La petite tuerie du dimanche : le saumon à la tahitienne de Serial Cooker

Serial Cooker est une petite cantine de quartier comme on les aime, à la fois familiale et amicale. Stéphanie Coste, créatrice et taulière des lieux, y fait une cuisine à son image : pleine de peps et d’originalité. Son saumon à la tahitienne est parfait quand la température extérieure flirte avec les 30°. Idéal pour ce dimanche !

Elle s’appelle Stéphanie Coste... sans S. Elle n’est donc pas la sœur des frères avec S... Et ça ne l’a pas empêchée de créer son restaurant. Un lieu taillé sur-mesure, une cantine salon de thé, où elle sert une cuisine métissée, héritage d’un tour du monde à la voile.
Car Stéphanie a parcouru un peu de chemin avant de faire escale sur le boulevard de Ménilmontant. Il y a quelques années, elle était comédienne et metteur en scène : « En fait, sourit-elle, je me démenais à monter des pièces que personne ne venait voir. Puis, j’ai eu un enfant et quand je suis revenue dans le milieu, il semblait que le travail accompli était quelque peu oublié. Là, un puissant sentiment de ras-le-bol m’a saisie. »
Fin de l’aventure sur les planches et début d’une carrière derrière un piano. « Enfin, pas immédiatement, corrige-t-elle. Je m’éclatais chez moi en préparant des dîners pour mes amis. Petit à petit, je me suis laissée convaincre de passer à quelque chose de plus professionnel avec l’objectif d’ouvrir mon resto. A 35 ans, je me suis donc inscrite à Ferrandi. »
Pourtant, à ce stade de l’histoire, ce n’est pas une cuisine qui attendait Stéphanie, mais une cambuse. Celle du voilier sur lequel elle allait s’embarquer avec son mari, Daniel, et son fils, Primo. Grand voyage sur les mers des Marquises aux Antilles, dont sa cuisine garde le souvenir.
En 2012, Stéphanie ouvre “Serial Cooker”, ouvert le midi et jusqu’à 17h, pour le thé. Son restaurant de poche est souvent pris d’assaut par les habitués du quartier. « Pas tous les jours, atténue Stéphanie, mais oui, ça me fait souvent mal au cœur de devoir refuser quelqu’un que je connais bien. » Car, très vite, ici, on se fait la bise et on raconte ses petites histoires, on copine de table en table, et la cuisine ouverte sur la salle permet à Stéphanie de ne pas en perdre une miette et de rajouter son grain de sel au bon moment...
Outre ce saumon à la tahitienne dont Stéphanie a rapporté la recette dans ses valises, plat qui lui est régulièrement réclamé à cor et à cri par ses habitués, les crevettes convolent avec la citronnelle, le porc se sert caramélisé, le rougail saucisse nous parle de tropiques, et les suprêmes de volaille sont farcis de pesto rouge et de cheddar, fusion européenne entre la Ligurie et le Somerset... Chaque jour, sur l’ardoise, une entrée (5€), deux plats (10€) et deux desserts (5€), annoncés vers 11 heures sur la page Facebook du restaurant.
Attention, les gâteaux de Stéphanie sont des tueries, certains clients réservent leur part de cheesecake dès que le menu du jour est mis en ligne. Mais le carrot cake ou le Key Lime Pie font aussi un malheur.
Enfin, le jeudi et le vendredi, Serial Cooker sort les tapas ! De 18h à 22h, l’assiette “fromage de brebis, terrine maison, tapenade, petits légumes” est à 9€, et avec chaque verre une tapas est offerte. Il faut goûter le délicieux gin tonic concombre, spécialité de Stéphanie, avec un grand S !

L’adresse : Serial Cooker - 22, boulevard de Ménilmontant - 75020 Paris - Tél : 09 80 86 81 73.
La recette

Saumon à la tahitienne
Ingrédients pour 4 personnes

400 grammes de saumon
2 belles échalotes
3 tomates bien mûres
8 carottes
1 concombre
Une botte de coriandre fraîche
1 litre de lait de coco
Le jus de deux citrons verts
Sel et poivre

Réalisation
Couper le filet de saumon en cubes, râper les carottes, épépiner le concombre et le couper en cubes, faire de même pour les tomates, émincer les échalotes, mélanger le tout, arroser avec le jus des citrons verts, puis ajouter le lait de coco, poivrer et saler. Laisser mariner au frais pendant une heure.
Servir avec une tranche de pain grillé.