Ex membre du groupe d'extrême gauche Action Directe, Régis Schleicher s'est vu hier accordé un régime de semi-liberté. Celui ci prendra effet à partir du 26 août. Concrétement, Régis Schleicher sera autorisé à sortir de prison le jour afin de travailler dans une association lyonnaise. Il ne retrouvera sa cellule que pour y dormir. Il s'agit d'une étape d'un an qui, si elle se déroule sans problème, précède la libération conditionnelle qui elle se prolongera jusqu'à 2015, date à laquelle il aura fini de purger sa peine..
Agé de 52 ans, il est incarcéré depuis mars 1984. Il est le cinquième membre d'AD à bénéficier d'un allégement de peine. Joëlle Aubron, malade, fut la première en juin 2004. Elle est décédée en mars 2006. Nathalie Ménigon, bénéficie d'une libération conditionelle depuis août 2008. Jean Marc Rouillan a lui été réincarcéré après une courte période de semi liberté entre décembre 2007 et octobre 2008. La justice n'a pas apprécié ses confidences revendicatives à un journaliste de l'Express. Max Frérot qui était à la tête de la branche lyonnaise est aussi en semi-liberté depuis le mois dernier.
Selon son avocat, R Schleicher semble avoir tourné la page de la lutte armée et révolutionnaire. Les jugesparisiens dans leur motivation salue " les efforts sérieux de réadaptation sociale" de l'ex-terroriste.
On le sait peut être moins, Régis Schleicher est à l'origine d'un changement de notre procédure pénale.
Lors de son procès en 1986 où il avait à répondre du meurtre de deux policiers, il avait menacé les jurés populaires qui siégaient dans la cour d'assises spéciales de Paris. Résultat, 5 sur 9 d'entre eux s'étaient fait porter pâle et le procès avait été renvoyé faute de jurés. En juin 87, Régis Schleicher a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Depuis cette date, la cour d'assises spéciale est composée uniquement de magistrats, pour éviter toute tentative de menace, d'intimidation sur les jurés populaires.
Merci de nous retrouver en septembre.