26 Sep

Des pensions familiales pour vivre « chez soi mais pas tout seul »

Ty Laouen, la maison joyeuse en breton. C’est le nom de cette pension famille à Rostrenen.

Les Pensions de famille, c’est un dispositif d’accompagnement social pour des personnes en grande difficulté, victime d’exclusion, de maladie, de souffrance psychique, les profils sont tous différents. Sur un même site sont associés des logements autonomes et un espace de vie en commun.

Logement, confiance et autonomie

Bref, pour tous les résidents, il s’agit bien d’un vrai « Chez soi mais pas tout seul ». À leur écoute, des professionnels encadrent, animent, épaulent pour aller faire les courses, changer une ampoule, remplir la paperasse. Ces petits gestes de tous les jours qui peuvent paraître simples, mais dont ils ont, au fil du temps, des accidents et des galères, perdu l’usage.

L’objectif explique Pascale Pichard, responsable du dispositif logement pour l’Association Costarmoricaine d’Accompagnement et de Protection (ACAP), est de « Permettre l’accès et le maintien dans un logement sans limitation de durée. Offrir un lieu de vie chaleureux et convivial. Favoriser les relations de la vie quotidienne avec les autres résidents et intervenants. Aider à l’intégration dans le quartier et développer la citoyenneté. Maintenir l’autonomie et développer les capacités à habiter. »

10 ans de « belles histoires »

Dans les Côtes d’Armor, la première pension de famille a vu le jour en 2008, à Lannion. Des structures qui pour Pascale Pichard, ont fait leurs preuves. « Il y a de très belles histoires, des gens qui ont vécu des parcours de souffrance, des parcours médicaux et qui au bout d’un certain nombre d’années recommencent à créer du lien social, à reprendre contact avec leur famille », se réjouit-elle.

À ce jour, il existe une trentaine de pensions de famille en Bretagne, 750 en France. 

Un reportage de Gilles Le Morvan, Christophe Rousseau, Martial Le Carrour et Anne-Marie Rouanès.