Il est à la recherche des Sept Boules de Cristal, un vieux barbu l'accompagne dans ses aventures, mais il est beaucoup plus connu que Tintin : Sangoku est le héros de DragonBall et depuis 30 ans, c'est le personnage de Manga le plus connu au monde.
Un succès mondial...
Le 3 décembre 1984, Akira Toriyama publie les premières planches de Dragon Ball dans le magazine japonais "Weekly Shonen Jump". Le lecteur fait connaissance avec Sangoku, un jeune garçon pourvu d'une queue de singe et qui possède une immense force. Il croise le chemin d'une jeune femme, , qui est à la recherche des sept boules de cristal. La légende dit que celui qui les possèdera pourra faire apparaître un dragon sacré et lui demander d'exaucer un voeu. Songoku décide de suivre Bulma et va devoir s'initier au combat auprès de "Tortue Géniale", un vieux maître barbu. "Tortue géniale" est le créateur d'une technique imparable : le "Kamé Hamé Ha" : elle permet - en joignant les paumes des mains - d'envoyer une immense décharge d'énergie vers son adversaire. Les aventures de Sangoku, de l'enfance jusqu'à l'âge adulte vont être publiées dans le magazine japonais jusqu'en 1995, et puis en album à partir de 1985. 42 volumes au total. Glénat publie une version française à partir de 1993. Dragon Ball a été écoulé à plus de 230 millions d'exemplaires dans le monde. C'est le deuxième manga le plus vendu après One Piece ( qui compte pour l'instant 75 volumes ).
Mais une polémique française.
Le Manga "Dragon Ball" est indissociable du dessin animé produit par la "Toei Animation" dès 1986. En France, la série est diffusée à partir du 16 mars 1988 dans le "Club Dorothée" sur TF1. Si AB Productions - qui produit l'émission - diffuse une version censurée, l'omniprésence de dessins-animés japonais dans le programme jeunesse entraîne une polémique. Ségolène Royal publie en 1989 "Le ras-le-bol des bébés zappeurs". Elle y descend au bazooka les productions nipponnes : "Dans les dessins animés et les séries japonaises (du moins ceux que l'on voit sur les chaînes commerciales françaises), ou dans certaines séries américaines, tout le monde se tape dessus. Les bons, les méchants et même ceux qui ne sont rien, les figurants de la mort. Le raffinement et la diversité dans les façons de tuer (explosions, lasers, commande à distance, électrocutions, animaux télécommandés, gadgets divers...) se sont accompagnés d'un appauvrissement des caractères, d'une uniformisation des héros, dont la seule personnalité se réduit à la quantité de cadavres alignés, ou à la couleur de la panoplie du parfait petit combattant de l'espace." Cette polémique emporte dans la tourmente "Dragon Ball" puis "Dragon Ball Z", la deuxième série qui suit Sangoku devenu adulte. La diffusion est finalement interrompue en 1996. Mais la bande-dessinée apparue en France après le dessin animé souffrira longtemps de cette image sulfureuse.
Pour les fans, Dragon Ball n'avait sans doute pas sa place dans le programme jeunesse de Dorothée, le manga étant plutôt destinée aux adolescents.
30 ans, toujours en forme
En 1989, un premier film live est réalisé à Taiwan. Pas sûr que vous trouviez l'adaptation très réussie. En 2009, une version américaine sort sur les écrans. Elle déçoit les fans et fait un bide mais le personnage continue d'occuper le grand écran. On attend un nouveau film animé en 2015 au Japon. On ne compte plus les déclinaisons en jeu vidéo sur toutes les consoles possibles et imaginables et les produits dérivés.
Le film Taiwanais (VF version intégrale) :
Après 30 ans d'existence, les polémiques paraissent bien lointaines, Dragon Ball a survécu à Ségolène Royal. C'est devenu une oeuvre multi-générationnelle. Deux fans français surnommés Gogeta Jr et Salagir ont même créé un site sur lequel ils dessinent la suite (non-officielle) de DragonBallZ : DBMultiverse. On dit souvent que c'est Goldorak qui a converti les français à la culture japonaise. Mais c'est bien Sangoku et l'univers mouvementé et farfelu de Dragonball qui ont signé le premier succès en librairie d'un manga japonais. Et ils font désormais partie des classiques.