La fusion Fiat-Renault n’aura pas lieu

Le conseil d’administration de Renault, qui devait répondre mercredi 5  juin à la proposition de fusion avec le groupe Fiat Chrysler Automobiles, a fait savoir qu’il demandait un nouveau délai pour se positionner. Un délai supplémentaire refusé par le groupe italo-américain, qui a préféré retirer son offre.

 

«Il est devenu clair que les conditions politiques en France ne sont pas à l’heure actuelle réunies pour permettre la fusion”.

Il est plus de minuit mercredi 5 juin lorsque le groupe italo-américain, Fiat Chrysler Automobiles (FCA) retire son offre de fusion avec le groupe Renault.

Un mariage à trente-trois milliards de dollars, une union qui aurait fait des deux constructeurs le troisième groupe automobile mondial. Mais qui n’aura pas lieu en l’état.

Officiellement c’est la demande de Bruno Le Maire, ministre de l’économie français, de reporter à la semaine prochaine le mariage des deux géants qui a enrayé la belle mécanique. L’Etat français, actionnaire à hauteur de 15,1 % du groupe Renault souhaitait le maximum de garanties de la part de FCA : le maintien des sites industriels français, une gouvernance équilibrée au conseil d’administration, la participation du futur groupe aux projets européens en cours et le respect de l’alliance Renault-Nissan.

L’alliance Renault-Nissan, déjà fragilisée par l’affaire Carlos Ghosn, semble être au coeur de la requête du ministre de l’économie français : la firme nippone avait annoncé qu’elle s’abstiendrait lors du conseil qui devait entériner la fusion FCA-Renault.

Bruno Le Maire espérait rassurer Nissan - qui détient 15 % de Renault - lors d’un déplacement au Japon en fin de semaine à l’occasion du G20 Finances. Le groupe Fiat Chrysler Automobiles ne lui en aura pas laissé le temps.

Les discussions entre FCA et Renault avaient débuté il y a plus de dix-huit mois. Pour l’heure, impossible de savoir si l’annulation de la fusion est définitive ou reportée.

Plus d'explications avec le correspondant de France Télévisions à Rome, Alban Mikoczy :

https://www.francetvinfo.fr/economie/industrie/renault-fiat-chrysler-la-fusion-des-deux-groupes-automobiles-ajournee_3477913.html

 

L'info en + : Si la fusion avait eu lieu elle aurait crée le troisième groupe automobile mondial derrière l'allemand Volkswagen (Volkswagen, Audi, Skoda, Seat, Bugatti, Lamborghini, Bentley et Porsche) et le Groupe Toyota (Toyota, Daihatsu, Lexus et Scion). A la troisième place du podium l'on retrouve l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi (Renault, Nissan, Mitsubishi, Dacia, Lada, Infiniti, Datsun, Renault Samsung, CMC et ZNA).