Un mail recu ce matin. Il provient de Philippe Schmitt, le père d'Anne-Lorraine tuée en novembre 2007 dans une rame du Rer D. Le meurtrier présumé, poursuivi également pour tentative de viol, doit être jugé à la fin de l'année. Ayant été déjà condamné à 5 ans pour viol, l'homme est considéré par la justice comme un récidiviste.
C'est la mort le 5 septembre dernier de Natacha Mougel dans le Nord qui fait réagir le père d'Anne-Lorraine. Les mots prononcés par la première victime d'Alain Penin, aujourd'hui incarcéré après bénéficié d'un libération conditionnelle, résonne dans la tête de ce père de victime. "On savait qu'il allait recommencer, moi je le savais, tout le monde le savait. Quelque part, il y a ungrain, et ce grain, il est dans sa tête et on ne peut pas lui retirer. (...) Il aurait du rester en prison...Au moins elle aurait été sauvée. Qu'il soit en prison, c'est bien mais on s'en fout. Maintenant, il a foutu une autre vie en l'air".
Philippe Schmitt écrit. "Nouvelle preuve que les technocrates justiciers qui nous servent de magistrats ont besoin d'être entourés, assistés d'un jury populaire pour l'application des peines, surtout des criminels. (...) Sans les juges, beaucoup d'innocents victimes de récidiviste seraient encore en vie! De fait la Justice ne nous protège pas, elle facilite l'assassinat des innocents".
Les victimes, leurs familles sont souvent entendues par les médias, souvent recues par les politiques au moment du fait divers. Mais sont-elles entendues?