L'argent de l'Union européenne a-t-il été détourné par les europhobes de UKIP ?


Dans l’Union européenne, certains partis politiques jouent double jeu. Prenez les indépendantistes britanniques de UKIP, son leader Nigel Farage a fait campagne pour quitter l’Europe. Mais avec quel argent ? Celui du constribuable européen. Et ça c’est illégal.

A Bruxelles, l’Union européenne fait vivre la démocratie. Elle distribue des subventions aux formations politiques européennes. Mais pas à n’importe quelle condition, il y a une règle, pas de financement pour les partis nationaux. 

“Les fonds des partis politiques au niveau européen (...) ne peuvent être utilisés pour le financement direct ou indirect (...) des partis nationaux ou de candidats nationaux”

C’est bien là qu’est le problème. Nigel Farage, Paul Nutall, Roger Helmer appartiennent tous au parti indépendantiste britannique, l'UKIP, lui-même membre de l’ADDE, l’Alliance pour la démocratie directe en Europe. Celle-ci a reçu plus de 800 000 euros du Parlement européen mais elle en a reversé près de 450 000 aux Anglais de UKIP. Et ça c'est interdit.

Des sondages nationaux en Angleterre

L’eurodéputé (UKIP) Roger Helmer conteste les accusations avec beaucoup d’aplomb: "Nous rejetons les allégations de fraude. Cet argent a été correctement dépensé selon les règles du Parlement, il a été dépensé exactement de la même manière que les autres groupes politiques."

Roger Helmer le nie, mais l’argent a bien servi à faire des sondages nationaux en Angleterre pendant le référendum pour quitter l’Union européenne, le Brexit. Dans un de ces sondages, UKIP pose une question très explicite aux Anglais : "Quelles sont selon vous les meilleures raisons pour quitter l’Union européenne ? " Réponse, un meilleur contrôle des frontières. Et devinez quoi ? Cet argument, les députés pro-Brexit l’ont souvent utilisé lors du référendum.

Pour l’administration du Parlement européen, la preuve est incontestable. Les règles n’ont pas été respectées. Sur les 500 000 euros dans le viseur du Parlement, rien n’a encore été remboursé. Pas sûr que l’Union européenne retrouve un jour son argent.

Publié par L’Œil du 20 heures / Catégories : Non classé