvation Journey est le titre phare de cet EP. Que raconte-t-il ?

Doris. Salvation Journey, c’est comme une grande bouffée d’air frais dans un état d’asphyxie. C’est un message très « salvateur » sur la liberté d’agir, agir pour ce que l’on est et non pour correspondre aux mœurs de la société. Au-delà du texte, Salvation Journey c’est le rock tel qu’on le perçoit : Ouvert, catchy, et tellement efficace.

Le communiqué de presse évoque à propos de l’EP une « immersion dans un univers tortueux où des anti-héros cherchent à renouer avec les valeurs humaines ». Pouvez-vous nous éclairer. Qui sont ces anti-héros ?

Doris. Cela pourrait être n’importe qui : Une connaissance, un voisin, ou même quelqu’un de votre famille. On est tous concernés par l’hyper-connexion, toutes génération confondue. Elle est présente dans nos vies à chaque instant, et même dans notre intimité.

Les clips de Dark Shade et Salvation Journey ont été réalisés par le talentueux Nantais Sébastien Marqué. Incontournable ?

Doris. Oui. On est tombé amoureux de son coup de patte, qui correspond parfaitement à ce que l’on recherchait. On est très satisfait de l’esthétique des deux clips.

Et demain, quelle est la première chose que vous ferez avec le retour des beaux jours ?

Doris. Boire une bière en terrasse, remonter sur scène, aller voir les potes en live et kiffer.

Merci Doris, merci MATCH. Propos recueillis par Eric Guillaud le 24 avril 2020

Plus d’infos sur le groupe ici

21 Avr

Vinyle & Audio : un nouveau magazine pour tous les passionnés du bon son

Avec le coronavirus et le confinement, sa sortie est presque passée sous silence. Dommage, Vinyle & Audio aime le son, le bon son, celui de nos galettes retrouvées et du matos hifi de bonne gamme…

Ce n’est pas le premier magazine à vouloir surfer sur la nouvelle vague du Vinyle. Avant lui Wax Mag au format d’un 33 tours avait tenté le coup entre 2017 et 2018. Quatre numéros et puis s’en est allé…

Retour à un format beaucoup plus classique pour ce premier numéro de Vinyle & Audio, un format beaucoup plus classique et une approche qui se veut beaucoup plus large, voire consensuelle avec, inévitablement, celui qui met presque tout le monde d’accord en couverture, Jean-Louis Aubert.

Passion vinyle et haute performance affiche fièrement le magazine en sous-titre. De ce côté-là, c’est tout bon, les 100 pages font un petit tour de l’actualité musicale version 33 tours à travers, et ce n’est pas un mal, de nombreuses interviews de musiciens français tels que Ibrahim Maalouf, Jean-Louis Murat, Mathias du groupe Dionysos et donc Jean-Louis Aubert.

Vinyle & Audio, c’est aussi des reportages, ici chez un chasseur de trésors vinyliques installé dans le Vercors, là dans la fameuse discothèque de Radio France, c’est aussi quelques chroniques d’albums et bien sûr un banc d’essai de matériels, amplis, DAC, enceintes… et platines.

Le premier numéro de ce bimestriel drivé par le spécialiste en la matière Christian Eudeline est sorti fin février. Il est toujours disponible en kiosque en attendant un deuxième numéro qui devrait sortir, en fonction du déconfinement, fin juin ou fin août, avec au sommaire, nous a dévoilé Christian Eudeline, une visite de l’usine Jadis (amplis à lampes faits à la main) et un gros papier sur le musée du phonographe du 18ème arrondissement à Paris (le Phono Museum). Hâte…

Eric Guillaud

17 Avr

Besoin d’air ? Tightrope Walker, nouveaux single et clip du groupe nantais Moja

On n’arrête pas la musique, même un virus aussi méchant soit-il n’y changera rien. Le groupe nantais Moja le prouve avec force ce vendredi 17 avril par la diffusion d’un nouveau single accompagné de son clip, Tightrope Walker, Funambule en français, de quoi retrouver l’équilibre en ces temps mouvants…

© Simon Grumeau

Si la base sonne encore jamaïcaine,Tightrope Walker annonce un virage pour le groupe Moja, un virage ou plus exactement une ouverture sur le monde avec des sonorité venues de la world music.

Tightrope Walker est le premier titre d’un nouvel EP, Home, à paraître le 15 mai. Malgré le coronavirus et le confinement, le groupe n’a pas souhaité reporter sa sortie. Mamatya, chanteuse et leadeuse du groupe Moja, nous explique pourquoi dans cette petite vidéo confinée…

Attention frissons, Tightrope Walker est une pépite, une pépite musicale d’abord, fruit d’une collaboration avec deux artistes officiant dans l’univers du reggae, Flox et Clément « Tamal » Thouard, une pépite visuelle ensuite grâce au travail de Sébastien Marqué dont on a déjà pu souligner ici-même l’excellence, notamment à travers les clips réalisés pour le groupe nantais KO KO MO.

En attendant de retrouver le groupe sur une scène ici ou ailleurs, devant un public bouillant et compacte comme on les aime, Mamatya, nous parle du nouveau single et de son clip…

À propos du titre Tightrope Walker…

« J’ai écrit “Tightrope Walker” à un moment où je me sentais un peu perdue sur plusieurs plans de ma vie, comme si je me trouvais à un carrefour et que je devais choisir la bonne direction. J’avais besoin d’écrire ce que ressentais pour m’aider à y voir plus clair. Une nuit, ces paroles et la mélodie ont surgi, et le morceau est né.

Tightrope Walker parle de l’équilibre que l’on cherche tout au long de notre existence, comme si l’on marchait sur un fil et qu’on devait en permanence ajuster nos positions, et plus largement faire des choix, ouvrir des portes, et relativiser sur notre place dans l’immensité de l’univers ».

À propos de la collaboration avec Flox, Clément Tamal Thouard et Sukhdev Prasad Mishra…

« Je me suis entourée de deux personnes pour ce morceau : Flox (artiste britannique de la scène dub-électro) pour l’écriture, et Tamal (producteur et beatmaker parisien) pour la composition et la production. Deux superbes rencontres humaines et artistiques, qui ont su capter l’âme du morceau.

La connection avec Sukhdev Prasad Mishra, violoniste indien de grande renommée, s’est faite via Tamal. Dès le départ, je souhaitais que cet EP s’aventure au-delà des codes du Reggae, en allant chercher des sonorités “World music” que j’aime particulièrement.

On envisageait depuis le début de donner une touche indienne à “Tightrope Walker”, et Tamal a eu l’opportunité via un ami commun de proposer à Sukhdev de poser son violon sur la chanson. Il a accepté, et le résultat a été incroyable ! Le violon a ajouté une dimension très spirituelle au morceau ».

À propos du tournage du clip…

« Pour illustrer ce single et la nouvelle direction artistique de Moja, nous voulions un clip qui se distingue des précédents. Comme la musique, on souhaitait quelque chose de poétique, spirituel, affranchi des codes du Reggae. On a contacté Sébastien Marqué alors que le morceau n’était encore qu’au stade de maquette, et il a été emballé par le son et par notre souhait artistique.

Après quelques échanges on a décidé de commencer par trouver un lieu atypique, qui donnerait tout son caractère au clip. C’est comme ça qu’on s’est retrouvé dans un ancien atelier de métallerie nantais, qui a donné une ambiance très énigmatique au clip. On a tourné sur une journée au mois de janvier, il faisait très froid et on le ressent sur les images ! Sébastien est expérimenté, et accompagné par une équipe de choc qui a l’habitude de l’assister. On s’est laissé porté par ses idées, et la magie a opéré! »

Propos recueillis par Eric Guillaud le 14 avril 2020

Plus d’infos sur Moja ici

14 Avr

Coronavirus : l’édition 2020 du festival La Nuit de l’Erdre à Nort-sur-Erdre annulée

Après le Hellfest la semaine dernière, La Nuit de l’Erdre rejoint la liste des festivals annulés pour cause de pandémie. Le festival devait souffler cette année sa 22e bougie du 26 au 28 juin…

© Liswaya

« Depuis quelques semaines, le verdict se profilait. C’est le cœur brisé que nous affrontons cette triste nouvelle : l’édition 2020 de La Nuit de l’Erdre n’aura pas lieu. La frustration est d’autant plus grande que cette 22e bougie aurait dû être soufflée de la plus belle des manières, alors que le festival allait sans doute battre son record de fréquentation, avec une programmation plébiscitée et une identité visuelle plus marquante que jamais. Aussi, le concert de Jeanne Added, prévu à Cap Nort le 30 mai prochain, est annulé ».

La suite ici

Coronavirus : 22 artistes nantais réunis sur une compilation au profit des soignants du CHU de Nantes

Tous à l’heure H ? Philippe Katerine, Dominique A, Elmer Food Beat, KO KO MO. Gaume… 22 artistes de la scène nantaise ont dit oui à l’association Agir contre la maladie, oui à l’heure H, H comme hôpital, et à la compilation Around the Bloc dont les bénéfices iront au CHU de Nantes…

« En cette période de confinement, ma soeur infirmière, m’a inspirée cette peinture… J’espère qu’elle pourra lui transmettre force et courage, ainsi qu’à tous les soignants qui prennent soin de nombreuses vies actuellement… Cette peinture va contribuer à cela, avec un beau projet d’aide et de soutien… »

Par ces quelques mots postés sur son compte Facebook, l’artiste Marie Piriou, auteure du magnifique visuel de la compilation, résume parfaitement l’esprit de cette initiative née sous l’impulsion de l’association Agir contre la maladie. 

Transmettre force et courage, et apporter une aide directe aux soignants en récoltant des fonds qui permettront d’améliorer leurs conditions de travail.

La suite ici

09 Avr

Coronavirus : le Hellfest 2020 est annulé !

Cette fois, c’est officiel, la quinzième édition du festival de musiques extrêmes n’aura pas lieu, du moins cette année. Le patron, Ben Barbaud, vient de l’annoncer à nos confères du Parisien…

© Eric Guillaud

Cette fois, c’est officiel, la quinzième édition du festival de musiques extrêmes n’aura pas lieu, du moins cette année. Le patron, Ben Barbaud, vient de l’annoncer à nos confères du Parisien…

La suite ici

08 Avr

KO KO MO en live – Le groupe Rock nantais fait son Lemon Twins Tour dans votre salon le 10 avril à 21h pétantes

Prêt(e)s pour une avalanche sonore ? Alors, poussez les meubles du salon car ça risque fort de pogoter. France 3 Pays de la Loire monte le son et vous livre directement à la maison un concert en ultra haute définition des KO KO MO, groupe phare de la scène rock nantaise…

C’était au temps où l’on pouvait encore se laisser porter par la foule et partager quelques doux moments de folie collective. Le 13 décembre 2019, le duo rock nantais KO KO MO, K20 à la batterie, Warren à la guitare et au chant, jouait à domicile ou presque dans le cadre de la tournée Lemon Twins qui les avait emmené un peu partout en France et ailleurs.

Initié par l’association Ent’Raid 49,  le concert de cette soirée-là, au Chabada à Angers, affichait complet. La fête promettait d’être belle, elle le sera, un concert de folie pure, un cadeau de Noël avant l’heure heureusement capté par la société Couac Productions en partenariat avec Télénantes et la participation de France Télévisions. 

La suite ici

07 Avr

#FestivalJeResteàlaMaison, festival de musique à vivre depuis son canapé #Jour7

93 artistes, 7 jours de concerts, l’antenne de France 3 Pays de la Loire était heureuse de s’associer au Festival Je Reste à La Maison et au collectif La Prod du canap’ en vous livrant des concerts directement à la maison. Pour ce septième et dernier jour, le festival reprend à 16h pile poil avec une quinzaine d’artistes confinés et inspirés, notamment Cyril Maguy à 16h et Ladylike Lily à 16h30 pour les enfants, l’Angevin Denis Péan, leader du groupe Lo’Jo à 17h30, Victor Solf (Her) à 19h30, Pierre Guénard (Radio Elvis) à 20h00 ou encore Yael Naim à 21h00… Et n’oubliez pas d’emporter vos poubelles et d’éteindre la lumière en allant vous coucher !

Besoin d’air ? Miss Machine offre aux confinés une très belle reprise du groupe canadien Metric

Comment garder le rythme pendant la crise sanitaire ? En écoutant et en faisant de la musique. Eloïse, aka Miss Machine, vient de partager une très belle reprise de Metric sur les réseaux sociaux, Blindness. À savourer jusqu’au bout du confinement…

Il y a quelques mois, nous étions littéralement tombés en admiration devant cette jeune chanteuse nantaise, 20 ans à l’époque, qui venait de partager sur les réseaux sociaux un clip, ce clip…

Eloïse, aka Miss Machine, a depuis poursuivi son chemin, de festivals en premières parties, vous l’avez peut-être entendue sur une scène ou une autre, ici ou ailleurs.

Aujourd’hui confinée comme nous tous, Eloïse tente de garder le rythme en faisant un peu de sport et surtout beaucoup de musique…

« Habituellement, je chante mes propres morceaux en français mais là, c’est une période un peu bizarre. Parce que quand on est pas en première ligne, tout est un peu mis en pause et donc, à défaut de pouvoir faire des concerts, à défaut de pouvoir continuer à avancer dans les projets en cours, on essaye de faire des micro-projets, de garder le rythme d’une certaine façon. Et ici, pour garder le rythme, tous les matins on fait du sport, et en faisant du sport on écoute Metric, et après le sport on continue à écouter Metric. Et il y a ce morceau qui s’appelle Blindness que j’ai adapté au piano ».

Après l’épisode épidémique, Miss Machine devrait reprendre les concerts, sortir un nouveau clip et un EP qui est actuellement en cours d’enregistrement : « on essaie de mixer à distance mais c’est très compliqué, peut-être qu’il faudra attendre la fin du confinement pour pouvoir le faire nous-mêmes au studio. Vue l’ampleur de l’épidémie, ça risque de ne pas être tout de suite du tout, à ma grande tristesse ! »

Eric Guillaud

Plus d’infos sur Miss Machine ici