Soirée électorale : répétition de la "valse des duplex"

un score fictif, juste pour répéter...

C'est l'avant dernière répétition. Nous peaufinons la manière dont nous révélerons les estimations de 20h dimanche.

 

A quoi ressemblera la carte politique des régions françaises ? Vous en aurez une idée dès 20h pour 12 régions métropolitaines avec les estimations d'IPSOS. Soit dit en passant : IPSOS Sopra-Steria a été le meilleur sondeur, et de loin, pour la précision de ses estimations par rapport aux résultats officiels.

IPSOS, meilleur sondeur au 1er tour

Nous serons en direct de tous les quartiers généraux des candidats des régions les plus disputées. Plus encore qu'au premier tour, la couverture se jouera sur ce que nous appelons les "extérieurs", ces dizaines de duplex qui, tous ensemble, composeront la photographie électorale de la France du 13 décembre. Comment fonctionne cette "vase des duplex" ? Voici les bases :

L'éditorial prime, mais la technique est déterminante

D'abord, les rédactions de France 2, France 3 Nationale et France 3 régions décident ensemble des points qu'elles souhaitent couvrir en direct. Il s'agit de mutualiser au mieux. Puis le bureau de production entre en jeu. Il faut positionner nos propres camions satellitaires -Ca, c'est le plus facile- mais aussi de louer des prestations à de nombreuses entreprises situées sur tout le territoire. La négociation est technique mais aussi financière. Il y a des régions mieux couvertes que d'autres ; les tarifs sont donc variables. Un soir d'élection, les prix montent, bien entendu...

Ce sont ensuite les chargés de production qui entrent en jeu. Cette fois-ci ce sont deux femmes, Ghislaine Poulet et Laurence Beyssac. Cette dernière nous explique les bases :

Ghislaine Poulet et Laurence Beyssac, chargées de production, les yeux rivés sur leurs écrans

Ghislaine Poulet et Laurence Beyssac, chargées de production, les yeux rivés sur leurs écrans

"Avec Ghislaine, nous devons nous assurer que tous les points extérieurs sont bien équipés, mais aussi tester le système suffisamment tôt et au calme pour que tout marche bien à l'heure H. Nos prestataires doivent être à l'heure pour se mettre en relation avec le satellite qui leur a été réservé (ce sont des liaisons qui s'achètent au temps passé aux divers opérateurs satellites). On dit "monter sur son satellite". Nous sécurisons aussi des lignes téléphoniques pour assurer la liaison son" (car le son et l'image ne voyagent pas nécessairement ensemble, ndlr). Dimanche nous avons 28 images à regarder en même temps. Nous guetterons la moindre panne mais aussi le moindre mouvement pour le signaler à la responsable d'édition ou au rédacteur en chef (Votre serviteur, en l'occurrence).

Faire décoller le Boeing

La Responsable d'édition s'appelle Anne-Laure Cailler. Elle est à mes côtés sur toutes les spéciales. Elle s'en occupait d'ailleurs bien avant moi. C'est elle qui pilote la régie sous mes directives comme un second sur un bateau. Elle fait le lien entre la technique et l'éditorial. C'est un travail de journaliste à part entière, mais aussi de maîtrise.

"Mon travail, explique Anne-Laure, c'est de m'assurer que le commandant de bord du Boeing (c'est encore moi :))) ) va pouvoir le faire décoller à l'heure, que l'avion va bien suivre sa trajectoire, que les passagers (ça c'est vous...) auront leur plateau-repas au bon moment et à la bonne température"

Anne-Laure Cailler et son assistant Sébastien Mieusset

Anne-Laure Cailler et son assistant Sébastien Mieusset

La métaphore filée s'arrête là parce qu'en régie Anne-Laure ne parle pas exactement comme une hôtesse de l'air... Elle est mes yeux, mes oreilles (voir plus loin) mais aussi ma voix, et quelle voix ! Nous dirons que les ordres ne peuvent en aucun cas être ignorés dans cette régie...

"Dans une soirée électorale, l'enjeu principal est d'être aux bons endroits au bon moment. Le téléspectateur doit avoir une vision complète de la situation politique, au plan humain comme au plan stratégique"

Voici l'un des écrans qu'Anne-Laure et moi devons surveiller en permanence pour demander au réalisateur Philippe Miramon de mettre à l'antenne telle ou telle image :

Les cases sont déjà affectées. Evidemment, les images ne sont pas encore les bonnes...

Les cases sont déjà affectées (non sans faute d'orthographe...). Evidemment, les images ne sont pas encore les bonnes...

Nous répéterons encore dimanche juste avant de prendre l'antenne vers 19h30. Les présentateurs et Eric Monier, le directeur de la rédaction (parce que moi-aussi j'ai un chef !) seront aussi fin-prêts !

Eric avec Laurent et David 2

Photos Pascal Doucet-Bon

Publié par Pascal Doucet-Bon / Catégories : Non classé