Un mot pour tenter de rayer 16 ans de galères, pour ne pas dire d’injustice.
Cet après midi, le président de la 11 ème chambre correctionnelle de Paris a prononcé une relaxe à l’encontre de Bernard Tapie dans un dossier de banqueroute. Rien de surprenant dans la mesure où elle avait été requise le 10 février dernier par le procureur. Rien de surprenant non plus puisque c’est la suite logique de l’annulation par le tribunal de commerce des liquidations judiciaires de 2 sociétés de Bernard Tapie.
L’ex homme d’affaires a connu le bon et le mauvais avec la justice. Il a emmagasiné les condamnations : OM/VA, Phocéa, Testut, les comptes de l’OM. Aujourd’hui des juges lui donnent raison. A quel prix.
En décembre 1994, Tapie est personnellement placé en liquidation judiciaire. C’est un coup d’arrêt à sa carrière de chef d’entreprise et d’homme politique.
En juin 1996, Tapie est mis en examen pour banqueroute et détournement d’actifs.
C’est cette procédure qui vient de s’achever. Riche des derniers événements judiciaires qui ont émaillé la bataille entre Tapie et le Crédit Lyonnais, au bénéfice du premier, le tribunal ne pouvait que donner gain de cause au comédien. Faut-il rappeler que suite à une décision d’un tribunal arbitral, , le CDR, chargé de gérer le passif du Crédit Lyonnais a été contraint de verser aux liquidateurs des sociétés de Bernard Tapie, la somme rondelette de 285 millions d’euros.
Bref, en un mot, on vient de lui dire que toutes les misères qu’on lui a faites durant ces 16 années n’étaient pas justifiées. Comme l’a déclaré Maître Hervé Temime l’un de ses avocats, « mieux vaut tard que jamais ».
Bernard Tapie ne lancera pas contre l’Etat français ou contre la Banque une action en réparation pour « procédure abusive ». Tapie veut tourner la page. Celui que l’on disait fini, KO après sa condamnation pour un match de foot truqué achève son parcours judiciaire en remportant le dernier round.