Après une tentative avortée en mai dernier, Michèle Martin, l'ex femme de Marc Dutroux, redemande sa remise en liberté. Condamnée à 30 ans de réclusion criminelle pour avoir séquestré plusieurs des jeunes victimes de son mari et d'avoir laissé mourir de faim Julie et Mélissa dans leur maison de Marcinelle, M. Martin n'a pas perdu de temps pour solliciter cette libération anticipée. L'ex femme de Dutroux a accompli la moitié de sa peine derrière les barreaux.
A la surprise générale, elle avait obtenu en mai le feu vert de la justice belge pour recouvrer la liberté. Parmi les dispositions acceptées par les magistrats belges, Michèle Martin s'engageait à rejoindre un couvent de notre coté de la frontière. C'est là que la machine s'est enrayée. Les autorités françaises, par la voie du Garde des Sceaux, Michel Mercier, s'est opposé à cet accueil. En conséquence, la condamnée est restée dans sa cellule.
Cet après midi, en présence de la réquérante, les avocats ont réitéré cette demande. L'audience s'est tenue à huit clos. Rien n'a donc filtré des arguments qui ont été développés par la défense pour appuyer cette requête. "Si le premier projet de réinsertion a capoté, c'est essentiellement en raison de sa médiatisation" a justifié M° Thierry Moreau. Impossible de dire si l'ex femme de Dutroux a à nouveau émis le souhait de passer la frontière et de rejoindre un couvent.
Les parties civiles qui ne peuvent que faire connaître médiatiquement leur opposition, ne sont pas consultées par les magistrats belges.
Le tribunal d'application des peines de Mons rendra sa décision le 22 septembre.
Son ex mari, Marc Dutroux, a lui été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.
Le couple a divorcé en 2003. Ils restent néanmoins unis dans l'horreur et l'abjecte.