09 Mar

Solidarité : il distribue les produits non consommés de ses buffets à des associations caritatives

Les bénévoles des Restos du cœur

A Rennes ou Quimper, les bénévoles des Restos du Coeur viennent se fournir chez un traiteur !

En 2016, l’ADME évaluait à 33 millions de tonnes la masse de pertes en restauration commerciale et collective. Ce qui représente 2,13 milliards d’euros et un impact carbone de 2 034 900 tonnes équivalent CO2. Comment lutter contre ce gaspillage qui touche tous les métiers de bouche ? En Bretagne, La Maison Pennarun, traiteur et organisateur de réceptions basé à Rennes et à Quimper, a décidé, via l’association Traiteur de France dont elle fait partie, d’apporter sa contribution.

« Dans notre vie de traiteur, nous devons parfois gérer des annulations de dernières minutes, explique la directrice générale, Claire Pennarun, ou bien  les quantités commandées ne correspondent pas au nombre de convives moins important que prévu. Heureusement, cela n’arrive pas tous les jours. Nous, ce qu’on voulait, c’est trouver une solution pour pouvoir redistribuer toute cette nourriture quand cela arrivait.»

Ce serait quand même dommage que tout ça parte à la poubelle...

Ce serait quand même dommage que tout ça parte à la poubelle…

Ce souhait est désormais possible grâce à une application mise au point avec l’aide de la société Eqosphère. Sur leur smartphone, les maîtres d’hôtel de La Maison Pennarun n’ont plus qu’à rentrer la quantité et la nature des produits non consommés. L’information est aussitôt envoyée à Equosphère qui se charge de trouver une association caritative qui viendra les récupérer. Pendant ce temps, le maître d’hôtel s’occupe du reconditionnement. Le système est simple, mais il a ses limites.

« Il y a beaucoup de produits dit sensibles, avec de la crème ou des œufs par exemple, que les associations ne peuvent pas reprendre, regrette Claire Pennarun. Et puis, elles ne se déplaceront pas si c’est pour récupérer quelques pièces seulement. Ce serait contre productif pour elles. »

Ainsi en un peu plus de deux ans, La Maison Pennarun n’a qu’à trois reprises eut recours à cette application. Cela peut paraître peu, mais cela représente malgré tout l’équivalent de 300 repas. Si l’ensemble de la profession décidait de faire de même, on imagine les économies que cela pourrait engendrer.