En vacances d'enfants

Supplier mon mec d'amener les enfants à l'école afin d'être à l'heure au boulot. Courir pour prendre le métro. Textoter la babysitteur à 18h pour lui indiquer ce que les enfants mangent et s'il faut leur laver les cheveux. Tenter d'être à la maison pour l'histoire du soir et le bisou. Tout ranger et préparer les habits et la bouffe pour le lendemain. Faire les courses sur internet. Dormir.

Voilà quelques moments phares d'une journée ordinaire.

Mais là, ça n'a plus rien d'ordinaire. Avec les vacances scolaires et les élections (grand moment de mon activité journalistique), j'ai pressenti un contexte suicidaire et j'ai passé un coup de fil à mes beaux-parents en or. Ils ont pris l'avion, ils ont pris les enfants et ils sont partis deux semaines à la campagne.

Se lever dix minutes plus tard, traîner et arriver dix minutes plus tôt au taf. Passer un coup de fil aux beaux-parents et apprendre que mes ingrats d'enfants ont oublié mon existence devant un dessin animé. Rentrer et s'étonner du silence et de l'ordre. Se rappeler qu'on peut écouter de la musique chez soi. Commander à bouffer et siroter un verre de vin. Rire fort parce qu'on ne peut pas réveiller les enfants. Zoner devant la télé et se coucher trop tard. Se dire qu'on va se faire un ciné et un resto dans la semaine.

Putain, je travaille mais qu'elles sont bien mes vacances d'enfants.