Des salades sous les néons d'un hangar : à New York, on invente l'agriculture du futur

Les salades de Gotham Greens, à New York, n'ont pas besoin de terre pour pousser.

Une ferme à New York, dans une ancienne boîte de nuit, ça vous semble futuriste ? Pourtant, ça se passe aujourd'hui, au moment même où s'achève la conférence de Paris sur le réchauffement climatique et que tous les regards se tournent vers les initiatives "vertes".

Si cultiver des salades sous les néons d'un hangar peut vous sembler tout sauf écolo, il y a pourtant du bon dans l'agriculture sur étagères. L'"aéroponie" (issu du grec aero et ponos, pour culture dans les airs) permet de cultiver des plantes à l'intérieur, hors-sol, sous une lumière artificielle. Selon ses adeptes, elle utiliserait 90% d'eau en moins par rapport à l'agriculture traditionnelle. Le rendement des cultures serait également plus élevé, le tout en utilisant un minimum d'espace. Cultiver sa salade en ville permet également d'éviter les coûts et la pollution liée au transport des marchandises.

Notre équipe a visité Aerofarms, l'une de ces fermes urbaines à Newark, juste en face de New York :


Un reportage de Jacques Cardoze, Laurent Desbois et Sabrina Buckwalter

La salade en terre, pas complètement has-been

L'aéroponie est plus onéreuse que l'agriculture traditionnelle. Il faut tout d'abord financier des locaux, particulièrement coûteux à New York. Interrogé par PBS, le PDG de Gotham Greens, une startup spécilisée dans l'aéroponie à Brooklyn, propose une solution : profiter des espaces libres sur les toits.

Mais il faut également équiper l'entrepôt de lumière artificielle et alimenter les plantes grâce à un cocktail de nutriments. L'aéroponie ne constitute donc pas une réponse pour nourrir les pays qui ne bénéficient pas d'infrastructures suffisamment développées.