Le TOP 5 de com' politique 2016

En ces temps de marrons glacés et de thés brûlants face à la cheminée, l'heure du bilan a sonné. Pas la peine de tergiverser, vous ne couperez pas -ici non plus- à la sacrosainte rétrospective de l'année 2016. Haters gonna hate, pas de classement. Juste 5 TOP de com' politique qui vous ont interpellés ou amusés. 

Le clip décalé de Nathalie Kosciusko-Morizet

Juillet - Que l'on aime Nathalie Kosciusko-Morizet ou pas, le moins qu'on puisse dire c'est que son clip de campagne en vue de récolter les parrainages afin de se présenter à la Primaire de droite, était tout à la fois étonnant et désopilant.  En compilant et en détournant des vieux extraits d'interventions de ses adversaires, sans jamais être présente à l'écran, NKM "trolle" et se place au-dessus de la mêlée avec brio. Pourquoi ? Parce qu'elle change de partition en changeant de registre de communication, tout en révélant les incohérences de ses anciens partenaires, ces soutiens de 2014 lors de la campagne électorale des municipales. Ceux-là même qui autrefois la soutenaient. Dans le montage vidéo, Bruno Le Maire explique ainsi qu'il "souhaite qu'elle soit candidate". Quant à Jean-Francois Copé, il rappelle "qu'elle peut parfaitement l'emporter.". Evidemment les extraits sont datés et c'est précisément ce qui fait rire les internautes. 

La très médiatique démission d'Emmanuel Macron

Août - "Selon nos informations, Emmanuel Macron va annoncer sa démission ce jour". C'est fou le nombre de rédactions qui ont reçu les mêmes informations au même moment en cette fin août, vous ne trouvez pas ? Marianne, FranceInfo, Les Echos, et pourquoi pas Picsou magazine tant qu'on y est ? On croirait que cela a été préparé avec minutie (vous la percevez mon ironie ?). Alors pourquoi dégainer ainsi dans les médias avant la rencontre prévue à 15h ce 30 août avec le président. Pour griller la politesse à François Hollande. Une fuite de "l'entourage", c'est s'assurer de garder la main sur la communication pour montrer que la décision émane précisément d'Emmanuel Macron et non de l'Elysée. C'est mettre le président en position de faiblesse médiatique en adoptant une posture résolument irrévérencieuse. Annoncer la probable démission d'Emmanuel Macron à 12h30 c'est aussi le moyen assuré d'une reprise de l'information pour le 13h, sous forme de brève, et d'une couverture en boucle sur les chaînes d'information en continu tout le reste de la journée. Effet médiatique assuré : tous les caméras ont été braquées sur lui pour recueillir les raisons de sa démission et connaître ses prochaines échéances.

Le logo "combo" récup' de Marine Le Pen

Novembre - Marine Le Pen a dévoilé à la presse son tout nouveau logo de campagne. Exit la flamme. Au revoir le drapeau tricolore. Place à une rose bleue. Pas de doute, c'est une appropriation pure et simple des "symboles" des camps opposés : la rose du parti socialiste et le bleu roi des Républicains dans un mouvement de syncrétisme quelque peu belliqueux si l'on y voit également une épée. Oui, les symboles des deux camps opposés, ceux-là même qu'elle appelle "l'UMPS". Un comble. Objectif ? Conquérir les votes féminins assez hostiles aux extrêmes, capitaliser sur sa candidature féminine et jouer sur l'effet "madone" et l'iconographie chrétienne. Ce nouveau logo vient couronner une stratégie de longue haleine débutée avec le lancement de son blog "Carnets d'espérance" qui laisse la part belle au storytelling, soit l'art d'associer la raison à l'émotion pour susciter l'adhésion. Plus de flamme, pas de drapeau tricolore et surtout... plus de nom de famille. Le Pen père, a définitivement disparu via ce logo même si ses dangereuses idées irriguent bien le parti, que personne ne s'y trompe. Et surtout, l'emploi du prénom Marine permet aussi à la présidente du FN de se distinguer de sa nièce rebelle : Marion. 

La furtive ascension du discret François Fillon

Novembre - Personne ne l'avait vu venir : François Fillon s'impose lors de la primaire de droite signant un point final aux velléités politiques d'Alain Juppé, grand favori, et Nicolas Sarkozy, éternel candidat. L'homme discret a battu campagne pendant des années. Contrairement à ses camarades, il ne s'est pas trompé d'élection : il est parti en quête du vote conservateur catholique et bourgeois et l'a obtenu dans la dernière ligne droite, en coiffant au poteau ses adversaires pour s'imposer largement. Etat de grâce j'écris ton nom. Reste à savoir si l'offensive médiatique prévue en janvier va lui permettre de consolider ses soutiens car son programme économique et social commence à inquiéter l'opinion.

Notre réaction collective aux attentats

Comment penser l'impensable ? Comment comprendre ce qui n'a aucun sens ? Emouvoir l'opinion via des attaques toujours plus violentes, des images toujours plus "choc", intimider la France et les Français, et le monde entier, prendre l'ascendant psychologique et faire douter de notre capacité à résister, tenter de nous diviser nous qui prônons la liberté, l'égalité et la fraternité... Pas de doute, le but des terroristes est de répandre la peur, de médiatiser planétairement leurs horreurs et de surfer sur la vile récupération politicienne des petites âmes étriquées. Le terrorisme fore un "trou" dans notre pensée que nous tentons chaque jour de combler. “Vivre sans espoir, c’est cesser de vivre” écrivait Dostoïevski. A leur terreur, nous répondons par la lumière.

Anne-Claire Ruel

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