14 Déc

Mes Bocaux Locos’ : une conserverie gastronomique, anti-gaspillage et locale

Les Bocaux Locos

Alors qu’elle était responsable de développement pour un petit élevage de pigeons dédié à la gastronomie, les Pigeons de Mesquer, Servanne Bigot avait participé à une action expérience au cours de laquelle des chefs cuisiniers avaient accepté de proposer à la carte, toute l’année, des produit de l’entreprise pour lequel elle travaillait.

« J’ai vu, explique-t-elle, des chefs et des producteurs s’unir et s’organiser pour faire pérenniser un élevage. Alors, quand juste après Noël 2014 un producteur de chapon et de poularde m’a appelé pour me dire qu’il lui restait plus de 30 volailles non vendues, j’ai passé l’information autour de moi. Un chef local, Ludovic Favrel de la Vieille Forge, à Mesquer, a répondu présent. Malheureusement, 10 chapons n’ont pas trouvé preneur. C’est à ce moment précis qu’est née mon idée …lutter contre le gaspillage et les produits perdus grâce aux Chefs ! ».

20161118_044_WEB

C’est donc ainsi que naissent à la Turballe Les Bocaux Locos’. Une conserverie de produits issus de la presqu’île de Guérande, mitonnés par une poignée de chefs cuisiniers ou traiteurs. Les recettes sont originales, saisonnières et peuvent varier d’une année à l’autre, imaginée à partir de produits invendus ou abîmés, achetés directement à des producteurs voisins, et qui sans cela auraient été perdus.

Bocaux« Dans le milieu dans lequel je vis (Servanne Bigot est femme d’agriculteur), je suis entouré de producteurs et d’éleveurs qui font un super boulot, des légumes bio, une viande d’exception, et qui se décarcassent pour offrir ce qu’il y a de mieux à leurs clients. Mais parfois, ils se retrouvent avec leurs produits sur les bras, comme par exemple du jarret de bœuf, de l’épaule du Lapin, des choux d’hiver quand pointe les premiers rayons du soleil, et ils n’ont pas forcément la possibilité de transformer tout ça, ou de trouver preneur à un tarif décent ».

20161118_012-2_WEB

Grâce aux Bocaux Locos, finies pertes et gaspillage. La jeune chef d’entreprise achète ces invendus à un prix convenant aux deux parties. Depuis cet été, même, de nouveaux débouchés s’offrent à elle, depuis qu’elle a été sollicitée comme traiteur. Les personnes acquises à sa cause se font de plus en plus nombreux. « Quand on vous appelle et qu’on vous dit, tu as carte blanche, tu fais un mix avec de la viande, des légumes, et des cakes comme tu veux, c’est tant par personne, ça nous permet d’aller voir le producteur et de lui demander, qu’est-ce que tu as, qu’est-ce qui t’arrange de nous vendre, et nous, on compose nos menus à partir de ça. Du coup, tout le monde est content ».