25 Jan

Trois questions à Amélie Trémoulu : épicière et militante du « zéro déchet » à Loudéac

Le 18 octobre 2017, ouvrait à Loudéac une nouvelle épicerie sans emballage. Baptisée Bocal Atitude, c’est la première du genre en centre Bretagne. 50 m2 de produits alimentaires vendus en vrac et d’accessoires « Zéro déchets ». Sa fondatrice, Amélie Trémoulu, a d’abord travaillé dans une enseigne de produits pour la maison avant de décider de se lancer dans cette activité.

Pour qu’elles raisons avez-vous changé de métier pour ouvrir une épicerie en vrac ? Et pourquoi Loudéac ?

« J’ai toujours eu cette envie de créer mon entreprise sans trouver la bonne idée qui me décidait à me lancer. Il y a deux ans, pour des raisons personnelles (des membres de ma famille touchés par la maladie, notamment un cancer), j’ai souhaité me lancer dans la fabrication de produits « faits maison ». Aussi bien des produits de consommation alimentaire que des produits d’entretien. »

« De recherches en recherches, j’ai découvert le mode de vie zéro déchet et fin 2017 j’apprends qu’une épicerie vrac a ouvert à Hennebont. Je m’y suis rendue plusieurs fois dans l’année et c’est ça qui a été le déclic. Un stage effectué début juillet a confirmé que c’était bien LA bonne idée. Et pourquoi Loudéac ? Tout simplement parce que c’est un concept qui se développe et qu’il doit être accessible au plus grand nombre si l’on souhaite que les mentalités évoluent et pas seulement dans les grandes villes. »

Bocal Attitude est plus qu’une épicerie. C‘est aussi un lieu de rencontre où vous proposez différents ateliers…

 » Avec la mise en place d’ateliers, je souhaite effectivement recréer un lien social entre les gens. Les épiceries traditionnelles permettent déjà cela, car elles sont plus chaleureuses que les grandes surfaces. Ces ateliers rassemblent des personnes ayant les mêmes besoins et envies, facilitent les échanges et luttent contre l’isolement. »

Cela fait maintenant plus de trois mois que vous avez ouvert. Quel est l’accueil à Loudéac ? Est-ce que les habitants adhèrent facilement à ce nouveau concept ?

« Depuis l’ouverture mi-octobre, j’ai déjà une petite clientèle d’habitués, malheureusement ça n’est pas suffisant. Les avis des personnes poussant la porte sont pourtant très positifs et les gens sont conscients qu’il faut agir. Il faudra malgré tout du temps pour qu’ils franchissent le pas. »

 

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