Ebola : la peste version 2014

L'organisation humanitaire Médecins sans frontières (MSF) donne une conférence de presse le 18 septembre 2014, à Paris, après la contamination d'une de ses infirmières en Afrique de l'Ouest. (ERIC FEFERBERG / AFP)

Je tiens tout d'abord à préciser aux personnes cardiaques que le titre de cet article ne part pas d'une réalité ou d'un avenir programmé.  Et même si le seul nom d' Ebola  fait aussi peur que celui de la peste, la médecine et la politique sanitaire ont fait d'énormes progrès depuis 1720, date de la dernière épidémie de peste en France. C'était à Marseille et ce n'était pas vraiment "Plus Belle la Vie".

C'est bon, tout le monde respire ?  A la décharge des personnes émotives, et des hypocondriaques patentés,  les actualités qui s'enchaînent depuis quelques jours ont le don de jouer avec nos nerfs. Rappel des faits : Le 19 septembre, une infirmière de Médecins Sans Frontières, contaminée par le virus est rapatriée en France. On commence à serrer un peu les dents, presque malgré nous (j'en parlais ici même). Le 4 octobre, on nous annonce que la jeune femme est totalement guérie et qu'elle est même sortie de l'hopital Begin où elle avait été admise. Ouf de soulagement ! (après tout, Ebola, c'est en Afrique et comme on dit "loin de yeux, loin de la peur"). Sauf que les Américains, trouvant sans doute là un moyen pernicieux de faire du French Bashing,  s'en mêlent : de très sérieux chercheurs annoncent qu'il y aurait 75% (SOIXANTE-QUINZE POUR CENT !) de chance que la France soit touchée par le virus. Pas vraiment bon pour le moral tout ça... même si le mode de calcul est à prendre avec des pincettes.

Et puis voilà que l'Espagne (qui n'était déjà pas blanc-bleu à l'époque de la grippe espagnole) s'y met aussi : une infirmière est contaminée, premier cas de virus Ebola en Europe ! Manquez plus que ça ! Et ce n'est pas loin l'Espagne ! Bref, Il n'en faut pas plus pour qu'un début de psychose s'installe dans une école de Boulogne. Et ce n'est peut-être pas fini !

Les informations se veulent rassurantes. On est loin d'un scénario catastrophe et il n'y a pas lieu de devenir parano, xénophobe, anti-africain, anti-américain et anti-espagnol. Mais si vous pensez qu'Ebola peut envahir la France, telle une peste de 2014, vous pouvez toujours écouter La Peste de la Maison Tellier pour vous mettre dans l'ambiance et en tirer quelques conseils qui vous éviteront, le cas échéant, d'être contaminés : Aime ton prochain...Mais de loin.

Et comme on n'est jamais trop prudent, vous pouvez réécouter cette chanson dans une version live acoustique.