08 Nov

Personal Jesus : quand KO KO MO reprend le tube interplanétaire de Depeche Mode

C’est l’un des titres les plus connus et les plus rock de Depeche Mode. Le célébrissime duo nantais KO KO MO en a fait une reprise survitaminée, immortalisée il y a quelques mois dans un clip tourné sur la scène du théâtre Graslin à Nantes et aujourd’hui gravée sur un 45 tours. De quoi nous redonner la foi ?

© Jean Marie JAGU

De quoi nous redonner la foi dans le rock bien sûr. Qui a osé dire qu’il était mort ? Depuis une pincée d’années maintenant, K20 à ma gauche et Warren à ma droite prouvent le contraire avec une batterie explosive, une guitare incandescente, une voix extraordinaire, une énergie de fou et un talent de dingue.

Après un premier album, Technicolor Life, beau comme un tatouage, pas loin de 150 concerts en France et autour, KO KO MO s’offre une petite récréation avec cette reprise de Personal Jesus, l’un des morceaux les plus célèbres du groupe Depeche Mode. Pour connaître le pourquoi du comment et surtout le comment du pourquoi, nous nous devions d’interroger nos deux musiciens nantais. Interview…

Personal Jesus a été repris des milliers de fois à travers la planète. C’est un succès planétaire vieux de 30 ans. Pourquoi avoir repris ce titre ?

K20. Nous n’avions pas de cover dans notre répertoire et ce titre nous tenait à cœur depuis un moment. Warren le jouait déjà en solo en intro de café concert, nous l’avons donc réarrangé tous les deux avec la patte KO KO MO.

Justement, reprendre un morceau c’est une chose mais y coller sa patte en est une autre. Est-ce que ça a été facile ?

K20. Jouer, travailler et arranger des morceaux ensemble n’a jamais été très compliqué, nous sommes très complémentaires et avons souvent les même goûts, la même approche sur les compos et arrangements donc ça va. Ce qui n’a pas été facile pour nous, c’est de se dire… « Nous allons faire Une Reprise » ??!!??

Ça n’a pas été un choix direct pour nous, ce n’est pas un truc que l’on voulait faire à la base. Le fait de faire une cover c’est super, mais pourquoi ? Tout le monde fait ça !! Mais l’idée de mettre sa touche sur une chanson ou un morceau que tout le monde connait, ça permet de faire découvrir son univers et sa singularité à travers celui ci.

Au-delà du titre Personal Jesus, que représente Depeche Mode pour vous ?

K20. Nous pensons que ce groupe est intemporel et qu’il a marqué et marquera plusieurs générations.

Le 45 tours sera bien évidemment disponible en vinyle. On connaît votre passion pour ce support. Vous en avez quoi ? plusieurs milliers ? D’où vous vient cette passion ?

K20. J’ai cette passion du vinyle depuis plusieurs années, ça a commencé en 1995 avec les vinyles de mon Papa et le virus m’est venu… J’en ai plus de 3000 aujourd’hui. Le vinyle est non seulement un disque, mais aussi un objet, une image, une pochette, une œuvre d’art quelque part.

Warren. Vers l’âge de 12 ans, j’ai demandé à mon papa d’installer la platoche qui dormait dans le grenier et, depuis, il ne se passe plus une minute sans qu’un disque tourne, sinon c’est l’angoisse. Il y a des disques qu’on peut écouter 1000 fois sans se lasser. C’est plus qu’un objet, on est carrément dans le culte.

Promo, concerts… Vous n’arrêtez pas depuis des mois pour ne pas dire des années. Dans quel état d’esprit êtes-vous aujourd’hui ?

K20. C’est vrai que nous avons la tête bien dedans depuis un moment et, qu’en plus , nous sommes dans les mixes du deuxième album. Mais nous n’allons pas nous en plaindre, c’est tellement passionnant !

C’est effectivement notre métier aujourd’hui, mais tellement enrichissant et, en plus, nous vivons dans une agréable ville qui permet de bien nous ressourcer à chaque retour de voyages ou tournées. 

Un 45 c’est très bien, un 33 c’est encore mieux, c’est pour quand le deuxième ?

K20…. Printemps 2019 🤪

Merci K20, merci Warren

Le 45 tours Personal Jesus est en vente sur le site de KO KO MO à partir du vendredi 9 novembre. Attention, seulement 500 copies disponibles.

Propos recueillis par Eric Guillaud le 07 novembre 2018

03 Nov

Dead End : le bouleversant premier clip du Lavallois Quentin Sauvé

Quentin Sauvé n’est pas vraiment un inconnu du côté de Laval. Bassiste du groupe de post-hardcore Birds in Row, il s’apprête aujourd’hui à sortir son premier album solo Whatever it Takes. Ça c’est pour le 1er février 2019. Dans l’immédiat, il nous en offre un avant-goût de toute beauté avec le titre et le clip Dead End partagés sur les réseaux sociaux et plateformes de streaming ces jours-ci…

© Florian Renault

Ceux qui le connaissent à travers les productions de Birds in Row seront forcément surpris. Par sa voix d’abord, une voix posée, claire, puissante. Par la musique ensuite. On baisse le son, on met de côté les influences punk hardcore à la Converge pour se tourner vers des sonorités plus folk convoquant Bon Iver. Par son univers, profondément mélancolique dans ce premier titre, plus lumineux nous promet-on dans les prochains. Et enfin par ce clip, une petite merveille réalisée par Ananda Safo, dans lequel Quentin a mis en scène ses propres grands-parents. Ils sont très âgés mais dégagent quelque chose de beau et profond qui doit s’appeler l’amour.

Quentin Sauvé nous explique…

« Dead End parle du plaisir de rester seul chez soi, sans voir personne. J’ai toujours su que ce serait le premier morceau de l’album. C’est une sorte d’introduction, courte et sans détour, plutôt pessimiste, mais qui sera suivie de morceaux plus lumineux. Un peu comme le mur de briques de la pochette, que l’on va démolir au fur et à mesure de l’album pour voir ce qu’il cache. Le clip est plus représentatif de l’ensemble de l’album. On y voit mes grands-parents, et des images tirées de souvenirs de famille. D’un côté, ma grand-mère, pensive, sachant la fin proche et se sentant un peu inutile, se remémore de bons moments. De l’autre, mon grand-père qui essaie de lui acheter le même bouquet de fleurs que celui de leur mariage, et qui finit par le fabriquer lui-même avec du papier. Ce sont en quelques sortes deux facettes de ma personnalité ».

Plus d’infos sur Quentin Sauvé ici

Eric Guillaud

02 Nov

La Nuit Je Mens : l’hommage de Cachemire à Alain Bashung

On évoquait il y a quelques jours la présence d’une chanson écrite par Dominique A sur l’album posthume de Bashung à paraître le 23 novembre, un autre nom de la scène musicale nantaise, Cachemire, rend aujourd’hui hommage au chanteur décédé en 2009 en reprenant La Nuit Je Mens avec le son et l’image…

© François Crampon

Pour ceux qui ne le connaîtrait pas encore, Cachemire est un groupe nantais qui fait dans le rock’n’roll pur et dur chanté en français, oui Madame, dans la langue de Molière exactement.

Après avoir surpris son petit monde avec le clip Qu’est-ce qu’on attend? qui réunissait sur la même pellicule le groupe Cachemire, Didier Wampas et Dick Rivers, le voici rendant un hommage particulier à l’une des stars du rock made in France, Alain Bashung. Une reprise foncièrement rock de La Nuit Je Mens, un clip furieusement classe et sexy, Freddy le chanteur nous dit tout…

Que représente pour vous Alain Bashung ?

Freddy. Alain Bashung fait partie de nos influences. C’est un symbole du rock en France. Au même titre que Gainsbourg, il avait une façon inégalable d’interpréter un titre. On ne parle pas de technique vocale et/ou instrumentale, mais de poésie et de diction. L’album Fantaisie militaire a été pour moi une révélation et principalement le titre La Nuit je mens.

Que représente plus précisément cette chanson ? Pourquoi l’avoir choisie pour une reprise ?

Freddy. C’est un titre que je redécouvre à chaque écoute et qui me donne des frissons. Je me lasse beaucoup et vite. Pour ce titre, non ! Et je ne sais pas pourquoi…

La poésie presque absurde de ce titre peut nous emmener dans beaucoup de décors différents. Pour ma part, il est très sensuel et planant. Ça a aussi été un challenge de faire cette reprise, le titre est tellement bien écrit, composé et mixé… On a beaucoup hésité avant de se lancer dans cette aventure de peur de détruire l’âme du morceau mais qui ne tente rien n’a rien !

Le clip que vous sortez aujourd’hui est à la fois très sexy et très rock. Qui l’a réalisé ? Comment s’est déroulé le tournage ? Que pensez vous du résultat ?

Freddy. Je réalise tous les clips de Cachemire et celui-ci me tenait à cœur. Nous avons toujours cherché le second degré et la déconne dans nos précédents clips. Pour celui-ci, je voulais être précis et beaucoup plus poétique. Je me suis fait une interprétation de ce morceau très personnelle depuis des années. J’ai voulu la retranscrire en image et j’avoue en être fier… c’est exactement ça ! Cela dit, je n’étais pas seul. Cat Lily Woo a su interpréter son rôle à la perfection. François Crampon a capté des images magnifiques et David Auffray (l’homme de l’ombre de Cachemire) me connait à 100% et c’est aussi grâce à eux que ce clip est à la hauteur de nos attentes sans oublier mes 4 autres frangins / Sven, Seb, Frais et Ronan.

Cachemire en clip c’est bien mais en concert c’est extra. Des dates ?

Freddy. Rendez-vous sur le site de Cachemire pour connaitre toutes nos actus. Nous serons le 3 novembre aux Touches avec Laura Cox, dans le nord à Maresquel-Ecquemicourt le 16 novembre et puis ce sera la petite tournée du festival Culture Bar-Bars. Ça, c’est pour novembre…

Propos recueillis par Eric Guillaud le 29 octobre 2018

01 Nov

Bebop festival : 10 jours pour se la couler pop !

Vous sentez comme une envie de pop ? Mais aussi de rock, d’électro et de chanson française ? Sarthois, ne bougez pas, vous êtes au bon endroit. Pour les autres, direction la trottinette ou le jet le plus proche. Bebop Festival revient avec une flopée d’artistes. Dix jours de gourmandises sonores, on vous dit tout ici…

©MaxPPP – Émilie Cayre

Lords of the New Church, Divine Comedy, Suede, La Mano Negra, Noir Désir, The Kills… Il en a vu passer du monde en 32 ans, et du beau monde. Des grands noms mais aussi des artistes émergents, des Français mais aussi des Anglais, des Américains, des Argentins… Le Bebop festival est de retour avec une affiche de grande tenue. Soyez pop, soyez Bebop !

Pourquoi commencer en douceur quand on peut le faire avec rage. Direction la péniche Excelsior à Allonnes pour la première soirée fixée au 1er novembre avec à l’affiche deux groupes qui pourraient réveiller les morts, les Argentins Capsula et leur rock sauvage à la Cramps et les Manceaux Run Ronie Run qui font pour leur part dans le rock 90’s…

La fête continue le 2 novembre à la salle Henri Salvador à Coulaines avec Flox et Vanupié, le 3 novembre à l’espace Ronsard au Lude avec Belacide et Elliott Murphy avant de faire une petite pause de décibels le dimanche 4 novembre, juste le temps de la projection du film Mes Frères de Bertrand Guerry…

Retour aux affaires les lundi 5 et mardi 6 novembre à La Halle aux Blé à La Flèche avec Miossec qui nous propose en avant-première le temps de deux soirées exceptionnelles son nouveau spectacle…

Révisez vos classiques et courrez au Palais des Congrès du Mans le 7 novembre pour retrouver celui qui, dans la pop, met tout le monde d’accord, l’incontournable Étienne Daho. Tilö assure la première partie…

Jeudi 8 novembre, direction l’espace Athéna à La Ferté-Bernard pour le concert de Juliette et ThéOphile…

Enfin, bouquet final les vendredi 9 et samedi 10 novembre avec pas moins de douze artistes ou groupes. Tout se passe au Forum au Parc des Expos autour de 47TER, Afrodite, Columbine, Eddy de Pretto, Feu! Chatterton, Sate (le 9), Cats on Trees, L’Impératrice, Morcheeba, Synapson, Triggerfinger et Lane (le 10)…

Plus d’infos ici

Eric Guillaud