Jean-Christophe Boyer (PS) devrait être reconduit à Laval … à moins qu’un Carton Rouge ne l’en expulse…

crédits photo Pierre Erik Cally pour France 3. Jean Christophe Boyer, Guillaume Garot et Yann Kiessling.

Electionscope –en exclusivité pour Francetvinfo- a fait tourner le modèle à Laval et il en ressort que le bloc de gauche repose sur une base électorale solide. Avec 60% des voix dès le premier tour pour l’ensemble de la gauche, le camp du sortant conserve 3 chances sur 4 de gagner à l’issue d’un duel au second tour. Son score pourrait s’établir autour de 55%. Autant dire que cela ne laisse que très peu d’espoir à la droite qui tente quand même d’y croire. Sa seule chance pourrait venir de la stratégie que choisira la liste Carton Rouge s’il s’avérait qu’elle puisse se poser en arbitre du scrutin.

Pour la droite certaines conditions sont réunies

Un FN  pas vraiment là, car pas de candidature officielle mais un soutien à Jean-Christophe Gruau, donc pas de risque de déperdition de voix à droite au second tour.
Une liste d’union UMP-UDI qui garanti là encore de « ratisser » large.
Mais des signes de tensions à gauche, à tout le moins avant le premier tour. Une liste LO et une liste Carton Rouge soutenue par le Parti de Gauche et le Parti Ouvrier Indépendant. Très critique, les candidats Carton Rouge dénoncent les élus locaux qui utiliseraient –ont utilisé- Laval comme tremplin pour une destinée nationale. Guillaume Garot qui a quitté Laval pour devenir ministre est certainement visé ici. Il revient pourtant en 3° position sur la liste de Jean-Christophe Boyer.
Certes Laval se classe parmi les villes de gauche instables. Mais la faiblesse du taux de chômage (par zone d’emploi) à 7,3% en 2013 devrait faire le jeu des sortants. (http://www.electionscope.fr)

Mais, que fera la liste Carton Rouge ?

A Laval le comportement des électeurs est en cohérence avec l’approche du modèle Electionscope, qui postule la double influence de facteurs locaux et nationaux. L’effet négatif pour le sortant PS, d’une crédibilité en berne d’un exécutif national pâtissant d’un bilan économique dégradé, pourrait être en partie compensé par une situation économique locale honorable, et surtout par un solide socle électoral à gauche. Autant d’éléments qui devraient à priori suffire à faire taire les critiques internes à la gauche et à faire barrage à la droite.
Mais difficile aujourd’hui de prévoir la stratégie (de la liste Carton Rouge) de l’entre deux tours, et de dire quel usage sera fait du carton rouge, l’expulsion ou simple menace d’un arbitre qui se rétracterait …

(Résultats à confirmer dans une dernière simulation mi-mars dès que seront connus les chiffres du chômage par zone d’emploi pour décembre 2013).