Demain midi, Michèle Alliot-Marie quittera définitivement la Place Vendôme pour le Quai d’Orsay. Elle n’en aura pas fini pour autant avec la justice.
Mercredi matin, le conseil des ministres du nouveau gouvernement Fillon pourrait mettre à son ordre du jour une question concernant l’ex ministre de la Justice.
Comme le veut la procédure républicaine, le dit conseil pourrait donner son feu vert pour que Michèle Alliot-Marie soit entendue comme témoin à la cour d’assises du Val de Marne.
C’est une demande exprimée dès le premier jour du procès des membres du « Gang des Barbares » par 9 des avocats de la défense. Dans une lettre adressée à Olivier Leurent, le président de la cour d’assises, celle qui était encore ministre de la justice a fait savoir que bien qu’elle ne soit pas témoin des faits, elle acceptait de comparaître si la cour le jugeait nécessaire.
Les avocats des complices présumés de Youssouf Fofana souhaitent l’interroger sur les motivations qui ont conduit le Garde des Sceaux à demander au parquet général de Paris de faire appel des condamnations de première instance. Des condamnations qui pour la plupart correspondaient aux réquisitions. Ces mêmes avocats lui reprochent d’avoir agit sous la pression de M° Szpiner, conseil de la partie civile.
L’audition pourrait se dérouler entre le 29 novembre et le 7 décembre, date à laquelle débuteront les plaidoiries.
Audition très attendue et assez rare dans un procès. Audition qui, comme le reste des débats à Créteil, aura lieu hors présence des journalistes et du public.