C’est l’un des combats de Bruno Le Maire : le renouveau des pratiques politiques. Au cœur de ses réflexions, une proposition phare : la création d’une commission des requêtes à l’Assemblée nationale à l’image de la commission des pétitions du Bundestag.
Un organe de contrôle permettant aux citoyens, une fois la loi votée de faire remonter les mécontentements. La loi a-t-elle atteint son objectif ? Crée-t-elle au contraire de nouveaux problèmes ? Faut-il la réexaminer ? Voilà ce que pourraient dire les français. « Le nombre de personnes nécessaires pour saisir cette commission reste à définir mais il y a plein de choses à imaginer afin de renouveler la démocratie » explique l’ancien ministre de l’Agriculture. »
Autre proposition : la réduction drastique du nombre de députés, quatre cents environ mais avec cinq collaborateurs chacun. Moins de parlementaires mais mieux dotés pour un travail plus efficace, c’est le leitmotiv du député de l’Eure. « Un parlementaire américain ça fait rêver, c’est le poids politique de cinq ministres français réunis » souligne admiratif celui qui se rendra d’ailleurs dans quelques semaines à Washington. Lui explique qu’il doit faire sortir sa collaboratrice de son bureau trop exigu lorsqu’il reçoit un interlocuteur.
Des propositions que Bruno Le Maire a esquissé dès novembre dernier dans une tribune à Libération. Il va désormais les défendre au sein du projet « Parlement et Citoyens ». Une initiative réunissant six parlementaires d’André Chassaigne ( PCF) à Marion Maréchal-Le Pen (FN) lancée ce mercredi après-midi lors d’une conférence de presse. Objectif : associer directement les citoyens à l’élaboration de propositions de loi.