Jacques Chirac va-t-il retrouver son ancien premier ministre Alain Juppé dans la salle d'audience de la première chambre civile du TGI de Paris?
L'actuel ministre des affaires étrangères a reçu ce matin le feu vert de ses collègues du gouvernement lors du conseil des ministres. C'est effectivement l'application de l'article 652 du code de procédure pénale.
Cette demande d'audition d'Alain Juppé n'a pas été formulée par le parquet ou la défense mais par une partie civile, l'association anti-corruption Anticor dont le président d'honneur n'est autre qu'Eric Halphen.
Cette comparution à la barre du tribunal correctionnel de Paris n'a rien de choquant. Bien au contraire. Jacques Chirac est jugé pour deux dossiers d'emplois présumés fictifs. L'un avait été instruit à Paris et porte sur 21 emplois litigieux. L'autre à Nanterre et porte sur 7 emplois tout aussi litigieux. C'est dans ce dossier que l'ancien premier ministre avait été condamné en première instance, entre autre, à dix ans d'inéligibilité. peine complémentaire qui avait été réduite à une seule année. La cour d'appel de Versailles lui avait infligé une peine de 14 mois de prison avec sursis.
Entendre celui qui lors des procès de Nanterre et de Versailles était en ligne de mire de l'accusation, est donc légitime.
On peut simplement s'étonner que cette démarche d'audition ne soit pas faite par le procureur de la république de Paris, dans le souci majeur d'éclairer au mieux les débats qui vont s'ouvrir lundi prochain.